Texte action
La crise économique et financière frappe tous les pays avec les mêmes effets pour tous les salariés et les populations les plus fragiles : chômage, précarité, baisse du pouvoir d’achat et mise à mal des solidarités. Plus que jamais se pose la question de la répartition des richesses et celle de la justice sociale. Partout la contestation monte et les mobilisations s’amplifient : Irlande, Portugal, Grande-Bretagne, Grèce….En France, la pauvreté n’a pas reculé depuis plus de 10 ans. La précarité se développe et le chômage touche près de 10% de la population. Il touche particulièrement les jeunes et persiste pour les seniors. Pendant ce temps, les écarts entre les revenus les plus hauts et les plus bas se creusent, les inégalités sociales s’aggravent. Et alors que la crise économique et sociale est encore bien réelle et risque de rebondir, le gouvernement prépare un budget de rigueur qui loin de répondre aux besoins aggravera encore les déficits, fragilisera encore la situation du plus grand nombre. Le récent remaniement ministériel ne trompe personne. Le gouvernement, recentré autour de membres du parti du Président, est décidé à poursuivre sa politique et son train de « réformes ».
Dans ce contexte, le mouvement social qui s’est développé contre la réforme des retraites est inédit.
Depuis longtemps nous n’avions connu une mobilisation aussi exceptionnelle par son ampleur, sa durée mais aussi par son caractère interprofessionnel et intergénérationnel. Il a été rapidement et durablement soutenu et conforté par une opinion publique hostile à ce projet gouvernemental. Le caractère unitaire de ce mouvement a été un atout majeur qui a permis de rassembler massivement dans l’action tous les salariés mais aussi les jeunes et les chômeurs. Il a aidé à mieux percevoir la réalité de la politique menée et à redonner espoir Des alternatives à cette loi en termes d’emploi, de financement, de reconnaissance de condition de travail, de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, de prise en compte des années d’étude… sont apparues plus crédibles mais sont insuffisamment partagées par la population.
Le gouvernement a joué le passage en force permanent, pour tenter de désamorcer une contestation qui ne cessait de s’amplifier, faisant preuve d’un grand mépris face aux exigences portées par des millions de français. N’hésitant pas à recourir dans certains cas à la répression notamment à l’égard des jeunes. La FSU condamne le recours à la répression, aux provocations policières et aux réquisitions portant atteintes au droit de grève. La FSU rappelle que les droits d’expressions collectives des lycéens et des étudiants doivent être effectifs. Face à ce refus de dialogue social, le mécontentement s’est ancré partout en France et dans tous les secteurs publics comme privés.
C’est le coeur même de la réforme qui a été contesté. Personne n’oublie que même votée, cette loi qui porte à 62 ans l’âge de la retraite et à 67 ans celui du taux plein, fait porter les efforts financiers essentiellement sur les salariés et allonge la durée de cotisation. La loi pénalise particulièrement les femmes et a des conséquences importantes pour les agents de la Fonction Publique. Elle reste inacceptable. La FSU demande son abrogation, l’ouverture d’un grand débat public et de réelles négociations pour d’autres mesures nécessaires à la sauvegarde et au développement des retraites par répartition et du code des pensions.
La FSU, fortement mobilisée dans ce mouvement notamment dans la territoriale, s’est pleinement investie dans l’intersyndicale, a appelé les personnels à débattre pour décider avec eux des suites à donner à l’action unitaire, des modalités à mettre en œuvre pour étendre et amplifier ce mouvement, à généraliser la grève estimant nécessaire d’établir un haut rapport de force pour faire reculer le gouvernement. Le mouvement a été fort partout en France avec 8 journées nationales d’action en 2 mois et avec des initiatives multiples dans les départements (rassemblements, manifestations, blocages, grèves reconductibles…) et dans tous les secteurs, particulièrement dans certains secteurs comme les raffineries, la SNCF, et dans la territoriale. Il a été renforcé par les jeunes inquiets pour leur avenir. Il a été particulièrement massif lors des temps forts nationaux sans pour autant se généraliser dans un contexte où l’intersyndicale ne portait pas cette perspective. Pour autant nous n’avons pas réussi à porter la mobilisation à la hauteur que nécessitait la stratégie gouvernementale.
Si nous avons pour partie gagné la bataille d’opinion qui considère la réforme inégalitaire, injuste et inacceptable, si nous avons réussi un grand mouvement social inédit, nous n’avons pas réussi à faire renoncer le gouvernement à son projet sur les retraites. Il a refusé d’entendre la mobilisation et s’est appuyé sur une majorité parlementaire aux ordres. Mais dans le même temps ces mobilisations n’ont eu de cesse de dénoncer les choix économiques et sociaux en matière de retraites, d’emplois et de salaires. En faisant le lien entre ces questions, les salariés se sont emparés peu à peu des vrais débats et des vrais enjeux notamment celui d’un autre partage des richesses.
