Après plus de deux mois de fortes tensions dans le pays et d’affrontements souvent violents, le pari du gouvernement de l’essoufflement des contestations est perdu.
Les revendications, parfois farfelues en début de mouvement, ont pris de la consistance avec la maturité des luttes qui se construisent.
Ainsi, les questions de la prise en compte de la voix du Peuple, de la justice fiscale et du pouvoir d’achat deviennent prioritaires.
Les miettes jetées à la volée pour calmer les esprits dans une France insurrectionnelle, ne répondent pas aux problèmes et sont très loin de satisfaire la population : un peu de temps a été gagné mais rien n’a été réglé sur le fond.
La mise en œuvre du « grand débat » qui trouvera sa conclusion le 15 mars, n’a pour seule fonction, que de poursuivre la stratégie du gain de temps ; d’ailleurs dans sa lettre aux français Emmanuel Macron annonce la couleur : « Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises… ».
Dans un immense élan de compréhension et de générosité( !) le président aurait pu les semaines passées, répondre à la demande sociale mais il ne l’a pas fait, dès lors pourquoi le ferait-il d’ici la mi-mars ?
Le changement n’est pas pour maintenant ni dans les mesures ni dans la posture !
Une fois de plus, peut être une fois de trop (?), la morgue présidentielle « a encore frappé » ces derniers jours, touchant au cœur des millions de citoyens.
Les travailleurs de ce pays n’ont pas de leçon à recevoir sur « le sens de l’effort », quand ils subissent depuis des décennies, tant dans le privé que dans le public, les mauvais coups et les conséquences des politiques libérales, pas plus d’ailleurs que l’immense majorité des « privés d’emplois », victimes innocentes du système, qui ne demanderaient qu’à retrouver un poste de travail.
Puisqu’il est question de sens, notre président devrait plutôt se questionner sur « le sens de sa fonction » et « le sens des responsabilités », qui de son côté, semble s’effilocher de semaine en semaine…
On ne gouverne pas en humiliant son Peuple Monsieur le Président, vos conseillers seraient bien inspirés de vous le rappeler !