Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps, pour donner du corps aux propos que je tenais la semaine dernière dans l’édito « cap22 : la voie du massacre ».
Le couperet est tombé avec l’annonce brutale de 1800 postes supprimés dans l’éducation nationale en 2019, exclusivement dans le second degré et le secteur administratif.
Jean Michel Blanquer aura beau faire la danse du ventre, en expliquant à qui veut l’entendre, que cette mesure sera compensée par une réorganisation des enseignements au lycée et un recours plus grand aux heures supplémentaires ; la réalité c’est qu’avec plus d’élèves et moins d’enseignants, il y aura une détérioration de la qualité de l’enseignement et des conditions de travail.
La réforme du lycée, que les syndicats enseignants de la FSU avaient fortement contesté, prend aujourd’hui tout sons sens. Au-delà de l’enrobage pédagogique, la finalité était bien de préparer les suppressions de postes à venir et nous y sommes !
L’usage des heures supplémentaires n’est pas une nouveauté, puisque pour compenser la faiblesse de nos salaires des milliers de collègues en usent et parfois même en abusent.
La nouveauté vient de l’idée, que l’imposition de la seconde HSA pourrait être rendue obligatoire (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui) :c’est dire si le ministre s’attend à un enthousiasme délirant, sur l’envie de cumul des collègues !
A ces mesures, s’ajoute le blocage de la valeur du point d’indice pour l’année 2019 qui vient d’être acté.
Dans ce contexte, Il paraît inimaginable que de fortes mobilisations ne se construisent pas.
Les deux dernières grandes réformes du secondaire (collège et lycée), porteuses de tous les dangers, n’ont malheureusement pas mobilisé les foules mais au stade où nous en sommes, la dynamique doit s’inverser.
D’ici la fin de l’année civile, chacun peut s’il le veut réellement, marquer son opposition à l’affaiblissement de l’école et des services public :
– En se syndiquant pour renforcer les forces d’opposition
– En votant massivement aux futures élections professionnelles de décembre 2018.
– En répondant aux différents appels à mobilisations à venir.
Pour réussir son sinistre programme, le gouvernement mise sur le repli sur soit, la division, le découragement et l’inaction de la majorité des collègues.
Nous avons tout à gagner à redécouvrir le sens du collectif, à renforcer la démocratie, et à occuper l’espace public.
Adhérer, voter, manifester : trois verbes à conjuguer à la voix active !
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