Les salariés ne sont pas résignés. Ils sont déterminés à poursuivre les actions et la page des retraites n’est pas tournée. La bataille de l’opinion doit se poursuivre. Des initiatives sont en cours témoignant de l’intérêt des salariés à poursuivre les pressions (pétition Politis…).
Les retraités sont également mobilisés. La FSU appelle à la réussite de la journée nationale d’action des retraités du 25 novembre qui sera l’occasion, une fois encore, de porter nos revendications sur le niveau de vie, le pouvoir d’achat et la perte de l’autonomie.
Le projet de Budget est marqué par la persistance de choix qui accroissent les inégalités, privent les services publics de leurs moyens d’assurer leurs missions et tournent le dos aux besoins réels.
Les décisions nouvelles en matière de fiscalité ne font que réduire la progressivité de l’impôt direct et renforcer les injustices tout en imposant de nouveaux sacrifices aux moins favorisés et en accroissant les déficits.
Déjà lourdement touchés par la réforme des retraites, les fonctionnaires voient leur situation se dégrader. Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite entraîne une diminution des recrutements, privant des milliers de jeunes de perspective d’emploi public et met en cause les missions mêmes de service public, entraîne une dégradation des conditions de travail des personnels, dégrade les services rendus aux usagers. Alors que les traitements de la Fonction publique accusent un retard de plus de 9% sur les prix depuis 2000, le gel de la valeur du point d’indice en 2011, et très vraisemblablement en 2012 et 2013, va aggraver encore la baisse de leur pouvoir d’achat. Elle lance avec l’ensemble des fédérations de fonctionnaires une pétition sur cette question. Le décret sur la réorientation professionnelle a été publié au JO le 16 novembre. La FSU qui l’a combattu sera auprès des collègues concernés pour déjouer le chantage à la reconversion que ces dispositions font peser sur les agents. Elle le fera en lien avec la défense des missions de la fonction publique.
La négociation sur la convention Unedic à la fin de l’année est un moment important où la pression gouvernementale et patronale est très forte. Découlant de l’impact du maintien des chômeurs âgés à Pôle emploi, suite à la réforme des retraites, les allocations équivalentes retraites doivent être, selon le gouvernement, à la charge de l’Unedic. Cela représente un coût très important. Le MEDEF propose une réorganisation totale des systèmes d’indemnisation en allant jusqu’à défendre l’ouverture à un dispositif de cotisations individuelles à disposition des assurances privées. La FSU soutient la manifestation appelée par les organisations de chômeurs le 4 décembre prochain à Paris.
Le PLFSS 2010 comme les précédents met en place de nouvelles restrictions à l’accès aux soins et à la prise en charge. L’objectif gouvernemental est bien de transférer toujours plus sur les personnes et les complémentaires la dépense de santé. Refusant nos exigences de financement de la sécurité sociale il ouvre toujours plus la voie à sa privatisation. C’est dans la même logique que le gouvernement prépare une loi sur la dépendance plusieurs fois repoussée. La FSU combat les orientations contenues dans le rapport Rosso-Debord et portera son exigence d’une prise en charge socialisée de la perte d’autonomie dans le cadre de la sécurité sociale.
Une campagne d’opinion FSU offensive !
Alors que, au nom de la crise et de ses conséquences, les gouvernements d’Europe taillent dans les budgets sociaux, amputent les salaires des fonctionnaires et suppriment des milliers de postes, nous devons réaffirmer notre détermination à défendre les personnels et la qualité du service public afin de contribuer à davantage de justice sociale et de solidarités. Afin de mobiliser massivement les personnels mais aussi les usagers, la FSU poursuit sa campagne « le service public, on l’aime, on le défend », dès le début du mois de décembre par une grande campagne pétitionnaire intitulée « fiers du service public ». Il s’agit de recueillir des milliers de signatures pour dire en quoi le service public est indispensable pour une société fondée sur la justice sociale et l’égalité et revendiquer les moyens nécessaires à son bon fonctionnement.
Ainsi, la FSU est déterminée à poursuivre la bataille d’opinion et l’action pour les retraites mais aussi pour l’emploi, les salaires, et les services publics sous des formes multiples et diversifiées (pétitions, débats publics, Etats-généraux de l’appel Retraites en janvier,…).
La réforme des collectivités territoriales adoptée par le parlement au terme d’un marathon législatif de plusieurs mois marqué par des désaccords importants au sein même de la majorité, sous couvert d’une meilleure articulation entre collectivités, s’inscrit dans la politique de réduction des moyens au service public, va entraîner à la fois une diminution de la solidarité et de la cohésion entre les territoires, accroître les inégalités territoriales, et en réduisant les dépenses, mettre à mal les missions de service public exercées par les collectivités au profit des populations les plus fragilisées.
