sommaire :
1 édito
2 article sur la crise et le G20 de Pierre Leymarie, ancien secrétaire départemental de la FSU19
3 article de Ouest France "Premier exercice pour des réservistes, en cas de « très haute tension sociale »"
4 Accélération de la réforme des retraites : une mesure qui en cache une autre !
5 Assemblée Générale de l’Amicale laïque de Brive

1 Edito : "Si tu ne participes pas à la lutte, tu participes à la défaite" Bertold Brecht

Plus aucun jour ne passe sans son lot de nouvelles à faire frémir non seulement "la ménagère de plus de 50 ans" mais également l’ensemble des couches sociales de la Nation… Le but est de maintenir les français dans un "état d’apeurement" jusqu’aux élections… Quelqu’un qui a peur est diminué et a donc des difficultés à analyser et est donc dans un état propice à " gober " toutes les histoires et salades que la presse nationale "aux bottes" est prompte à lui administrer…. Du gavage, tel est bien le mot approprié pour définir cette orgie d’informations plus ou moins vérifiées mais toujours savamment distillées dont nous abreuvent les médias…
Hier, le gouvernement a, de nouveau, jeté en pâture à la vindicte des "honnêtes gens", ses employé(e)s, à savoir ces nantis de fonctionnaires et d’assimilés, coupables de vider les caisses de la sécurité sociale après celles de l’État… Salarié(e)s accusé(e)s de prendre plus d’arrêts maladies que les salarié(e)s du secteur privé, mais également, ô sacrilège, de ne pas avoir de jour de carence lors d’arrêts maladie alors que dans le privé c’est de 3 jours dont sont ponctionnés les salariés…. bien entendu, On omet au passage de dire que dans bon nombre d’entreprises ces 3 jours de carence sont pris en charge par la société elle-même dans le cadre de la convention collective…

Mais qu’à cela ne tienne, le mal est fait et dans chaque reportage radio ou télé, le quidam de la rue crie à l’injustice et réclame réparation, au lieu de se demander pourquoi lui et ses semblables ne se sont pas battus lorsque cette Injustice leurs a été imposée… D’ailleurs la punition sera partagée puisque le gouvernement vient d’annoncer, cette après midi, l’instauration d’un 4 ème jour de carence pour les salariés du privé en arrêts maladie… et par mesure d’équité la création d’un jour pour les fonctionnaires .

Une nouvelle fois ceux sont bel et bien les salariés du public et du privé qui paieront la crise pour laquelle ils ne sont pour rien !!!

http://www.europe1.fr/France/Arret-maladie-les-fonctionnaires-dans-le-viseur-814951/?mid=52
Aujourd’hui, c’est le MEDEF, que l’on n’entendait plus, qui par la voix de "la délicieuse" Laurence Parisot défend une "TVA sociale"… Attention de ne pas se méprendre, le projet patronal n’a aucun rapport avec un quelconque projet avancé par les organisations syndicales… Le but du MEDEf est bien de se désengager totalement de ses charges patronales envers la protection sociale et de faire payer la note à l’ensemble des français en remontant le taux de la TVA à 22 % et en augmentant la CSG de 0.75 %… Elle a même le culot d’annoncer qu’à l’arrivée cela fera une augmentation de salaire en brut pour les employés…
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/11/15/laurence-parisot-defend-une-forme-de-tva-sociale_1603833_823448.html#ens_id=1170028

Par contre, le candidat a une information objective devra faire de longues recherches pour trouver une info qui lui fera se poser les vraies questions qui devraient l’interpeler dans cette période difficile et au moment où s’ouvre la campagne pour les élections présidentielles et législatives… C’est presque par hasard que son regard croise un article annonçant qu’un des

liens réunissant les 3 nouveaux dirigeants fraîchement nommés, à savoir Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos, respectivement nouveau président de la Banque centrale européenne, président désigné du conseil italien et nouveau premier ministre grec n’est autre que d’être des anciens dirigeants de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs qui est à l’origine de la crise mondiale… ou comment recycler en gestionnaires de l’austérité les "canailles et autres voyous" responsables de tous nos maux… et ils ne sont pas les seuls de la liste… et, l’on se prend à se demander si la finance internationale n’est pas aux mains d’une secte (les illuminés) qui fait la pluie et le beau temps, faisant et défaisant des gouvernements en affamant les peuples pour mieux s’engraisser sur leurs dos…

http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/11/14/goldman-sachs-le-trait-d-union-entre-mario-draghi-mario-monti-et-lucas-papademos_1603675_3214.html

