Pour que le budget de la Sécurité Sociale réponde en 2024 aux besoins de la population
La Sécurité sociale est présente dans la vie quotidienne de toutes les familles, de la naissance à la mort. Elle verse des prestations maladie, retraites, autonomie, famille, accidents du travail / maladies professionnelles. Elle réduit fortement les inégalités.
Macron a imposé sa réforme des retraites – sans vote – pour faire des économies. Sachant que beaucoup d’assurés seront chômeurs avant 64 ans, il a réduit les prestations chômage. Ça ne lui suffit toujours pas : la Sécurité sociale es t la variable d’ajustement budgétaire pour revenir sous 3 % de déficit en 2027.
Les fermetures de lits continuent, les déserts médicaux s’étendent, l’accès aux urgences, aux soins est de plus en plus difficile, le manque de personnel est dramatique, et pourtant des suppressions d’emplois se poursuivent !
Avec les augmentations des franchises, les réductions des indemnités journalières, on ose nous parler de « responsabilisation », d’un « signal prix », alors que l’on sait que ce seront ceux qui ont de faibles moyens qui renonceront à des soins. La « responsabilité » ce serait de s’en prendre aux spéculateurs, aux Big Pharma.
Après le scandale Orpéa, la réponse du gouvernement c’est de supprimer la loi Grand âge qu’il avait promise :
Le budget est consacré au remboursement de la dette de la France. Toutes les « pistes » évoquées consistent à faire payer la population, par une nouvelle assurance obligatoire ou par de nouveaux prélèvements (une 2ème CRDS – Contribution au remboursement de la dette sociale -)
Les pensions de retraite devraient être en baisse par rapport au PIB pour des décennies,…
E Macron fait des coupe dans toutes les dépenses solidaires de protection sociale. Le « modèle » qu’il est en train de mettre en place c’ est celui des États Unis.
IL faut reprendre la main sur la Sécurité sociale, notre bien commun, pour lui donner les moyens de répondre aux besoins et pour s’opposer à un projet qui met en danger une partie de la population.
C’est pourquoi la Convergence nationale des collectifs de défense et développement des services publics, la Coordination nationale des collectifs de défense des hôpitaux et maternités de proximité, et la Convergence national rail sont à l’initiative d’une pétition pour que le budget 2024 et des années suivantes de la Sécurité Sociale , dans toutes ses branches, réponde au besoins.
Texte de la pétition :
Pétition à l’attention du Président de la République
Pour que le budget de la Sécurité Sociale réponde en 2024 aux besoins de la population
La situation sanitaire et sociale du pays nécessite des mesures financières et politiques urgentes :
➢ pour la branche maladie, un véritable plan de rattrapage pour le service public afin de sortir de la désertification médicale grandissante, de
l’austérité hospitalière, de l’augmentation des inégalités sociales de santé, du désengagement de la Sécu vers les complémentaires, tout cela au
détriment de la population (franchises, 2300 nouvelles suppressions d’emplois prévues par la nouvelle Convention d’objectifs et de gestion (COG)
de la CNAM,…). Nous nous opposons à l’augmentation des franchises. Nous voulons l’instauration d’un pôle public du médicament et d’une Santé
100% Sécu pour répondre aux besoins de santé,
➢ pour les retraites, une augmentation immédiate de 10%, comme revendiqué par l’intersyndicale des retraités pour retrouver à terme le taux de
remplacement (montant de la retraite divisé par le dernier salaire versé) des années 80,
➢ pour la branche autonomie, une loi de programmation grand âge dotée de 0,5 à 1 point de PIB supplémentaire pour répondre à d’immenses
besoins aujourd’hui et demain auxquels ne répondent pas le saupoudrage et les mesurettes du gouvernement,
➢ pour la branche famille, une augmentation substantielle de l’ensemble des prestations logements, précarité, familiales et d’action sociale qui
tienne compte de l’inflation et de l’augmentation du prix de l’énergie et de l’alimentation,
➢ pour les Accidents du travail/maladies professionnelles (AT/MP), l’affectation des excédents pour un plan vigoureux de santé au travail pour en
finir avec le triste record du taux d’incidence en Europe concernant les décès au travail et sur les trajets du travail.
En même temps qu’ils affirment qu’il n’y a pas d’argent pour satisfaire les besoins dans chacune de ces branches, les
gouvernements trouvent sans cesse «un pognon de dingue» pour les entreprises (plus de 200 Md chaque année – 8 % de PIB –
dont 84,8 milliards d’exonérations de cotisations sociales) et pour la défense (+ 82 %, 30 milliards par an, entre 2020 et 2030).
Ne pas donner les moyens nécessaires à la Sécurité sociale, c’est délibérément
mettre en danger une grande partie de la population.
Retour des pétitions à : Convergence Services publics 11 rue du Général Sarrail 94000 CRETEIL
La pétition s’adresse au Président de la République. Mais nous entendons aussi interpeller les parlementaires qui seront amené à se prononcer sur ce projet de loi.
Nous invitons les responsables associatifs ou les acteurs du monde la santé à la signer
Nous publierons prochainement les noms des premiers signataires.
Cette pétition est celle de toutes celles et tous ceux qui veulent contribuer à la mobilisation pour la sauvegarde de la Sécurité sociale.
Chaque organisation, collectif, association est iinvité à la faire signer sous toutes les formes possibles : électronique, papier, …, à la relayer dans leurs réseaux, auprès de leurs militants.
Elle peut aussi être l’occasion d’interpeller localement les parlementaires qui seront amené à se prononcer sur ce projet de loi.