sommaire :
1Edito
2 « Service Public d’Orientation » : Un ministre doit respecter les décrets de la République !
3 blog greta-s limousin en lutte
4 L’interpro nationale s’est réunie hier après midi : texte final
5 Une idée originale du SNEP / FSU pour les CA du second degré


1 Edito et Compte rendu du CTSD de jeudi 9 février…
_ Monsieur le Directeur d’Académie, nouvelle appellation des Inspecteurs d’académie, nous a représenté son projet de répartition de suppressions des 51.6 postes à rendre au Ministère, en tenant compte des priorités ministérielles et des priorités départementales que nous vous avions déjà données après le groupe de travail… Nous noterons néanmoins que la finalité de ces priorités est de ne pas "mettre le feu" dans les écoles avant des échéances électorales nationales. Nous noterons également qu’une fois encore les couches les plus défavorisées de la population vont payer la part la plus importante de la note… En choisissant de décapiter le traitement de la difficulté scolaire le ministère porte une énorme responsabilité dont il faudra bien un jour répondre…
Après près de 4 heures de débat entre les organisations syndicales et l’administration nous n’avons pu qu’obtenir que quelques comptages de rentrée… bilan très insuffisant qui nous a contraint à voter unanimement contre cette répartition, provocant de fait la tenue d’un nouveau CTSD le 20 février, veille du CDEN, laissant au passage des classes surchargées par endroit, des RASED anéantis avec pour corollaire des maîtres seuls dans leur classe pour traiter la difficulté scolaire, un sport scolaire moribond avec la suppression de 3 demi postes USEP, un sentiment de massacre de notre Institution…
Pour l’heure nous sommes bien obligés de constater que les "plans" anti éducation fonctionnent lorsque l’on se réfère à la très faible mobilisation de mercredi dernier dans une sorte d’indifférence générale… Ne pouvoir compter que sur 200 manifestants, dont une majeur partie de parents, de personnels des PEP (très mobilisés car très inquiets) et de retraités (que nous remercions chaleureusement) fait "froid dans le dos" alors que la Corrèze n’aura jamais connu tel plan social dans l’Éducation Nationale… Nous remercions, donc, l’ensemble des manifestants qui ont bravé "la bise d’IRKOUTZ" comme a pu l’écrire un journaliste…tout en exhortant les absents d’enfin nous rejoindre afin de remettre au goût du jour le mot SOLIDARITÉ…
_ Les services de l’IA nous ayant fourni la DHG totale des collèges corréziens nous connaissons maintenant la taxation qui va s’opérer… Avec 398.7 heures profs de moins c’est donc 22.15 Équivalents temps Plein qui vont disparaître… Nous attendons toujours que les lycées et les LP nous fassent remonter leur DHG (2011 et 2012) pour que nous puissions faire un point précis de la taxation départementale…

A l’heure actuelle, sans connaître la taxation des lycées et LP et des postes d’administratifs, nous sommes donc à 51.6 + 22.15 = 73.75 postes supprimés…
Est ce que, Nous syndicalistes sommes complètement "à l’Ouest" ou rien que ce nombre devrait suffire à déclencher une riposte autrement à la hauteur de celle de mercredi ?… Allons nous continuer à résister par procuration, attendant un hypothétique miracle issu des élections, ou allons nous faire en sorte que nos voix se fassent entendre dans les rues avant que nos voix ne remplissent les urnes ?…
_ Lors des prochaines semaines nous devons peser sur les différents candidats à la présidentielle et aux législatives pour que de nouveau l’Éducation redevienne la priorité… La jeunesse de ce pays le vaut bien !!!
Nous comptons sur vous pour répondre massivement à notre prochain appel de grève dans toutes les écoles et établissements du département que l’intersyndicale lancera mardi prochain en compagnie des parents d’élèves de la FCPE et de toutes les organisations amies de l’École Publique qui nous rejoindront… Résistance !

J-louis Puydebois

2 « Service Public d’Orientation » : Un ministre doit respecter les décrets de la République !

Les jeunes, les salariés, les chômeurs doivent pouvoir accéder à un droit effectif à l’orientation dans leur parcours vers la qualification. Ils doivent pouvoir s’adresser à un véritable service public.
Mais le “Service Public d’Orientation”, tel que le gouvernement cherche à l’imposer, et le processus de labellisation pour le mettre en œuvre ont été conçus sans la moindre concertation, sans aucun moyen supplémentaire et dans l’ignorance de l’existant, qu’il s’agisse des Missions Locales, des Centres d’Information et d’Orientation, de Pôle Emploi ou des Centres Régionaux d’Information Jeunesse.

Ensemble, ces services publics ou structures remplissant une mission de service public couvrent pourtant tous les territoires. Ils travaillent d’ailleurs ensemble depuis longtemps.

Comment les promoteurs du « SPO » peuvent-ils imaginer que les cités des métiers ou les maisons de l’emploi, quelques dizaines d’unités sur le territoire national, pourraient conduire et contrôler la labellisation ?

Devant les difficultés de mise en œuvre en janvier, Nadine Morano, Ministre de la formation professionnelle et de l’apprentissage vient d’ordonner aux préfets de labelliser dans les plus brefs délais les projets en cours. Peu importe si les dossiers ne sont pas achevés ; peu importe le CCREFP (le Comité de Coordination Régional de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) dont il est pourtant explicitement prévu par décret qu’il doit donner son avis au préfet (notamment sur la conformité du projet à la loi, au décret et à l’arrêté qui ont institué le SPO).

