ORGANISATION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE

L’enseignement agricole français est géré par la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (MAAF).

L’Enseignement Agricole Public (EAP) regroupe des grandes écoles (écoles d’ingénieurs, écoles vétérinaires), des lycées agricoles (au moins un par département) et des lycées maritimes parfois sous tutelle de plusieurs ministères.

Ces lycées sont placés sous l’autorité académique du Directeur Régional de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (DRAAF) et leur gestion est confiée au chef du Service Régional de Formation et de Développement. En Nouvelle-Aquitaine, le chef du SRFD a la fonction d’emploi de directeur régional adjoint à l’enseignement agricole.

Ce que l’on appelle communément un "lycée agricole" n’est en fait qu’une partie d’un Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnel Agricole (EPLEFPA) composé de plusieurs centres constitutifs : classiquement, un Lycée Général et Technologique et/ou Professionnel (LEGTPA ou LPA), un Centre de Formation d’Apprentis Agricole (CFAA), un Centre de Formation Professionnel et de Promotion Agricole (CFPPA), et un Exploitation Agricole.

A ceux-ci viennent parfois s’ajouter un centre hippique, un centre technique (comme le CIBIAL à Limoges), ou un atelier technologique (comme à l’Ecole Forestière de Meymac), ainsi que des services à comptabilité distincte (SACD, comme la gestion du terrain sur le golf municipal ou la gestion de la résidence étudiante à Neuvic).

Avec la fusion d’établissements, on finit par obtenir des entités très complexes, gérées par un conseil d’administration présidé par une personnalité professionnelle ou politique locale assistée du directeur de l’EPL et des directeurs de chacun des centres constitutifs : ainsi l’EPL de Haute-Corrèze (sites de Meymac et Neuvic) ne compte pas moins de 6 directeurs, et l’EPL Nord-Haute-Vienne (sites de Limoges, Bellac et Magnac-Laval) davantage encore !

La valorisation comptable des échanges de services entre centres et la ventilation des frais communs auprès de chaque centre est souvent opaque et rend l’appréciation de la santé financière de chaque centre ou service très difficile.

FOCUS SUR L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE PUBLIC (EAP)

Les EPL de l’EAP accueillent des élèves en formation initiale scolaire dans les lycées à partir de la 4ème, des apprentis dans les CFAA, et des adultes dans les CFPPA.

Ils offrent des formations en lien avec le monde agricole agroalimentaire et forestier, mais aussi dans le domaine de la mer et du monde rural dans des filières de production, de commercialisation, d’aménagement et de service.

Les trois voies de formation de l’enseignement secondaire y sont représentées : générale préparant au bac S-bio, technologique préparant au bac STAV, et professionnelle préparant à des CAP, des BEP et des Bac PRO.

L’EAP propose des poursuites d’étude en classes préparatoires aux concours des grandes écoles ainsi que de nombreux BTS. Certains établissements ont développé des licences professionnelles en collaboration avec des universités.

Outre certains diplômes déjà cités, la formation professionnelle pour adultes assurée dans les CFPPA prépare en particulier au Brevet Professionnel Agricole (BPA de Niveau IV) et propose de nombreux Certificats de Spécialisation, du niveau V au niveau III.

Beaucoup de CFPPA ont également développé des formations courtes dans leur champ d’excellence à destination des entreprises.

LE SNETAP DANS LA FSU : UNE EVIDENCE

Le SNETAP a vocation à syndiquer tous les personnels relevant de l’Enseignement Agricole Public, qu’il s’agisse d’agents titulaires du MAAF ou détachés au MAAF, d’agents contractuels de droit public sous contrat national, régional ou local, ou même d’agents contractuels de droit privé sur budget des établissements.

Tous les métiers y sont représentés : éducation et surveillance (enseignants du secondaire et du supérieur sous tous statuts, conseillers principaux d’éducation, assistants d’éducation et assistants de vie scolaire), administration (adjoints et secrétaires administratifs, attachés, directeurs) et missions techniques (informatique ou vie scolaire).

On compte encore parmi ses adhérents des agents de la fonction publique territoriale (ex-TOS) et de la fonction publique hospitalière (infirmiers et infirmières détachées).

A cette énumération, on se rend compte que le SNETAP doit non seulement prendre en compte les problématiques propres à l’enseignement agricole et au MAAF, mais aussi l’ensemble de celles traitées par chacun des syndicats relevant de l’Education Nationale, cette dernière restant prescriptrice dans le champ de l’éducation.

On comprend donc que le SNETAP ne peut pas aborder la réforme du lycée ou du bac, celle de voie professionnelle ou de l’apprentissage sans dialoguer avec le SNES, le SNUEP et le SNEP…

Qu’il ne peut pas se passer de l’expertise du SNICS pour juger de la politique de santé dans l’enseignement agricole…

Qu’il ne peut pas défendre efficacement les assistants d’éducation et les directeurs de l’EAP sans tenir compte de la situation des personnels équivalents du MEN…

Qu’il ne peut pas être établi de lien avec les personnels des régions sans lien étroit avec le SNUTER…

Oui, pour le SNETAP, appartenir à la FSU est une évidence : l’évidence du dialogue et de la collaboration sans arrière-pensée d’hégémonie ou de concurrence.

Et c’est aussi l’assurance de valeurs partagées qui nous permet d’être unis et considérés comme une fédération syndicale incontournable dans le dialogue avec l’Etat et le Ministère de la Fonction Publique.

GERARD GAGNA (Co secrétaire régional Nouvelle Aquitaine du SNETAP FSU ; enseignant au lycée agricole de Neuvic)