Sous vos applaudissements
Les métiers du soin, de l’accompagnement, de l’aide et de l’attention aux plus fragiles ont été mis sur le devant de la scène particulièrement pendant la crise sanitaire. On faisait mine de découvrir alors que ces centaines des milliers d’hommes et surtout de femmes sont au service de missions essentielles et font tenir la société. Applaudissements pour les soignant·es, remerciements aux aides à domicile, féli-
citations aux AESH… et après ?
Les actes contredisent cruellement les beaux discours et les belles intentions :
les AESH en particulier sont en dessous du seuil de pauvreté pour une grande
majorité d’entre elles et eux, leurs conditions de travail se sont encore dégradées
avec la mise en place des PIAL, ils et ellesn’ont toujours pas de vrai statut. Les
applaudissements, c’est bien, mais ce sont des actes que les AESH attendent.
Avec une large intersyndicale dont la FSU a été moteur, les AESH mènent depuis
plus d’un an des luttes exemplaires pour obtenir enfin la revalorisation des sa-
laires et un véritable statut. Ils et elles n’obtiennent que le mépris et les demi-
mesures en guise de réponses. C’est la société toute entière qui doit s’emparer
de ce sujet.
Car rémunérer correctement et donner de bonnes conditions de travail aux AESH,
c’est bien sûr une urgence pour elles et eux, mais c’est aussi une question d’in-
térêt général, de reconnaissance de l’utilité sociale de leurs missions, et cela
dit au fond beaucoup de notre degré de civilisation : veut-on une société qui
méprise celles et ceux qui assurent la réussite scolaire des enfants en situation
de handicap, c’est-à-dire celles et ceux qui sont les plus vulnérables ?
La FSU ne s’y résoudra jamais, vive la lutte des AESH, continuons ce combat né-
cessaire et nous gagnerons la revalorisation et des droits pour les AESH.
Benoît TESTE,
Secrétaire général de la FSU