La réforme de la fiscalité locale risque de remettre en cause les équilibres fragiles de certains territoires et la clause générale de compétence des collectivités locales.
Dans la Fonction Publique, le gouvernement est contraint d’ouvrir des négociations sur la situation des non titulaires. Pour que celles-ci débouchent sur un plan de titularisation, pour rejeter les projets gouvernementaux de développer le recours au contrat, la FSU entend construire la mobilisation avec les personnels en recherchant l’unité la plus large. Déjà se construit la perspective de rassemblements locaux au cours d’une journée nationale en janvier, annoncés par une initiative intersyndicale à Paris dans les prochains jours.
Parallèlement, dans de nombreux secteurs les mobilisations se poursuivent comme vient de le démontrer la puissante mobilisation des personnels le 9 novembre dernier, la crise à Pôle emploi est loin d’être close. L’augmentation des derniers chiffres du chômage accentue la dégradation des conditions de travail et la pression sur les salariés qui vivent déjà une véritable crise des identités professionnelles. Dans ce contexte l’austérité budgétaire est vécue comme une véritable agression : 1800 suppressions de postes, diminution de 400 millions d’euros, découpage du réseau immobilier avec une diminution de 38% du nombre d’implantation. La dégradation de ce service public entraîne des conséquences lourdes à l’encontre des usagers : délais d’attente, suivi dépersonnalisé, service à distance…
Dans la Justice, l’apparente hausse du budget cache mal l’unique objectif de construction de nouvelles places de prison. Mais, au fond, les moyens de la justice sont en constante diminution et sont insuffisants pour faire face aux besoins. Une intersyndicale dans l’AP et le Collectif Justice plus largement sont mobilisés pour un service public de la justice de qualité et ayant les moyens de fonctionner.
La mise en place des ERS allie l’abandon de la volonté de réussite de tous les élèves et un objectif sécuritaire de relégation des jeunes en difficulté. La scolarisation au rabais, la mise à l’écart, la stigmatisation ne peuvent qu’entraîner de la révolte et, en conséquence, une mise en cause pénale de ces jeunes.
Dans les secteurs de l’Education et de la formation, accompagnant les réformes régressives, 16 120 suppressions d’emplois sont programmées dont 8 967 postes dans le 1er degré, 4 800 dans le second degré et 600 emplois de personnels administratifs. Dans l’enseignement agricole seul le service public perd 145 postes. Les conséquences seront encore lourdes : augmentation des effectifs des classes, baisse de la scolarisation des enfants de 2 ans, suppression des RASED, CNED, INRP, diminution de l’offre de formation pour les jeunes, diminution du potentiel de remplacement, casse généralisée de l’administration de l’éducation nationale, formation des enseignants… A travers les projets de restructuration des GRETA, un pan du service public de formation risque d’être sacrifié. La FSU avec le collectif des 25 a décidé d’interpeller les élus sur cette politique qui tourne le dos à la réussite de tous les jeunes. D’ores et déjà une journée nationale d’action est décidée le 22 janvier pour laquelle la FSU propose une manifestation nationale.
Par ailleurs, face aux réformes et à ce budget, la FSU rend publique ses « 20 propositions pour l’École ». Ce document, destiné à interpeller tous les acteurs de l’éducation, servira de base au colloque qu’elle organisera au printemps prochain sur ce thème.
La FSU continue à dénoncer la réforme de la formation des enseignants et sa mise en œuvre. A cette rentrée, la situation est particulièrement dégradée, suppression d’une formation professionnelle digne de ce nom, situation des formateurs des IUFM et des UFR, difficultés des étudiants non admissibles,… Elle soutient les actions engagées par les syndicats nationaux, les stagiaires et les étudiants, et appelle l’ensemble des enseignants et des personnels de vie scolaire à s’y associer.
Elle continue à exiger une formation en alternance la 1ère année après le concours, avec un temps devant les élèves inférieur au temps de formation théorique et d’observation.
La FSU et ses syndicats concernés organisent une journée de bilan sur la formation des enseignants le 16 décembre prochain. Après cette journée, elle proposera, pour le début 2011, d’autres actions spécifiques qu’elle soumettra à l’intersyndicale éducation.
La FSU demande la suspension des ERS et une réflexion sur une véritable prise en charge des jeunes en difficulté scolaire.
Dans les établissements d’enseignement supérieur la restructuration imposée par le « grand emprunt » (Labex, equipex…) laissant de côté de nombreux sites universitaires (dont les IUFM) met en cause l’unité du service public et sous pression les enseignants du supérieur et les chercheurs. Dans le même temps que de nouveaux reculs démocratiques sont imposés par cette course au « label d’excellence », une proposition de loi allant au-delà de la seule dévolution du patrimoine immobilier cherche à accélérer l’effacement du service public et rendrait possible la délivrance de diplômes nationaux au niveau du PRES et permettrait par de nouveaux PPP au secteur privé de tirer profit financier de la location des locaux.
