On avait déjà constaté la capacité du gouvernement, à utiliser sans modération la répression, comme réponse aux étudiants et lycéens, qui manifestaient contre « Parcoursup » au printemps dernier.
La Ligue des Droits de l’Homme avait notamment relevé l’usage disproportionné et injustifié de la force à l’encontre des jeunes du lycée Arago à Paris qui manifestaient pacifiquement.
Quelques mois plus tard, le gouvernement est mis à rude épreuve avec l’émergence d’une forte contestation sociale à laquelle il a du mal à répondre, sauf par la force !
A chaque week end « son lot » d’éborgnés et de mutilés.
La question se pose réellement, de savoir si les forces de l’ordre sont missionnées pour assurer la sécurité des manifestants ou pour instaurer un climat de terreur, en espérant en retirer un profit politique ?
Ce n’est pas en s’invitant à l’improviste dans des débats citoyens, ou avec de longs monologues devant des assemblées de maires triés sur le volet, que le président Macron fera oublier la manière dont il traite son peuple.
Car il ne s’agit pas que de violences physiques !
Il y a aussi les arrestations préventives, « la mise au rancart » des corps intermédiaires, les pressions diverses et variées exercées sur les représentants syndicaux, les restrictions des droits sociaux, la chasse aux lanceurs d’alertes, la criminalisation de l’expression de la solidarité, etc …
Et la liberté d’expression : parlons-en !
Notre « bienveillant » ministre de l’Éducation, qui « juré-craché » ne serait pas Le Ministre qui laisserait une loi portant son nom (!), nous prépare quand même une future loi « pour une école de la confiance ».
Dès l’article 1, le ton est donné : il s’agit d’inscrire dans la loi une obligation de réserve qui permettrait de donner un fondement légal à des mesures disciplinaires condamnant des personnels jugés coupables de « faits portant atteinte à la réputation du Service public ».
Attention à l’avenir, aux langues trop bien pendues !
Les indicateurs sont désormais suffisamment nombreux pour nous alerter sur les régressions en matière de droits et libertés.
Chaque pouce de terrain perdu sur ces questions là, nous ramène en des temps que nous croyions révolus.
De la liberté à la soumission, le fossé n’est pas si large que ça : ne l’oublions jamais !