sommaire :
1 édito spécial préparation action de rentrée
2 un état national partiel des suppressions de postes en RASED
3 RGPP, les petites communes jugent le bilan négatif…
4 Discriminations et violences dans la fonction publique : la FSU demande des actes !
5 Revue de presse
1 édito
Dans un précédent courriel nous avions écrit que nous ne laisserions pas les collègues et les parents "sans lendemain" après la formidable journée d’action du vendredi 8 avril… Nous avons travaillé au sein de la FSU, puis de l’intersyndicale de l’éducation et des parents d’élèves de la FCPE… Nous vous livrons aujourd’hui le fruit de nos réflexions et nous vous le soumettons sous forme d’un sondage sur une possible ou des possibles actions de rentrée… A vous, à vos collègues, et aux parents d’élèves de s’en emparer et de nous dire ce que vous désirez que nous organisions… Nous nous retrouvons le 7 juin en intersyndicale + FCPE pour dépouiller les résultats de ce sondage et décider ou pas de l’action…
Nous attendons vos réponses pour le 6 jun dernier délai… réponses individuelles, réponses d’équipes (écoles, collèges, lycées), réponses favorables ou pas… nous attendons que vous vous exprimiez…
Nous vous demandons également d’aider les parents à diffuser leur tract questionnaire (tirage et diffusion) et à son retour… Les parents ou groupes de parents qui ne sont pas adhérents à la FCPE peuvent utiliser le tract et le questionnaire, même en changeant le sigle… sans toutefois dévoyer ou dénaturer le texte et le sondage…
Vous trouverez ci dessous, l’appel du SNUipp / FSU 19… Le même appel peut être fait pour le second degré, tant ce qui est écrit par nos camarades du premier degré peut être repris presque à l’identique par nos camarades du second degré (SNES, SNEP, SNUEP), ainsi que par nos camarades représentant les personnels non enseignants (SNICS, SNASUB, SNUAS-FP, UNATOS)…
Comme chaque organisation syndicale, nous nous sommes engagés à porter cette action dans nos instances nationales… La FSU 19 présentera au prochain conseil national une motion en ce sens, mais déjà nous savons que d’autres académies nous emboîtent le pas… Et pourquoi pas un début d’automne chaud bouillant…
Tract et sondage enseignant en PDF joint
Tract et sondage parents en PDF joint
sondage également ci dessous pour faciliter les réponses :
Jean-Louis Puydebois
Sondage FCPE, FSU, UNSA Éducation, SUD Éducation, SGEN CFDT de la Corrèze
Après avoir lu, le tract introductif :
1. Acceptez vous de faire une grève symbolique le jour de la rentrée ? : OUI NON
2. Acceptez vous de reconduire cette grève ? : OUI NON
3. Si oui sous quelle reconduction : (soulignez la ou les réponses)
1 jour par semaine
1 jour par semaine + 1 jour établissement mort fait par les parents
2 jours par semaine
2 jours par semaine + 1 jour établissement mort fait par les parents
2 jours par semaine + 2 jours établissement mort faits par les parents
Autres :
4. Selon la formule retenue, combien de temps êtes vous prêt à faire durer le mouvement ? 1 semaine, 2, 3, autant qu’il le faudra ….
Commentaires éventuels :
Je (nous) participerai(erons) activement aux différentes actions organisées par les organisations syndicales et de parents et demande(ons) aux organisations syndicales de déposer un préavis de grève illimité dès le jour de la rentrée de septembre et de tenter d’élargir cet appel auprès de leurs instances fédérales nationales afin que cette action devienne une action nationale.
Signature individuelle :
Nom : Prénom : Lieu d’exercice :
Signature d’équipe :
Noms : Prénoms : Lieu d’exercice :
Merci de renvoyer ce sondage, par courriels ou courriers à une ou à l’ensemble des organisations syndicales avant le 6 juin 2011 ( veille du dépouillement départemental) :
FSU19 (SNUipp, SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP, SNASUB, SNICS, SNUAS-FP, SNUPDEN ) : fsu19@fsu.fr , 26 avenue
Guynemer 19100 Brive
SE-UNSA 19 : 19@se-unsa.org, rue de la Bride 19000 Tulle
SUD Educ : chrismos19@gmail.com
SGEN CFDT : 19@sgen.cfdt.fr, rue J-Fieyre 19100 Brive
FCPE 19 : fcpe.cdpe19@free.fr, 2 ter avenue Mozart 19100 Brive
Sondage non retourné ou en nombre très insuffisant = reprise normale des cours à la rentrée de septembre !!!
Appel du SNUipp / FSU 19
De l’avis général, la journée du 8 avril a été un grand succès de mobilisation : une grève majoritaire, des dizaines d’écoles et établissements "morts", près de 1500 personnes dans les rues de Tulle !
Et maintenant, que faire ?
