La Fonction publique dans l’œil du cyclone ; il aurait été ubuesque de penser que l’Education nationale, les enseignants et notre discipline seraient épargnés. Dans l’Éducation, toutes les recettes libérales dans les tiroirs depuis des décennies nous sont imposées au forceps, sans discussions ni négociations. Après la période collège sous la mandature précédente, les choses se sont accélérées avec l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron : réforme de l’entrée à l’université avec mise en place de Parcoursup dont on peut voir les premiers effets (400 000 lycéens sans proposition d’affectation juste avant le bac…), réforme du lycée et du baccalauréat… La liste est loin d’être exhaustive puisque dans le calendrier social figure la fusion des académies, une nouvelle politique des ressources humaines… Sur le plan del’EPS les choses ne sont pas plus reluisantes et même si parfois cela se passe à bas bruit, jamais la discipline n’aura autant été attaquée. Après la réforme des contenus en collège et la disparition de bon nombre de dispositifs de soutien et d’approfondissement qui se poursuit, la parodie d’évaluation à laquelle nous sommes confrontés pour le DNB, le ministre Blanquer a supprimé purement et simplement les enseignements d’exploration en seconde et les options de complément en première et terminale, refusant de proposer l’EPS comme un enseignement de spécialité. Cette décision a été prise au prétexte que cela créerait un « appel d’air » complexifiant la gestion des flux des élèves. La certification au Baccalauréat minimise encore la place de l’EPS. La nouvelle réforme de la voie professionnelle entraîne de son côté des modifications de l’enseignement en lycée professionnel qui se traduit, aux dernières nouvelles, par une perte globale de 14h.

Ces attaques, ces régressions ne peuvent rester sans réponse. Il en va de l’avenir de la discipline, de la formation complète des jeunes, de nos métiers.

Baisse des horaires, dévalorisation de l’EPS aux examens, suppression de possibilités d’approfondissement, baisse des recrutements, …, en un an, la facture est salée et risque de l’être plus encore sans réaction !