Lors du dernier salon de l’agriculture en pleine polémique sur le statut des cheminots, Emmanuel Macron en fin diviseur de circonstance, a opposé la faiblesse du niveau de retraite des agriculteurs et l’existence du statut protecteur des cheminots : « Je ne peux pas avoir d’un côté des agriculteurs qui n’ont pas de retraite et de l’autre avoir un statut cheminot et ne pas le changer »

Quelques jours après, André Chassaigne (député communiste) pensait obtenir gain de cause sur la revalorisation des retraites agricole, à hauteur de 85% du SMIC net pour une carrière complète, soit un gain d’une centaine d’euros sur la pension.

La proposition de loi avait été validée à l’unanimité par l’Assemblée Nationale l’année dernière, ainsi qu’à l’unanimité des suffrages exprimés par la commission des affaires sociales du Sénat, la semaine dernière, mais c’était sans compter sans le blocage du gouvernement par voie d’amendement : procédure rarement utilisée (la dernière fois c’était il y a 25 ans) qui ne peut avoir lieu sans l’aval du président Macron.

Visiblement il est bien plus important de disqualifier les cheminots, plutôt que de tendre vers le progrès social d’une catégorie de gens, dont les pensions de retraite se situent au plus à 570 euros pour les femmes et 870 euros pour les hommes !