Depuis maintenant près de trois mois, une mobilisation exceptionnelle a pris racine en France pour combattre le projet de loi Travail et porter l’exigence de nouveaux droits sociaux pour les salariés.
Quelle est la réponse du gouvernement ? Le passage en force ! Le mépris !
Ce projet de loi ne figurait pas dans le programme du candidat Hollande, qui par ailleurs en 2006, lorsque le CPE est passé avec le 49.3, déclarait : « le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocratie, le 49.3 est une manière d’empêcher le débat parlementaire. ». Grâce aux fortes manifestations, le CPE était retiré dans son intégralité.
Tout est encore possible !!
L’utilisation du 49-3 pour faire adopter une loi rejetée par plus de 70% de la population est inadmissible, une véritable honte ! Le processus anti démocratique continue. Faut-il rappeler la non consultation des organisations syndicales avant l’écriture du texte, les rencontres éclair avec la Ministre du travail, le blocage des votes à l’Assemblée nationale ?
Ce déni de démocratie doit nous engager à aller plus loin dans l’action et à amplifier les mobilisations.
Ce sont les mobilisations qui ont contraint le gouvernement, à proposer des modifications au projet de loi pour tenter d’en minimiser les impacts. Seulement le compte n’y est toujours pas c’est pourquoi nous sommes toujours là !
Un code du travail par entreprise à l’opposé de la "hiérarchie des normes", élément protecteur et égalitaire, perdure toujours dans la loi. C’est scandaleux et il faut le faire sauter !
Ni amendable, Ni négociable. Même si cette loi a été adoptée sans vote à l’assemblée nationale… Elle part au sénat, il est encore temps que le gouvernement et le Président de la République fassent le seul geste qui leur permettrait de retrouver un peu d’honorabilité : le retrait pur et simple de cette loi dont nous ne voulons pas !!