La crise de l’école est aussi sociale
Alors que l’on nous promet un futur proche très difficile, l’école rouvre ses portes sans se doter des moyens réels pour accompagner au mieux élèves, étudiants et personnels pourtant déjà frappés par une crise sociale de plus en plus dure. Et ce ne sont pas les quelques mots dans la circulaire de rentrée sur l’utilisation des fonds sociaux qui suffiront à masquer l’imprévoyance du gouvernement.
En cette rentrée, les assistantes sociales seront encore trop peu nombreuses pour mener à bien l’ensemble de leurs missions : accès aux droits, lutte contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, repérage et signalement des situations d’élèves en danger, actions de prévention et de sensibilisation, accompagnement social… Il n’est pas acceptable qu’une seule de ces missions soit négligée car c’est le service public de l’éducation, bien commun à tous qui est alors empêché de fonctionner.
Le SNUAS FP FSU réaffirme l’importance de la dimension sociale dans la réussite scolaire. La précarité, la grande pauvreté mais aussi la souffrance générée par des situations de harcèlement ou de violences intra familliales sont des freins majeurs aux apprentissages et à l’accès au diplôme. Davantage d’assistantes sociales – et réellement reconnues avec notamment la prime ségur et la prime rep+ – c’est se doter de moyens humains pour garantir à tous une réelle égalité des chances.
Le SNUASFP FSU a lancé une enquête auprès de l’ensemble des assistantes sociales et conseillères techniques de l’éducation nationale en juin dernier dont les résultats exhaustifs seront communiqués dans quelques semaines. Les premières remontées témoignent de l’urgence d’une réorientation des politiques menées et d’entendre les demandes des personnels concernés au risque d’une véritable désertion. L’école du bien-être et du vivre-ensemble ne peut être autre chose que des mots vides de sens si les politiques des dernières années ne connaissent pas une forte inflexion tant s’agissant des moyens et de la reconnaissance que d’un management toujours plus répressif et autoritaire.
Le SNUASFP FSU soutiendra toutes les mobilisations en cette rentrée pour exiger une hausse des salaires et des moyens à la hauteur des besoins. Le SNUASFP FSU appelle d’ores et déjà à participer massivement à la journée de grèves et manifestations du 29 septembre dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle.