Sommaire :
1 Edito
2 Communiqué de presse de la FSU après la journée de jeudi 24 juin
3 Communiqué de presse de l’Intersyndicale (au complet) de la Fonction Publique suite à la réunion avec Woerth
1 Edito
Énormes manifestations partout en France, jeudi dernier… En Corrèze, nous étions près de 23 000 (seulement 8000 d’après la police… nous laisserons juges les participants…), 1 600 000 en France avec de forts taux de grévistes dans l’Éducation Nationale (plus de 50 % dans le 1er degré) malgré la date du 24 juin peu propice à la grève… une très forte mobilisation du privé et… chose nouvelle beaucoup de jeunes dans les cortèges…
Pourtant, autant ces chiffres en nette augmentation nous réjouissent, nous ne pouvons nous en satisfaire complètement… C’est 10 millions et plus qu’il faudrait être et qu’il faudra être dès les premiers jours de septembre pour dire clairement à ce gouvernement et à cette "majorité" : STOP, CELA SUFFIT !!! VOTRE REFORME NOUS N’EN VOULONS PAS !!!
Car, en effet, droits dans leurs bottes, les ministres poursuivent leur route… Comme nous l’avions annoncé jeudi dans les manifs, l’intersyndicale de la Fonction Publique, a été reçue vendredi matin par M.Woerth pour une première réunion de "négociations" salariales .
Il a, dans son propos introductif, valorisé toutes les mesures prises ces trois dernières années en faveur de la rémunération des agents publics et notamment toutes les dispositions individuelles prises mettant ainsi en évidence la faible part du point d’indice dans le calcul global.
L’intersyndicale avait convenu d’une expression unitaire des fédérations de fonctionnaires pour demander, lors de cette réunion, des réponses immédiates à propos des informations circulant cette semaine sur la possibilité d’une remise en cause par le gouvernement de son engagement d’augmenter de 0,5% le point d’indice et sur l’hypothèse d’un gel des salaires des fonctionnaires pour les trois années à venir. Devant le refus du ministre de répondre à ces questions nous renvoyant à des arbitrages à venir (d’ici le 1er juillet….) et à une prochaine réunion, l’ensemble des organisations a quitté la séance.
Concernant la réforme des retraites, les dernières annonces nous confortent dans l’idée que seule une bataille acharnée contre ce projet doit être notre objectif…
Dans un courriel précédent, nous vous invitions à prendre vos dispositions financières pour mener dès la rentrée de septembre cette lutte qui sera longue et compliquée… A cette heure, il semble plus que probable que l’interpro nationale, qui se réunit demain, va entériner des actions lourdes dès septembre et même, peut-être, durant l’été… L’interpro 19 se réunira, elle, mercredi ou jeudi prochain.
Évidemment sacrifices financiers il faudra faire car dès lors que la "machine" sera mise en route, il ne faudra plus l’arrêter… Mais que sera l’impact du retrait de quelques jours de grève nationale par rapport aux futures spoliations sur vos fiches de paye ou sur vos pensions ?
Pour rappels,
la seule augmentation de cotisation retraite vous fera perdre une journée de salaire par mois, donc 12 jours par an !!!
le gel de l’augmentation des salaires dans la FP pour les 3 prochaines années occasionnera une baisse de 8 % de votre pouvoir d’achat, sans compter les plus de 10 % déjà engendrés par le décalage entre hausse des prix et pseudo augmentation des années précédentes.
Dernier point, avant de vous souhaiter quand même de bonnes vacances et un repos bien mérité, n’oubliez pas de vous resyndiquer ou de vous syndiquer dès la rentrée. Pour avoir un syndicalisme fort, la FSU (et ses syndicats), première organisation syndicale de la Fonction Publique d’État, a besoin de soutiens, soutiens humains mais également soutiens financiers…
Nous continuerons, même pendant l’été, à vous tenir informés chaque fois que l’actualité le nécessitera…
Pour la FSU 19
J-Louis Puydebois
2 Communiqué de presse de la FSU après la journée de jeudi 24 juin
Le gouvernement doit renoncer à son projet !