Soucieux de laisser une trace indélébile de son passage au Ministère de l’Éducation nationale Chatel aurait pris la décision de chambouler entièrement l’évaluation des enseignants du second degré… celle de ceux du 1er degré est depuis quelques années en "mutation constante" mais toujours aussi infantilisante et administrative… Cette nouvelle évaluation devrait entrer en vigueur dès la rentrée 2012 et fait déjà l’unanimité contre elle, mais de cela comme du reste notre ministre s’en moque, jusqu’à quand ?

http://www.snes.edu/Ou-va-le-ministere.html

Soucieux également de laisser également leur trace dans la casse des services publics et celui de l’enseignement en particulier avant de partir (enfin on l’espère !!!) , et non contents de supprimer encore 14 000 postes dans l’Education nationale pour 2012, les députés de l’UMP à l’Assemblée nationale ont voté la suppression de 11 millions d’euros de crédits de bourses de collèges et de lycées ainsi que 2 millions d’euros sur les fonds sociaux, tout en prétendant lutter contre les inégalités sociales à l’école !!!…

lire la suite : http://www.fcpe.asso.fr//index.php/actualites/item/245

Enfin nous soulignerons ici l’appel à la grève reconductible de nos camarades du SNU / FSU de pôle emploi dont les raisons sont explicitées ici :

Grève à Pôle Emploi : « On a tué toute relation directe et spontanée »

Les organisations syndicales de l’interpro se rencontrent vendredi 18 novembre… une journée d’action pourrait être programmée dans la première quinzaine de décembre. Salaires, austérité, protection sociale, retraites seront à n’en pas douter les mots d’ordre retenus…

J-Louis Puydebois

2 article sur la crise et le G20 de Pierre Leymarie, ancien secrétaire départemental de la FSU19 :

QUI OSERA ?

Le G20 qui accouche d’une souris, le peuple Grec à qui on refuse le droit de s’exprimer, le marché roi qui avec un « s » est devenu une dictature planétaire, les paradis fiscaux, la dette comme épée de Damoclès sur tous les peuples de la terre, l’austérité, la casse des services publics, la paupérisation des travailleurs et des retraités, la casse de l’emploi industriel et les délocalisations, le pillage des ressources naturelles, la faim, le sous-développement, la guerre comme moyen de résolution des problèmes internationaux (et nationaux), les murs qui fleurissent en Palestine, aux USA, au Maroc… tout concourt à instiller de la fatalité et de l’impuissance dans les consciences.

A y regarder de plus près on constate qu’il n’y a pas de fatalité mais bien une construction cohérente : de l’OMC qui affirme que tout bien, tout service a vocation a devenir une marchandise (d’où la concurrence libre et non faussée) aux agences de notation toutes puissantes et au traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter directement aux états membres. Mais la palme revient aux « marchés » qui, après avoir provoqué la crise de 2008, après avoir bénéficié de la largesse des états venus à leur secours pour des milliers de milliards de $, attaquent maintenant ces états, les réduisant à la faillite, réduisant du même coup à néant tout pouvoir politique, toute démocratie. La boucle est bouclée !

Déjà des résistances se construisent, des voix s’élèvent et non des moindres contre cette dictature : Mikis Thedorakis et Manolis Glezos nous confient le 3/11/2011 : « Ils ont commencé par la Grèce, l’utilisant comme cobaye, pour se déplacer vers les autres pays de la périphérie européenne, et progressivement vers le centre. L’espoir de quelques pays européens d’y échapper éventuellement prouve que les leaders européens font face à un nouveau "fascisme financier", ne faisant pas mieux quand ils étaient en face de la menace de Hitler dans l’entre-deux- guerres. » Albert Jacquard dans « Mon utopie » affirme que « le marché ignore l’avenir ». « L’économie ne s’occupe que du subalterne, le principal c’est la politique » développe-t-il encore.

AlAlors qui osera ? Dans les échéances électorales qui se préparent :

Qui osera s’opposer frontalement à ce rouleau compresseur ? Qui refusera les solutions munichoises ? Qui reprendra la main politique pour imposer la démocratie et mettre l’économie au service de l’homme ?

