En cette fin d’année scolaire 2018/2019 j’aurais souhaité plus de légèreté mais l’actualité commande !
Le défaut de mobilisation à hauteur des enjeux sur les questions de l’école et des services publiques laisse entrevoir une adoption quasi certaine de ces deux lois.
A une autre échelle, la volonté populaire une nouvelle fois affirmée dans les urnes, de positionner le Rassemblement National comme première force politique du pays, laisse entendre qu’une majorité de citoyens est prête à confier aux cadres de ce parti les commandes de l’Etat.
Dans l’hypothèse hautement probable où le pire se réaliserait, il faut s’attendre à de profonds et graves bouleversements dans le pays.
En déclarant le 25 avril 2019 « je me fiche de la prochaine élection, je veux réussir furieusement, passionnément ce mandant » Emmanuel Macron est tout en sincérité.
Peu lui importe que sa politique clive, fracture, désespère et prépare le terrain à l’extrême droite.
Peu lui importe, qu’il devienne possible de recruter à la carte dans la fonction publique ou que le service rendu dépende de critères devenus obscurs.
Peu lui importe que la loi liberticide votée par son gouvernement, ouvre la porte à toutes les dérives entre de « mauvaises mains ».
Seuls ses objectifs comptent !
Le président ne s’en cache pas, il veut « faire le ménage » dans la Haute fonction publique pour accélérer la mise en œuvre de sa politique : dans « le nouveau monde » macronien, l’obéissance prime sur les compétences.
Ce mode de fonctionnement préfigure t-il, de ce qui pourrait se banaliser à grande échelle prochainement ?
Les hauts fonctionnaires ne sont pas les seuls visés : l’appareil répressif en direction de la jeunesse, de la presse, des syndicalistes prend doucement son envol.
Parions qu’avec un changement de régime, nous pourrions atteindre la vitesse de croisière en y rajoutant les artistes, les intellectuels, les homosexuels et tous ceux qui ne seraient pas dans la ligne politique ou sociétale…
Faut-il revivre les conséquences, de la mise en œuvre « de la préférence nationale » et du retour aux « vraies valeurs » : Travail-Famille-Patrie ?
Les leçons du passé n’auraient donc servi à rien, pour s’engouffrer aussi stupidement dans un avenir à haut risque ?
A trop nier l’évidence, à refuser d’admettre, que par petites touches, nous glissons dangereusement vers l’intolérance, l’ostracisme, le racisme et la xénophobie, nous cautionnons la politique du pire, celle qui nous prépare le pire avenir.
Lorsque nous parlerons de fascisme, car osons le dire, c’est de cela dont il s’agit : il sera vraisemblablement trop tard !