Nous avons dit, écrit et répété que les 20 postes ponctionnés au 1er degré corrézien allaient fortement compromettre les conditions de travail des maîtres et les conditions d’apprentissage des élèves ; nous avons dit, écrit et répété que le département n’avait plus de "marges" (cf. les annonces de fermetures qui concernent plus de classes que de postes spéciaux) et que les années à venir seraient encore pire ; bref… nous avons dit, écrit et répété que ces fermetures, passées, présentes et futures, étaient inadmissibles et inacceptables…
Et pourtant, le 8 avril passé,
nous nous apprêtons à reprendre le travail en septembre comme si rien ne s’était passé !
Est-ce à dire que les actions carte scolaire relèveraient du "rituel" ?
Au SNUipp et à la FSU, nous ne nous résignons pas :
ni aux fermetures annoncées,
ni aux fermetures promises pour les années à venir,
ni à une action héroïque mais solitaire contre l’ensemble de ces mesures !
C’est pourquoi, dans la "lignée unitaire" du 8 avril, nous proposons de poursuivre l’action,
dans le rassemblement le plus large entre organisations syndicales enseignantes et associations de parents d’élèves !
Des rencontres entre nos différentes organisations, sont "sorties" 2 consultations : l’une en direction des enseignants, l’autre en direction des familles de nos élèves. Ce sont ces consultations que vous trouverez en dossier joint PDF.
* Comment agir concrètement dès maintenant ?
d’abord, répondre au questionnaire "enseignants" !
Pourquoi ? Parce que nous avons besoin de connaître le niveau de mobilisation afin d’imaginer l’avenir ! A l’évidence, les organisations responsables qui composent l’intersyndicale n’ont pas vocation à envoyer les collègues "dans un mur"… Il importe donc que nous sachions précisément ce que vous êtes prêts à faire ! C’est pourquoi nous demandons à l’ensemble de nos collègues, syndiqués ou non, de répondre massivement au "sondage" selon leur intime conviction. Les actions qui seront proposées (ou pas) découleront très directement du nombre et du contenu des réponses que nous recevrons.
concernant le questionnaire "parents", la FCPE (seule association de parents concernée pour l’instant, mais nous ne désespérons pas d’élargir…) sollicitera les parents d’élèves, partout où elle est implantée, pour ventiler le questionnaire et inviter les familles à y répondre. Mais il y a des dizaines d’écoles en Corrèze où les parents d’élèves sont organisés en "associations locales", non affiliées à la FCPE ni à aucune autre fédération. Dans ces écoles, les parents ont besoin des enseignants pour faire connaître l’initiative et la ventiler auprès des familles ! Détail intéressant, l’apposition du sigle "FCPE" dispense de formalités pour faire passer l’enquête aux familles via les cartables des élèves : pas besoin de "mise sous enveloppe" ni "d’agrafage" ! A charge pour les familles de renvoyer les questionnaires renseignés à la FCPE départementale.
Enfin, précision qui a son importance, la FCPE ne s’oppose pas à ce qu’une association locale de parents d’élèves reprenne le questionnaire sous son propre nom, sigle ou logo afin de le faire parvenir aux familles, dans la mesure, évidemment où le texte n’est pas altéré.
Nous reviendrons bien sûr sur cette initiative "parents-enseignants" mais nous vous demandons d’ores et déjà :
de mettre la question d’une "action de rentrée" en débat dans les écoles
de répondre au questionnaire "enseignants" joint et de le retourner au syndicat de votre choix
de faciliter l’accès des familles à l’enquête qui les concerne, d’inciter au renseignement et au retour de l’enquête
2 un état national partiel des suppressions de postes en RASED
ZOOM SUR LES SUPPRESSIONS DE POSTES EN RASED (Réseau d’aide aux élèves en
difficulté)
QUELQUES SITUATIONS DEPARTEMENTALES
Aisne ( – 519 élèves)
-14 postes E (chargés de l’aide à dominante pédagogique)
+ 1 poste G (chargé de l’aide à dominante rééducative)
Bouches du Rhône ( + 1065 élèves)
-33 postes E
-7 postes G
Calvados ( – 525 élèves)
-10 postes E
-2 postes G
Doubs ( + 256 élèves)
-3 postes E
-3 postes G
-1,5 postes psychologue scolaire
Eure (+340 élèves)
-8 postes E
-4 postes G
Hérault (-28 élèves)
-30 postes E
-1 postes G
Loire Atlantique (+502 élèves)
-19 postes E
-10 postes G
+2 psychologues scolaires
Marne (+10 élèves)
-6 postes E
-7 postes G
Meurthe-et-Mozelle (-265 élèves)
-22 postes E
-7 postes G
Mozelle (-596 élèves)
18 postes E et G surnuméraires fermés
Nord (+333 élèves)
-6 postes E
-10 postes G
Haut Rhin (-36 élèves)
-19 postes E
-9 postes G
Paris (+1158 élèves)
-9 postes E
-12 postes G
-1 psychologue scolaire
Seine maritime (-510 élèves)
-33 postes E
-27 postes G
Somme (-399 élèves)
-6 postes E
-10 postes G
+1 psychologue scolaire
Var (-72 élèves)
-16 postes E
-2 postes G
Essonne (+1302 élèves)
5 postes E
8 postes G
Haut de Seine (+156 élèves)
-34 postes E
-16 postes G
+1 psychologue scolaire
Seine Saint Denis (+2160 élèves)
-80 postes E
-1 poste G
Réunion (-449 élèves)
-15 postes E
+ 1,5 psychologue scolaire
3 RGPP, les petites communes jugent le bilan négatif…
Petites villes
L’“effet domino” de la RGPP
S’appuyant sur une étude réalisée auprès de 180 maires de communes de 2 500 à 20 000 habitants, l’Association des petites villes de France (APVF) stigmatise l’impact négatif qu’a eu la Révision générale des politiques publiques sur le fonctionnement des services publics et des services déconcentrés de l’État.
