Dans l’action politique comme dans le cyclisme, pour bien avancer, il faut choisir « le bon braquet » !
A vouloir aller trop vite dans les réformes, tant dans le privé que dans le public, le gouvernement s’expose à la surchauffe et aux blocages divers.
Ne soyons pas dupes, en procédant par ordonnance, il s’agit bien de prendre de vitesse les travailleurs du privé, pour rendre plus difficiles, toutes formes de contestations.
Pour ce qui nous concerne, Education Nationale, le tourbillon des annonces quotidiennes sur tous les maillons du système (école/collège/lycée), donne le tournis.
Même si le Ministre donne l’impression de vouloir minimiser son action en annonçant : « Il n’y aura pas de ‘Loi Blanquer’, j’en serai fier", la réalité des futures évolutions laisse bien entrevoir d’importantes transformations, avec un retour sur la réforme des rythmes scolaires dans le 1er degré et celle du collège dans le secondaire, un virage brutal sur la question du redoublement, une réorganisation de l’épreuve du baccalauréat, la remise à niveau pendant les vacances scolaires, etc…
D’autres questions non moins importantes sont corrélées à tous ces changements, qui seront « gourmands » en personnels (études dirigées, encadrement en REP+ au CP et CE1, remise à niveau estival) et en heures de présence : quels recrutements ? Quelles compétences requises ? Quelle durée du travail ? Quel calendrier scolaire ? Quelles évolutions salariales ?
Ne préjugeons de rien, mais avec l’objectif clairement affiché du président Macron, de réduire fortement les effectifs dans la fonction publique, il serait étonnant que, « faire plus et mieux avec moins » ne soit plus d’actualité !
A l’arrivée, quelles que soient les problématiques, les dégradations des conditions de travail pour les salariés du privé ou du public seront notre lot commun, si nous nous désolidarisons les uns des autres.
Tout autre positionnement qu’une solidarité interprofessionnelle sans faille, ne fera que nous précipiter dans une spirale de régression sociale, totalement hallucinante au regard des richesses que nous créons !