La FSU dénonce ce déni de démocratie

Comment un Ministre pourrait-il s’affranchir des termes mêmes d’un décret de la République ?
Comment un Préfet pourrait-il ignorer le CCREFP qu’il co-préside avec la Région, au moment où la loi renforce le dialogue social et la représentativité des organisations syndicales ?

_Alors que le chômage est au plus haut, que la crise fragilise la jeunesse et le salariat, comment oser mettre en place de véritables usines à gaz qui empêcheront les structures de fonctionner ensemble et qui empêcheront chaque service de remplir sa mission ?

Il est plus que nécessaire de prendre le temps de la concertation, nationalement et dans chaque région, et a minima, de travailler à partir d’un accord cadre régional qui fera l’accord des quatre têtes de réseau au niveau régional : l’Education nationale, les Missions locales, Pôle emploi et les Centres Régionaux d’Information Jeunesse, en s’appuyant sur les CCREFP et donc sur une véritable concertation.

La FSU demande une réunion exceptionnelle du Conseil National de la Formation Professionnelle tout au long de la Vie afin d’examiner sereinement l’état d’avancement du dossier, les problèmes posés et les mesures à prendre pour un véritable service public de l’orientation respectueux de ses missions.

3 blog greta-s limousin en lutte

Les Greta étaient en grève hier, pour dénoncer le démantèlement et donc la privatisation de la formation continue publique… Un blog des GRETA Limousin est en préparation, vous y trouverez les informations nécessaires dans quelques jours à cette adresse … http://gretalimousinenlutte.over-blog.com/

4 L’interpro nationale s’est réunie hier après midi : texte final

Déclaration commune CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA du 9 février 2012

En Europe, le chômage frappe un grand nombre de salariés, particulièrement les jeunes et les femmes. De très nombreux salariés voient leur pouvoir d’achat fortement amputé. Les inégalités se creusent.
En France, la situation de l’emploi continue de se dégrader, l’augmentation de la TVA ne fera qu’aggraver les inégalités.

Face à ces situations économiques et sociales qui se dégradent et avec le durcissement de l’austérité comme seule réponse de la part des dirigeants européens, la Confédération européenne des syndicats (CES) appelle à une journée d’action européenne le 29 février, à la veille du Conseil européen. Dans ce cadre, les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA se mobiliseront partout en France pour que le travail et la justice sociale soient au centre des priorités politiques.
Les mesures d’austérité ne sont pas la réponse à la crise, au contraire, elles produisent d’énormes dégâts sociaux. On ne peut pas continuer à imposer des mesures qui ne marchent pas, qui enfoncent les pays dans la crise et appauvrissent de plus en plus de salariés, chômeurs et retraités.
Le projet de traité, élaboré sans véritable débat démocratique, qui sera à l’ordre du jour du Sommet européen de mars 2012 renforcerait l’austérité. Son principal objectif est de réduire au maximum les déficits publics quels qu’en soient les impacts sociaux. Il ne relancerait pas la croissance et ne résoudrait pas la crise de la dette souveraine.

Le besoin de gouvernance économique est utilisé dans beaucoup de pays pour justifier la mise en cause des systèmes de relations sociales et de négociations collectives, pour imposer une pression à la baisse sur les salaires, pour affaiblir la protection sociale, le droit de grève et privatiser les services publics.
Parce qu’il est contraire à l’Europe sociale que nous voulons, avec la CES, nous nous opposons à ce projet de traité. Nous avons besoin d’une nouvelle politique monétaire économique et sociale dans le cadre d’une gouvernance économique forte de la zone euro qui donne priorité aux politiques en faveur de la création d’emplois de qualité.

Pour une Europe sociale fondée sur la solidarité, la justice et la cohésion sociale, les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, UNSA s’engagent dans cette mobilisation en y impliquant largement tous les salariés, partout dans les entreprises et les administrations. Elles appellent à faire du 29 février une puissante journée d’actions passant notamment par des rassemblements et des manifestations interprofessionnelles.

(NB : La CFDT décidera lors de son conseil national des 14 et 15 février les modalités de son engagement dans cette mobilisation.)

Montreuil, le 9 février 2012

5 Une idée originale du SNEP / FSU pour les CA du second degré

Le vote contre la DHG au CA, c’est maintenant !

Le 01/02/12 – maj le 07/02/12

Notre compteur des refus de la DHG en C.A
Déjà 76 réponses (dont 68 refus)
_ Refus (89%)
_ Vote (11%)

Vous aussi, informez-nous du résultat du vote du C.A. sur la DHG dans _ votre établissement en utilisant notre formulaire.

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Les domaines de compétence du CA sont bien définis. Le CA doit étudier et se prononcer aujourd’hui par un vote sur l’emploi de la DHG, sur les créations ou suppressions de structures, de sections, d’options et de postes … La tenue préalable de la commission permanente est obligatoire. Le vote sur la répartition des moyens est donc décisif sur ces questions. Aucune manœuvre ne doit empêcher les élus de se prononcer. Exigeons le respect de la démocratie ! C’est là l’occasion de contester localement la politique à répétition de suppressions massives de postes dans l’éducation. Le « vote contre » la répartition a cette signification, il doit être associé à la présentation et au vote d’une motion qui le précisent. Des outils sont à votre disposition dans le kit DHG.

Une action locale d’envergure nationale :

« Postez » le refus de la DHG sur le site du SNEP

Imposons un véritable camouflet au Ministre en rejetant par le « vote contre » la répartition de la DHG et par la présentation d’une motion soumise au vote. En « postant » le résultat du vote de votre CA, via notre formulaire en ligne, vous lui donnerez une dimension nationale. Une autre forme de mobilisation complémentaire au 31 Janvier et aux actions départementales qui se développent.