Qui osera pour cela remettre en cause les traités européens et imposer leur refonte au service des peuples afin par exemple que la BCE soit au service des économies européennes et des états ? Afin que les états puissent mener les politiques sociales qu’ils désirent ?

Qui osera poser la question du protectionnisme à géométrie variable : liberté de circulation pour les capitaux et les marchandises, pas pour les personnes ?

Qui osera imposer aux banques de faire tout simplement leur travail : récolter les fonds disponibles et les mettre à la disposition des ménages et des entreprises pour créer des emplois ?

Qui osera, si ce n’est pas possible autrement, désobéir aux injonctions européennes pour initier un nouveau processus démocratique ?

Et pourtant c’est possible : l’Argentine l’a fait !

Héritant d’une situation de banqueroute en 2001, les gouvernements successifs de Nestor Kirchner et Cristina Fernandez, s’appuyant sur les exigences de leur peuple, se sont libérés du carcan du FMI, ont obtenu l’annulation de 75% de leur dette, ont réindustrialisé le pays, développé les services publics, lutté contre l’exclusion et la pauvreté. Les dépenses publiques représentent aujourd’hui 25% du PIB (14% en 2003), la pauvreté est passée dans le même temps de 56 à 13% de la population !

L’Argentine peut revendiquer aujourd’hui d’avoir pu « redonner sa place à la politique » et « résister debout face à la crise » (Cristina Fernandez). Son choix est celui de l’espoir.

Alors, qui osera ?

Pierre LEYMARIE, au lendemain du G20

3 article de Ouest France "Premier exercice pour des réservistes, en cas de « très haute tension sociale »"
De quoi nos dirigeants ont-ils peur ? Sont-ils inquiets de la possible réaction du peuple face aux conséquences de la crise et des décisions iniques qu’ils prennent… en attendant ils s’organisent au cas où !!!

http://www.ouest-france.fr/region/paysdelaloire_detail_-Des-reservistes-mobilisables-en-cas-de-crise-_8620-2010038_actu.Htm

4 Accélération de la réforme des retraites : une mesure qui en cache une autre !

Un an après la réforme injuste des retraites que la majorité UMP a adoptée à l’automne 2010, refusant d’entendre le puissant mouvement social qui exigeait d’autres mesures pour garantir les retraites, le gouvernement entend déjà l’aggraver. Il annonce le report de l’âge de départ en retraite des salariés nés en 1952 (+1 mois), 1953 (+2), 1954 (+3) et 1955 (+4). Si cette mesure est adoptée, au mépris des projets des personnes concernées et de la sécurisation de leurs droits, elle envoie un message particulièrement négatif à toutes les générations suivantes. Il s’agit d’une mesure néfaste pour l’emploi des jeunes, par laquelle en outre, le gouvernement fragilise la retraite par répartition.

Outre le décalage des droits à pension des salariés, dont une part importante est privée de travail bien avant l’âge de la retraite, la conséquence pour les fonctionnaires serait un effet plus important de la décote provoqué par le report de l’âge du droit à la retraite et très vraisemblablement de celui de la limite d’âge, qui bouscule la progressivité introduite dans la loi Fillon de 2003.

Ainsi, pour un natif d’avril 1952, le taux maximum de décote passerait de 10,5% à 13%. La baisse de la pension pourrait atteindre 2,8%. Pour un(e) fonctionnaire né(e) en 1955, la pension pourrait baisser de 3,1% en comparant les pensions avant et après réforme à 62 ans.

A l’opposé des mesures injustes et brutales annoncées le 7 novembre, la FSU continue d’affirmer qu’il faut envisager des mesures structurelles permettant à terme une réelle sortie de crise.

La FSU demande que les organisations syndicales soient consultées sur la situation économique et sociale de notre pays. Elle appelle les salariés, les chômeurs et les jeunes à se rassembler et à agir dans l’unité la plus large pour faire face à cette situation.

5 Assemblée Générale de l’Amicale laïque de Brive
Comme tous les ans, l’amicale laïque de Brive réunit son assemblée générale le vendredi 25 novembre à 18 h 00 salle de la MGEN à Brive… Cette association plus que centenaire continue d’œuvrer pour les enfants et la défense de l’École publique mais peine à renouveler ses adhérents et militants… Adhérents ou pas vous êtes cordialement invités à venir partager ses travaux…