Cette journée marque une nouvelle étape dans la mobilisation contre le projet de réforme des retraites avec une plus forte participation des salariés du public comme du privé dans les manifestations partout en France. C’est dans un contexte de suppressions d’emploi, de gel possible de leurs salaires que les fonctionnaires ont fortement participé à ces mobilisations.
Ils ont fait entendre au gouvernement qu’ils n’acceptaient pas le report de l’âge légal de la retraite à 62 ans et 67 ans. Ils n’acceptent pas non plus l’alignement de leur taux de cotisation sur celui du privé, ce qui reviendrait à baisser leur pouvoir d’achat à la hauteur d’une journée de salaire en moins par mois. Enfin, ils n’acceptent pas la suppression de dispositifs comme celui du minimum garanti ou des possibilités pour les parents de trois enfants à pouvoir partir de manière anticipée.
Où est l’équité dans ce projet qui fait contribuer pour 10% les entreprises et hauts revenus et pour 90% les salariés ?
Où est la justice quand le seul remède à la crise trouvé par le gouvernement et de faire travailler plus les salariés pour qu’ils gagnent moins ?
La FSU continue de revendiquer un autre partage des richesses, un développement de l’emploi et l’amélioration du pouvoir d’achat pour tous les salariés comme leviers pour sortir de cette crise.
D’autres solutions que celles proposées par le gouvernement sont possibles pour assurer l’avenir du système par répartition des retraites et lutter contre les inégalités.
Le gouvernement doit entendre la contestation d’aujourd’hui et retirer son projet !
3 Communiqué de presse de l’Intersyndicale de la Fonction Publique suite à la réunion avec Woerth
Négociations salariales du 25 juin 2010
DECLARATION COMMUNE CFTC, CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA, CGC
Les organisations CFTC, CFDT, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA, CGC ont exprimé ensemble, et sans attendre, des préoccupations majeures à l’ouverture de ces négociations salariales triennales.
En annonçant un plan de 100 milliards d’euros d’économies d’ici 2013 dont 45 milliards de réduction des dépenses publiques, le gouvernement affiche son intention de poursuivre et amplifier ses mesures d’austérité dans la Fonction publique.
Depuis plusieurs jours, des informations filtrent d’un peu partout sur le fait qu’aucune augmentation ne soit à l’ordre du jour pour les années 2011, 2012 et 2013, voire que la très insuffisante revalorisation de 0,5 % prévue pour 2010 pourrait être supprimée !
Ces pratiques semblent malheureusement d’ailleurs devenir une très fâcheuse habitude. Des négociations bouclées pour l’essentiel avant même qu’elles ne commencent, ce n’est pas notre conception du dialogue social !
La stagnation à sa valeur actuelle du point d’indice, élément central des traitements des agents de la Fonction publique, et ce jusqu’en 2013 inclus, provoquerait une chute sans précédent du pouvoir d’achat de tous les personnels. Celle-ci serait en outre encore aggravée par l’augmentation annoncée des cotisations retraites des fonctionnaires.
Une telle perspective est inacceptable !
Nos organisations ont affirmé de nouveau que la valeur du point d’indice est l’élément central et prioritaire en matière salariale dans la Fonction publique.
Des mesures permettant de combler les pertes des années antérieures et de garantir au minimum le pouvoir d’achat pour les années à venir sont indispensables.
C’est pourquoi, elles ont demandé des réponses positives et immédiates à leur interpellation sur la valeur du point d’indice, seule à même d’assurer une progression du pouvoir d’achat de tous les agents.
Face aux refus des ministres d’apporter quelque réponse que ce soit, les organisations syndicales ont quitté la séance.
Le gouvernement, par son attitude méprisante, porte l’entière responsabilité de cet échec.
Les organisations syndicales vont se retrouver pour décider ensemble des suites à donner.
Paris, le 25 juin 2010