Le gouvernement veut réformer le baccalauréat dans l’urgence, sans prendre le temps d’un bilan sérieux ni de discussions approfondies. Le projet est verrouillé par son objectif : 4 épreuves et du contrôle continu. Nous voulons une réforme du baccalauréat et du lycée, mais non un diplôme maison qui renforce les inégalités entre les lycées et les élèves.
Le contrôle continu au bac ? C’est non !
Le contrôle continu construit un baccalauréat local, dont la valeur dépend de la réputation du lycée !
Réduire à 4 les épreuves du bac ? C’est non !
Le baccalauréat évalue les élèves dans plusieurs champs de connaissances, dans un nombre important de disciplines – qui n’ont pas le même poids ni le même contenu dans chaque série. Ceci permet au système français d’être exigeant avec les élèves, en les amenant à suivre des formations riches et ambitieuses. Réduire à 4 les épreuves du baccalauréat, c’est réduire l’ambition de formation pour les élèves.
Reconstruire le baccalauréat et le lycée, pour la réussite des élèves et l’amélioration des conditions de travail des personnels, c’est oui !
le bac doit rester le 1er grade universitaire, fondé d’abord sur des épreuves finales, terminales, nationales et anonymes mais il faut revoir la nature des épreuves, leur durée, les coefficients dans chaque série pour renforcer la valeur de l’examen ;
le lycée doit rester en séries, car elles permettent les synergies entre le « commun », le « spécialisé », et « l’optionnel ». Les horaires disciplinaires doivent être maintenus car pour apprendre, les élèves ont besoin d’heures de cours. L’architecture de chaque série doit être repensée, pour permettre une spécialisation progressive de la formation, sans appauvrir les parcours ni enfermer les élèves.