Stop ou encore ? Pour les trois quarts des maires interrogés par l’Association des petites villes de France (APVF), il n’y a pas de débat : une pause est nécessaire dans la mise en œuvre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Et le bilan qu’ils en tirent est sans appel : 84 % estiment que la RGPP a dégradé le fonctionnement des services publics. La sécurité, avec des baisses d’effectifs dans les commissariats et les gendarmeries, la justice, avec la réforme de la carte judiciaire, la santé ou encore l’armée, avec la fermeture de casernes, sont les services publics dont la fermeture a le plus impacté les petites villes.
Et l’APVF de dénoncer “un effet domino : déplacement de familles, fermeture de groupes scolaires en raison du départ des enfants (écoles, collèges, lycées), déclin économique, hausse du chômage, effondrement du marché de l’immobilier dans le cas de grands départs (casernes)”. Pour compenser, certaines petites villes ont augmenté le nombre de policiers municipaux, créé des centres de santé… Ce qui s’apparente à “un transfert de charge insidieux de l’État vers les communes”. 67 % des maires interrogés expliquent ne pas avoir été accompagnés par l’État face aux conséquences de la RGPP et 22 % déclarent ainsi avoir dû embaucher pour pallier les réductions d’effectifs et les fermetures de services publics.
Manque de concertation
Les services publics destinés directement aux particuliers ne sont pas les seuls touchés par la RGPP. Les services déconcentrés de l’État ont aussi vu leur efficacité diminuer, d’après 67 % des maires interrogés. L’APVF met ainsi en avant les 2 107 suppressions de postes dans les préfectures et sous-préfectures depuis 2007, qui entraînent une dégradation “petit à petit du partenariat avec l’État qui leur offrait un appui juridique et technique de proximité gratuit”. L’association s’inquiète ainsi des délais de délivrance de certains documents et de “l’éloignement des capacités d’expertise et d’ingénierie de l’État”.
Autant que le bilan, c’est la méthode de la RGPP qui est critiquée : 71 % des maires interrogés jugent la concertation insuffisante (31 %), voire inexistante (40 %). L’APVF appelle à “la nécessité impérative d’un vrai dialogue et d’une concertation véritable” et réclame un “bouclier de services publics” afin d’assurer le principe de leur égal accès.
Maxime Gayraud
4 Discriminations et violences dans la fonction publique : la FSU demande des actes !
Le ministre de l’éducation nationale vient de communiquer sur le harcèlement à l’école dont peuvent être victimes les élèves. La FSU demande que le ministère commandite une étude sur le même sujet concernant les personnels. Dans les trois fonctions publiques, peu d’engagement, peu d’actions concrètes sont mises en places par les ministères ou les collectivités locales pour lutter contre les discriminations dont peuvent être victimes les personnels LGBT (lesbiennes gays bi ou trans-identitaires), et garantir une véritable égalité de traitement.
SOS Homophobie vient de publier son rapport annuel, qui démontre pourtant le contraire. Si le statut dont bénéficient les agents de la fonction publique leur permet de ne pas être licencié, les lgbtphobies s’expriment de façon beaucoup plus insidieuse. Cela peut prendre diverses formes, comme des freins dans la progression de carrière, des appréciations limites sur la manière de servir des agents, une non-reconduction de contrat pour le million d’agents non titulaires soumis à l’arbitraire, mais peut aussi aller comme dans le privé jusqu’à des cas dramatiques de harcèlement. C’est ce que concluait la Halde en 2008* : « les homophobies et discriminations perçues sont toujours un peu plus fortes dans le secteur public (…) Peut-être que l’impossibilité de licencier renforce les comportements de mise au placard, de harcèlement et de discrimination quand la relation d’emploi se dégrade. »
Pour la FSU, l’Etat employeur doit être exemplaire, prendre ses responsabilités et mener une politique de lutte contre toutes les discriminations, que ce soit dans le recrutement, le déroulé de carrière, l’égalité effective entre les couples. La FSU demande à ce que dans l’ensemble de la fonction publique, des engagements soient pris et des actions concrètes soient menées. Cela passe par la formation des personnels, une politique résolue, ambitieuse et affichée de lutte contre toutes les formes de discriminations. Cette politique doit inclure l’orientation sexuelle et l’identité de genre, qui sont bien souvent les oubliées des politiques dites de lutte contre les discriminations.
* « L’homophobie dans l’entreprise », sous la direction de C.Falcoz, Halde, la documentation française, 2008.