Bonjour à tous

Le secrétariat départemental de la FSU19 vous souhaite une très bonne rentrée scolaire.

Avant de rentrer dans le vif du sujet sur les questions politiques et éducatives, je voudrais dans un premier temps saluer un grand homme, un grand militant, qui vient de nous quitter brutalement.

Claude Gauthier était un des fondateurs de la section départementale corrézienne. Bien qu’à la retraite depuis quelques années, il n’a jamais cessé de travailler à nos côtés. Son expérience nous était précieuse de même que la pertinence de ses analyses.

Merci Claude, nous ne t’oublierons jamais !

Dans ce 1er courriel, je voudrais aussi saluer Jean Louis Puydebois, un autre grand militant, qui lui vient de faire valoir ses droits à une retraite bien méritée.

Il nous a écrit de nombreuses fois pendant plus d’une décennie.
Il nous a proposé ses analyses éclairées, parfois provocatrices. Il a été présent en permanence sur le terrain et je sais, que même si une petite prise de recul s’impose pour souffler un peu, il ne tardera pas à nous rejoindre pour continuer les luttes qui nous attendent.

Merci jean Louis !

EDITO

Cette année scolaire est la dernière du quinquennat de François Hollande.

La refondation de l’école qu’il a souhaité mener arrive presque à son terme et les premiers bilans que nous pouvons tirer laissent dans l’ensemble un goût amer !

Soyons clairs : si nous considérons cette mandature insatisfaisante sur bien des points, elle n’a cependant rien à voir avec la précédente qui avait massacré l’école avec 160 000 suppressions de postes et la suppression de la formation professionnelle initiale. Nous applaudissons des deux mains, la création de postes presque à hauteur des promesses (60 000) et une formation initiale a redémarré dans les ESPE.

Pour autant nous avons beaucoup à dire sur le fond et la forme !

Le fond

Sur les créations de postes nous sommes très loin de ce qu’il aurait fallu récréer pour voir des améliorations pour les élèves et les personnels. Les 50 recréations dans l’académie de Limoges dans le secondaires depuis 2012 sont très loin de compenser les 500 suppressions de 2007 à 2012. Le rapport en dit long sur l’effort qu’il y aurait à faire pour se retrouver à niveau équivalent.

Sur les réformes mises en oeuvre, tant dans le premier degré pour ce qui est des rythmes scolaires, que pour le second avec la réforme des collèges, les constats sont peu flatteurs.
L’arrivée du péri scolaire dans le primaire aurait pu être une bonne idée si son financement avait été gravé dans le marbre. Aujourd’hui les communes se débrouillent comme elles le peuvent et on retrouve tous les cas de figure sur le terrain : du gratuit au payant, de la garderie au activités pertinentes, créant ainsi encore plus d’inégalité scolaire sur les territoires. Quant aux bienfaits sur la fatigue, l’amélioration des acquisitions… Il faudra attendre des bilans, qui comme d’habitude ne viendront jamais !

La réforme du collège se met en place. Elle n’est pas la réforme que nous attendions. cette réforme d’inspiration libérale introduit davantage d’autonomie, ce qui déconnecte les établissements les uns des autres et les met en concurrence.

Elle utilise de vieilles recettes via les EPI (autrefois IDD), qui n’ont jamais donné satisfaction mais qui auront permis d’abaisser des horaires de certaines matières. La mise en place de l’aide individualisée en classe entière est un non sens.

Et ainsi de suite….

La forme

Tant dans le privé avec la loi travail que dans le public avec les réformes scolaires, le Gouvernement aura été fidèle à son mode de fonctionnement : je vous écoute (pour la forme) et je décide seul !

Ces méthodes déplorables, ne prenant jamais en compte l’expertise de terrain, ne peuvent qu’aviver les tensions,renforcer un découragement palpable dans la profession et aboutir malheureusement à un désintérêt pour son métier, d’autant que nous avons toujours la quasi certitude que ce qui est mis en place par les uns est immédiatement défait par les autres…

Revalo

Ce quinquennat, c’est aussi une revalorisation de nos métiers après des années et des années de disette et nous le devons grandement à notre fédération.

Mais sur ce dossier là aussi l’insatisfaction demeure.

Avec un calendrier de mise en oeuvre s’étalant jusqu’en 2020, des milliers de collègues partiront à la retraite sans voir le moindre changement sur leurs traitements, quant aux autres quelques dizaines d’euros agrémenteront les fins de mois mais nous resterons très très loin d’un réel rattrapage.

Dans un tel contexte difficile de trouver une grande motivation si ce n’est l’immense plaisir de retrouver nos élèves.

La suite

Du courage, il faut s’en persuader, il faudra pourtant en trouver car le champ éducatif est un combat permanent.

Le mécontentement qui règne et que ne veut pas voir notre Ministre doit se transformer en une force collective positive : rien n’est pire que le repli sur soi.

Dans cette période pré électorale, où les discours des uns et des autres annoncent déjà la couleur sur l’avenir des services publics en général et de l’école en particulier, nous sentons bien qu’il va falloir nous impliquer davantage, pour éviter des dérives mortifères.

Il faut s’y préparer.

Nous autres enseignants, avons l’immense tâche de construire la société de demain. Notre responsabilité est énorme : impossible de se dérober !

Les militants de la FSU 19 auront à coeur de mener ces futurs combats à vos côtés.

JP DURTH

Secrétaire départemental FSU19