La FSU soutient et appelle les infirmières des établissements scolaires à participer massivement à la manifestation nationale dans l’unité le 9 décembre pour exiger une rapide et réelle revalorisation en catégorie A, légitime reconnaissance de leurs qualifications. De plus, elle exige la confirmation d’un ancrage de leurs missions auprès des jeunes dans les établissements scolaires pour répondre à la demande des élèves et des équipes éducatives.
Par ailleurs la FSU exige la confirmation d’un ancrage des missions de l’ensemble des personnels (infimier-e-s, assistant(e)s sociaux, copsy, cpe, administratifs).
La FSU, avec de nombreuses organisations, dénonce le projet de loi dit « Loppsi 2 » qui est porteur de reculs démocratiques graves. Au nom de la protection de la société, les mesures dérogatoires au droit commun sont sur le point de devenir la norme. Comme les nombreux textes précédents et identiques, ce texte sera inefficace mais il reste dangereux pour les libertés publiques. Rappelons qu’une fois de plus, la France vient d’être condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme sur le lien de sujétion du Parquet et l’Exécutif.
La FSU appelle à réussir les Etats-Généraux des Services Publics organisés les 29 et 30 janvier 2011.
La lutte des travailleurs sans papiers crée un rapport de force qui laisse entrevoir une issue favorable. L’occupation de la Cité de l’Immigration qui perdure, a permis de rouvrir des négociations avec le ministère et des récépissés autorisant le travail sont enfin remis aux travailleurs sans papiers (prenant en compte les 8 mois de grève donc l’absence de fiche de paye).
La FSU appelle ses adhérents à participer à la campagne jeunes majeurs sans papier initiée par RESF et des Conseils Régionaux (en accord avec les syndicats enseignants, lycéens et la FCPE) à faire voter dans les conseils d’administration des établissements scolaires un vœu mettant sous protection ces élèves.
Forum mondial de l’éducation
Une délégation de la FSU a participé au Forum Mondial de l’Education qui s’est tenu en Palestine du 28 au 31 octobre 2010. Encerclé par les colonies, confiné par le Mur, chassé de ses terres, surveillé sans cesse, le peuple palestinien vit dans des conditions dramatiques. Le Forum mondial de l’éducation en Palestine a montré que les Palestiniennes et les Palestiniens ont quelque chose à offrir, non seulement au niveau des moyens de développer une lutte politique pour leurs droits inaliénables, mais aussi dans le domaine de l’éducation et des échanges d’expériences éducatives. Ce Forum a montré que l’éducation peut être un levier pour l’avenir de la Palestine.
La FSU poursuivra son engagement pour défendre le droit des palestiniens dans le cadre du collectif national pour une paix juste entre les palestiniens et israéliens. Les délégués palestiniens ont montré que l’éducation pouvait être un levier pour l’avenir de la Palestine et sa libération au travers de la campagne BDS, un bateau pour Gaza.
Le CDFN appelle à combattre les politiques d’austérité à l’échelle nationale et à l’échelle européenne. Aujourd’hui c’est au peuple irlandais de subir les exigences antisociales de l’Union européenne et du Fond monétaire international. Allocations familiales, salaire minimum, protection sociale, emplois et services publics sont attaqués une nouvelle fois par un plan d’austérité drastique. C’est le prix à payer pour sauver les banques et laisser les spéculateurs faire leur travail de sape. La FSU poursuivra la réflexion sur des alternatives économiques et sociales en Europe (fiscalité, taxation sur les transactions financières, dette publique, emploi, protection sociale..) en son sein avec les collègues et dans des cadres unitaires, du niveau local au niveau européen, en particulier dans le cadre des initiatives unitaires européennes (JSC, Conférence du FSE…). La FSU appelle à participer à la journée d’actions européenne du 15 décembre à l’initiative de la CES, qui doit être l’occasion de s’opposer aux plans d’austérité, de porter nos revendications pour les retraites, l’emploi et les salaires.
Au lendemain de la journée nationale de mobilisation du 23 novembre, la FSU considère que des dossiers majeurs sont encore devant nous (réforme de la fiscalité, le projet de budget 2011, la dépendance…) portant les mêmes enjeux de justice sociale et solidarités et que les mobilisations doivent se poursuivre.
La FSU portera des propositions pour des suites rapides et unitaires et mènera sa campagne sur les services publics. Elle continuera d’œuvrer dans le cadre unitaire, aux niveaux local et national pour développer de nouvelles initiatives.
Pour : 89 – Contre : 10 – abs : 1 – Rdv : 7