Le secrétariat départemental de la FSU19 condamne sévèrement les propos haineux tenus sur le site internet « Démocratie participative » à l’encontre de la mémoire de Jean Viacroze et de tous les résistants qui ont libéré notre pays du nazisme.

L’idéologie portée par ces individus, trop facilement véhiculée par la modernité de nos moyens de communication, est une insulte à la démocratie et au vivre ensemble. Elle doit être combattue, éradiquée et condamnée sans clémence.
Que des « groupuscules racistes » se laissent aller à produire de telles insanités, n’est finalement pas si étonnant dans un contexte politique européen où le retour en force des idées fascistes est porté tout à fait légalement par des dirigeants élus ou par des groupes identitaires peu inquiétés.

Passés l’indignation et l’écœurement, il faut froidement analyser les faits, se poser les bonnes questions et prendre les mesures drastiques qui s’imposent, plutôt qu’à intervalles réguliers s’étonner, que de tels actes ou de tels propos puissent encore voir le jour, alors qu’au final les politiques mises en œuvre en favorisent l’émergence.

On n’éradiquera pas les extrêmes en se contentant du levier répressif.

L’ÉDUCATION, vecteur fondamental du vivre ensemble, de la socialisation, de l’acceptation de la différence, de l’émancipation, de la construction des idées, devrait être l’arme la plus puissante contre tous les obscurantismes !

Il faut malheureusement constater, faute de moyens suffisants, qu’une école dégradée avec des objectifs utilitaristes, qui se substituent de plus en plus à la construction d’un citoyen éclairé, n’est plus le rempart à ces dérives insupportables.

Pire ! En restant sans solution pour ces centaines de milliers d’élèves (futur(e)s citoyen(ne)s) qui quitteront chaque année le système éducatif, elle alimente le terreau des laisser pour compte, des aigris, des ennemis du système, dans lequel recrutent les extrémistes de tous bords.

Il y aura toujours à la marge ces individus, qui quoique nous fassions tenteront d’instiller« la puanteur idéologique » : la meilleure façon de les combattre est qu’ils se retrouvent au maximum dans l’impossibilité de recruter.

Derrière les mots, il faut des actes politiques forts et d’autres orientations budgétaires.

Pour vaincre ces distillateurs de haines, il faut arrêter de rabougrir l’école, l’éducation populaire, le tissu associatif, le sport, la culture…

Parions sur l’intelligence d’une population éduquée, parions sur l’ouverture d’esprit et l’intégration.

Une société qui porte haut et fort les valeurs de la résistance inscrites dans le programme du Conseil national de la résistance, n’a rien à craindre de tous ces dégénérés.

Il serait vraiment temps d’en prendre pleinement la mesure et de s’évertuer à mettre en œuvre ce programme élaboré collectivement il y a un peu plus de 70 ans, qui devait nous mener vers "des jours heureux" !