Le ministre de l’Education Nationale n’en rate pas une !
Ces deux ou trois dernières semaines le ministre Blanquer s’est illustré par des déclarations qui en disent long, non seulement sur le personnage mais aussi sur la ligne qu’il incarne avec ses « petits camarades marcheurs ».
Les injonctions à répétition en direction de nos collègues du 1er degré, ne laissaient déjà guère de doute sur la considération envers une profession, qui se bat au quotidien pour la réussite des élèves dans des conditions souvent déplorables.
« L’épisode » du Lycée Arago, où après la manifestation du 22 mai 2018, 102 jeunes voulant débattre dans leur lycée ont été interpellés par la police, fait dire à notre ministre : « que ces jeunes ont été confrontés à l’apprentissage de la règle et qu’il était important de comprendre qu’on n’envahit pas un lycée »
Nos jeunes qui ont subi la violence des CRS, la brutalité des gardes à vue, ainsi que les parents dans l’angoisse des évènements, apprécieront les leçons du ministre !
Enfin très récemment, M. Blanquer s’autorisait un satisfecit en louant l’efficacité de « Parcoursup » !
Sans doute n’a t-il pas voulu voir les centaines de milliers de lycéens sans affectations (soit beaucoup plus que l’ancienne formule APB pourtant très décriée) ainsi que la discrimination territoriale évidente (mieux vaut être lycéen parisien que du 93 !).
Le 27 août 2017, quelques jours avant la rentrée scolaire M. Blanquer déclarait : « La confiance est la clef du bon fonctionnement d’une société ; elle est aussi la clef du bon fonctionnement de l’École. Pour y parvenir, il faut enclencher un cercle vertueux… »
Pour y croire Monsieur le Ministre, il faudrait que les actes soient en adéquation avec les discours.
La confiance ne se décrète pas, elle se gagne et nous sommes pour l’instant, très très loin du compte !