Dans son discours de politique générale de mercredi dernier, Edouard Philippe a affirmé que "l’acte deux" du quinquennat serait celui de la justice sociale.
Déclaration qui confirme en creux, ce que nous avions bien compris, à savoir que "l’acte un" était celui de l’injustice sociale !
Bien loin de remettre en question la « sacro-sainte loi du marché », le macronisme la sanctuarise, accentuant ainsi l’ascendant du capital sur le travail.
L’annonce par Général Electric de supprimer 1000 postes à Belfort est la parfaite illustration des conséquences d’un tel système économique, qui aura coûté un millions d’emplois dans le pays depuis dix ans et précipité autant de familles dans les difficultés.
Dans ce contexte, la suppression supplémentaire de 300 000 emplois aidés depuis deux ans, un plan social d’une violence extrême décidé par le gouvernement, paraît ahurissante.
En plus d’avoir plongé des centaines de milliers de personnes dans la précarité accentuant ainsi le délitement du tissu social français, ces suppressions auront porté un coup fatal au mouvement sportif français , dévitalisé le secteur sanitaire et social où 1/4 des emplois auront été perdus dans les crèches associatives et parfois mis en grande difficulté les maisons des services publics en zones rurales ainsi que nos établissements scolaires.
La mise en œuvre des réformes en cours (santé, éducation, service public) ou à venir (chômage, retraites) nous promet « un acte deux » saignant, dans la continuité du premier, contrairement aux annonces.
L’enfumage des discours, les gesticulations des ministres, les sourires compassionnels du président auront bien du mal à camoufler l’accentuation des inégalités territoriales avec le démantèlement des services publics, la détérioration des conditions de travail et la remise en question des conquêtes sociales.
La réforme des retraites qui s’annonce est emblématique de la stratégie gouvernementale : aux prétextes de simplification et d’alignement de l’ensemble des régimes pour plus d’égalité, c’est en fait un recul considérable pour tous qui se prépare , avec l’instauration d’un « âge pivot » et la perte prévisible de plusieurs centaines d’euros sur les pensions.
Le gouvernement sans doute habité par un sentiment de toute puissance, après avoir endigué une poussée de « fièvre jaune » et « atomisé » les partis politiques traditionnels, avance à la hussarde !
Il n’est pas dit cependant, que les français accepteront si facilement que ça, la casse de notre modèle social, pardon Le dépoussiérage de l’ancien monde ! (novlangue macronienne).
Les résistances sont fortes dans de nombreux secteurs, sur le terrain les luttes sont multiples, les consciences s’aiguisent, des millions de gens appauvris, méprisés, n’ont plus grand-chose à perdre…
Il y a dans l’air cet atmosphère indéfinissable, qui précède les catastrophes : "l’acte trois" est en préparation !