Comme nous le craignions, le ministère de l’Éducation Nationale cherchait à réduire la carte de l’Éducation Prioritaire. Notre vigilance au moment de la tenue des Assises nationales de l’Éducation Prioritaire était fondée puisque, dans notre académie, un réseau va en sortir. Il est inadmissible que la refonte de la carte de l’éducation prioritaire conduise à l’abandon d’établissements confrontés à des difficultés certes un peu moins aigües qu’ailleurs mais nécessitant d’être soutenus. L’accroissement continu des écarts de réussite entre les établissements depuis le milieu des années 2000, la situation sociale fortement dégradée exigeaient une véritable relance et une carte suffisamment large. Même si la carte définitive ne sera arrêtée qu’au mois de décembre, le ministère validera la répartition du Recteur. A l’heure où certaines personnes revanchardes rêvent en se rasant tous les matins de renouer avec la politique des suppressions des postes, d’augmenter de 30% le temps de travail des enseignants, de rompre la cohésion du second degré en cassant le collège, c’est un très mauvais signe envoyé à des personnels confrontés à de nombreuses difficultés dans l’exercice de leur métier. La FSU regrette que l’indice utilisé par la DEPP (taux de PCS défavorisées, taux de boursiers, taux d’élèves résidant en zone urbaine sensible, taux d’élèves en retard à l’entrée en 6ème) ne prennent pas en compte certaines réalités comme la ruralité ou encore le nombre d’élèves non francophones. L’intégration de Mayotte dans le label était une urgence mais cette donnée aurait du être prise en compte par le ministère en donnant lieu à une augmentation du nombre de réseaux au lieu d’établir une carte à moyens constants. En réduisant ainsi le périmètre de l’éducation prioritaire le ministère ne prend pas le bon chemin pour combattre l’échec scolaire et les inégalités sociales. Oui n’en déplaise à un certain revenant (qui a tenu ce propos lourd de sens : « ce qu’on a en soi répond au mystère de la vie ») nous pourrons faire réussir tous nos élèves à condition que l’on nous en donne les moyens. C’est un enjeu qui dépasse les personnels des REP. La FSU 19 appelle l’ensemble des acteurs de l’Éducation Nationale en Corrèze à se mobiliser pour que l’éducation redevienne une réelle priorité de la Nation !!!