L’aboutissement du grand débat voulu par notre président, une mise en scène qui aura coûté la bagatelle d’une douzaine de millions d’euros, a rempli les objectifs assignés dès le début : calmer la populace, gagner du temps, donner à voir l’illusion démocratique et faire campagne au frais du contribuable.
L’exercice s’est donc terminé par une allocution d’Emmanuel Macron au cours de laquelle la grandiloquence de ses propos, n’avait d’autres buts que de masquer la poursuite d’une politique au bénéfice des plus aisés.
En résumé, le changement n’est pas à l’ordre du jour, malgré quelques petites concessions dont nous verrons peut être les effets à moyen terme ?
Le vrai changement aurait été par exemple, que la baisse des impôts annoncée pour quelques millions de contribuables, soit assumée par le grand capital en le taxant davantage, en freinant significativement les possibilités d’évasion fiscale ou plus simplement en revenant sur l’impôt sur la fortune…
Mais tout ceci n’est que pure fiction !
Les propos tenus par le ministre des finances (Bruno Le Maire) sont sans ambiguïté : « sur les dépenses publiques nous ne lâcherons rien », « chaque euro de baisse d’impôt sera financé par un euro de baisse de la dépense publique » !
Autrement dit, les 5 milliards de baisse semble t-il acté (?) se feront au détriment de nos salaires, du temps de travail, des recrutements et plus globalement de la qualité des services rendus.
Ne boudons pas cependant les quelques avancées obtenues suite aux mouvements sociaux de ces derniers mois.
Les concessions gouvernementales sont à mettre à l’actif de tous ceux, sans distinction, qui se sont mobilisés en dehors et pendant le temps de travail.
Ainsi le sillon est tracé pour les semaines et les mois à venir.
Les 1er mai (fête des travailleurs), 9 mai (grève pour la défense des services publics) et 18 mai 2019 (manifestation nationale pour la défense de l’école) s’inscrivent dans cette logique de contestation d’une politique, qui tourne le dos à l’intérêt général.
Le vrai, le grand changement ne viendra que de la force des futures mobilisations : nous ne gagnerons, que ce que nous imposerons !