Comme il ne fallait rien attendre de la visite de notre Ministre de l’éducation, en ce vendredi 13 janvier 2017 sur nos terres corréziennes, au moins nous n’aurons pas été déçus !
Najat Vallaud Belkacem s’est prêtée tout simplement à un exercice classique de fin de mandature, où il est de bon ton de valoriser le bilan et d’adopter une posture progressiste.
Rien de plus normal donc pour, sans le dire, démarquer son parti des propositions régressives du candidat déclaré de la Droite.
Entre le formatage des collègues, les répétitions des leçons, les résolutions en urgence des problèmes techniques (wifi, ordinateur), l’obligation de travailler en effectif réduit ( !) ; rien n’aura été laissé au hasard, tout aura été millimétré, pour que cette journée se passe sans incidents.
Alors oui, tout s’est forcément bien passé mais ces gesticulations et cette théâtralisation de l’enseignement sont tellement éloignées de notre quotidien, que cela ne nous concerne pas.
Cela nous concerne si peu d’ailleurs, qu’il était hors de question pour la FSU 19, de se prêter au jeu de cette "mémorable" journée.
L’heure n’est ni aux risettes ni à la condescendance et plutôt qu’une rencontre protocolaire, il nous a semblé plus juste de rappeler quelques vérités à l’opinion publique par voie de presse (cf La Montagne et l’Echo du 14/01/2017) :
Oui, le handicap est pris en compte dans nos établissements scolaires, mais il reste tant à faire pour le faciliter.
Oui, il y a eu des créations de postes, mais si peu conséquentes, que notre quotidien n’en ai pas impacté.
Oui, il y a eu une rupture avec la mandature précédente mais si peu perceptible, que la soit disant priorité donnée à la jeunesse ne semble avoir été qu’une illusion.
Pour tous les enseignants qui se dépensent sans compter pour la réussite de leurs élèves, cela restera une immense déception !