Nous l’avions compris avant même son arrivée au pouvoir, le très libéral Emmanuel Macron, n’est pas le chantre de l’égalité et de la solidarité.

Sa politique axée sur la liberté d’entreprendre et la concurrence sous toutes ces formes, ne pouvait s’accommoder de la soi-disant rigidité du code du travail et ne peut se satisfaire des statuts des fonctionnaires.

Tout naturellement donc, après avoir concassé les droits des travailleurs du privé, fait sauter le verrou des statuts à la SNCF, le chantier du dynamitage de la fonction publique est en marche au travers de la future loi dite « de transformation de la fonction publique ».

Ces statuts mis en œuvre en 1945 par le Ministre communiste Thorez n’ont jamais été acceptés par le patronat et ont toujours été l’objet d’attaques incessantes pour les démanteler.

Peu importe qu’ils aient fait la preuve de leur efficacité au fil du temps, pour redresser un pays exsangue au sortir de la seconde guerre mondiale et pour façonner un modèle social que la planète entière nous envie ; aujourd’hui l’essentiel est ailleurs…

Il s’agit purement et simplement de substituer une idéologie managériale à l’esprit de service public.

Autrement dit, d’offrir sur un plateau d’argent des secteurs non marchands à des intérêts privés et d’abandonner toute idée de fonctionnement au service de l’intérêt général à moindre coût.

Dans cette perspective, il faudra moins de fonctionnaires (d’où les dizaines de milliers de suppressions de postes déjà programmées), davantage de souplesse (d’où l’obligation de modification des statuts) et plus de docilité (d’où l’explication de la caporalisation à l’Éducation Nationale par exemple, via l’article premier de la nouvelle loi sur l’école).

Autant le dire sans ambiguïté, l’avenir ne sera pas rose pour les agents publics qui sans broncher devront supporter des charges de travail encore plus lourdes sans que les services rendus soient meilleurs. Quant aux usagers, ils subiront davantage de désagréments liés à l’affaiblissement ou l’abandon des services rendus.

Dans ce nouveau monde, rendez-vous dans la case PRIVE pour (re)trouver un bon niveau de service, à condition d’y mettre le prix !

Vous n’avez pas les moyens ? Circulez y’a rien à voir…

Ce gouvernement, bras armé du capital et du grand patronat va-t-il réussir à faire disparaître ce que soixante-dix années de luttes incessantes ont réussi à sauvegarder ?

Telle est la question…

La réponse devrait se dessiner au regard de l’intensité des mobilisations, que nous mettrons en œuvre dans les semaines qui viennent.


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Le 19 mars 2019 est le premier round et il est bigrement important !