Communiqué de presse du SNUipp / FSU et de la FSU 19
Comme prévu, cette rentrée est difficile pour les écoles corréziennes, malgré l’optimisme du recteur Bertsch "qui l’estime sereine car minutieusement bien préparée durant l’hiver"… Si la situation n’était pas aussi "tendue", cette réflexion pourrait nous faire sourire… Avec 50 suppressions de postes actées par l’ancienne majorité, faiblement compensées par 3 créations du gouvernement actuel, c’est bien un déficit de 47 postes d’enseignants auquel les écoles corréziennes sont confrontées… sans compter les dizaines de postes d’EVS et d’AVS qui vont également manquer à cette rentrée…
Pour autant, le tableau ne sera pas aussi noir demain, grâce à un surnombre conjoncturel qui va permettre de panser les plaies béantes des suppressions sans pour autant pérenniser les ouvertures nécessaires… ouvertures qui seront décidées lors du CTSD de ce mardi 4 septembre…
Mais les enseignants ne sont pas les seuls à faire défaut… L’ancien gouvernement avait décidé de ne plus financer 14 700 contrats aidés de l’Education nationale à compter du 1er juillet dernier, son successeur a décidé d’en attribuer 12 000 au ministère. Mais le constat, sur le terrain, est qu’ à ce jour, plusieurs centaines de contrats EVS n’ont pas encore été renouvelés, comme c’est le cas en Corrèze… Les recteurs et DASEN privilégient, de plus, les besoins d’accompagnement « handicap » et d’ « encadrement » des collèges, et ce au détriment des missions « aide administrative aux directeurs » dans les écoles. Nous rappelons également que l’aide administrative ne peut se satisfaire de contrats précaires. L’école a besoin d’emplois pérennes et statutaires. C’est d’ailleurs un des points que le SNUipp et la FSU ont décidé de porter lors de la concertation sur la refondation de l’École… Un autre point phare, les rythmes scolaires, alimentent largement les débats… Ce point crucial et très complexe ne doit évidemment pas tourner seulement autour de la question du plus ou moins d’école, mais doit se rapprocher de la question du mieux d’école… avec des enseignants mieux formés (ils ne le sont plus ou mal), mieux payés, avec des contenus d’enseignements repensés et de nouvelles formes d’organisation pédagogique…
Nous ne saurions terminer sans revenir sur le total démantèlement de l’aide spécialisée, opéré par le précédent gouvernement… tout en rappelant que l’aide personnalisée comme seule aide proposée aux élèves en difficulté doit être abandonnée sous cette forme. Cette aide doit être assurée sur un temps scolaire commun à tous les élèves et assurée par des enseignants spécialisés pour certains et par une réorganisation pédagogique avec, par exemple, plus de maîtres que de classes, pour le plus grand nombre…
Pour le SNUipp et la FSU
J-Louis Puydebois