Sommaire :
1 Communiqué de presse de la FSU 19 sur les retraites
2 La FSU 19 a écrit aux députés et sénateurs de la Corrèze en PDF
1 Communiqué de presse de la FSU 19 sur les retraites :
RETRAITES : LA SOLIDARITÉ NATIONALE EXCLUE DES DÉBATS ?
Au cours de la séance du mercredi 24 mars, le Conseil d’Orientation des Retraites a examiné différents scénarii concernant l’évolution des régimes de retraites.
Les hypothèses envisagées s’inscrivent dans des évolutions que la FSU récuse totalement : allongement de la durée de cotisation pouvant aller à 45 annuités, report de l’âge d’ouverture des droits de 60 à 63 ans, voire 65 ans, passage de 65 à 70 ans pour le taux plein…
La ficelle est un peu grosse, avec de telles hypothèses les propositions gouvernementales apparaîtront comme des concessions !
Ces hypothèses à sens unique ne peuvent conduire qu’à une nouvelle baisse dramatique du niveau des pensions et à un renforcement des inégalités, pénalisant à nouveau les carrières courtes ou interrompues, en particulier celles des femmes. Elles fragilisent de plus l’adhésion des jeunes générations au principe d’une retraite par répartition car ces perspectives deviennent irréalistes pour celles et ceux qui, entre allongement des études, chômage et précarité, accèdent de plus en plus tard à un emploi.
Le report au-delà de 60 ans, et l’allongement de la durée de cotisation produiraient des dégâts collatéraux à la fois sur l’insertion des jeunes et sur l’emploi des seniors, tout en menaçant gravement le niveau de pension servi, alors qu’il y a déjà 10% de retraités « très pauvres » dans le pays !
Pour la FSU, les besoins de financement et les exercices de projection doivent intégrer les coûts sociaux que les mesures les plus extrémistes sont susceptibles d’engendrer ; sinon, l’exercice de projection sera totalement faussé.
Pour la FSU, le COR ne doit faire l’objet d’aucune pression partisane émanant de quelques-uns de ses membres. Il doit donc prendre en compte des scénarii plus favorables, restant ainsi fidèle à l’esprit qui a présidé à sa création. Pourquoi par exemple faire l’impasse sur une augmentation progressive du taux de cotisation qui, dans le cadre d’une politique favorable à l’emploi et aux salaires, pourrait conduire à l’équilibre des régimes ?
Il est important de revoir notre système fiscal, de repenser les transferts de solidarité. Les régimes de retraite sont financés par des cotisations prélévées sur les salaires, mais des évolutions dans leur mode de calcul sont nécessaires pour une plus grande justice sociale : l’élargissement à la valeur ajoutée des entreprises, la taxation des revenus financiers et des patrimoines peuvent le permettre. Augmenter la part des dépenses pour les retraites de 4 à 5 points de PIB d’ici 2050 est tout à fait à notre portée. Cela représenterait une augmentation des cotisations de 0.375 points par an . Il est économiquement possible de dégager ces ressources. Ce type d’hypothèse réglementaire ne devrait pas être écarté à priori si le COR veut garantir la neutralité de ses travaux.
La FSU fera tout pour que le débat sur les retraites (s’il a lieu) ne se résume pas à une équation libérale du type allongement de l’espérance de vie (pour certains) = recul de l’âge de la retraite ET baisse du niveau des pensions pour le plus grand nombre.
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