Déclaration de la FSU19 pour le 1er Mai 2024

Ce premier mai, journée internationale de revendications de la classe ouvrière intervient cette année dans un contexte de plus en plus marqué par des guerres terriblement meurtrières, notamment en Ukraine et en Palestine. Nous réaffirmons notre engagement pour une paix juste et durable dans le cadre du droit international, qui ne peut se faire aux conditions de l’agresseur.

En France, le gouvernement annonce des régressions à tout va :
• faire des milliards d’économies sur les politiques sociales et les services publics, la transition écologique
• faire les poches des chômeurs et chômeuses, de celles et ceux qui sont malades
• S’attaquer une nouvelle fois au Code du travail tout en continuant une politique au service des plus riches, des grandes entreprises

Ce 1 er mai, journée internationale des travailleurs, devrait être un jour de fête. Pourtant le gouvernement accentue les politiques d’austérité et ce ne sont pas moins de 20 milliards d’euros de coupes budgétaires qui vont être effectuées sur 2024/2025 sur les services publics. Alors que les entreprises bénéficient de milliards d’euros d’aides publiques sans contreparties, que leurs actionnaires se servent chaque année des dividendes records, le pouvoir exécutif multiplie les milliards « d’économies budgétaires ».
Les travailleurs et travailleuses de ce pays sont malmenés, méprisés et désormais réprimés et il ne s’agit pas là que d’un ressenti..
• Malmenés parce que selon les enquêtes officielles près de 2 millions de français, les plus pauvres, ont, encore perdu du pouvoir d’achat. A l’autre bout de la cordée, la rémunération des dirigeants des sociétés du CAC 40 ne cesse d’augmenter L’inflation flambe, le prix à la pompe n’a jamais été aussi haut, le nombre de travailleurs pauvres, d’étudiants, de retraités contraints de travailler et de fréquenter les organismes d’aides se multiplient.
• Méprisés quand les mouvements sociaux connaissent pour seule réponse l’indifférence au mieux, la répression dans la violence le plus souvent
• Réprimés aussi quand en opposition avec les principes même de liberté d’expression des meetings politiques sont interdits, des étudiants tasés et arrêtés pour s’être rassemblés et avoir manifesté un soutien à un peuple opprimé, des parlementaires convoqués en commissariat et gendarmerie pour s’expliquer sur des discours tenus à l’assemblée nationale, des syndicalistes faisant l’objet de plaintes Face à cette violence sociale et quand la pensée unique économique impose la casse des acquis sociaux, la mise à mal des services publics notamment ceux de la Santé, de l’Éducation, quand les obsessions identitaires et xénophobes sont légitimées, l’extrême droite nationaliste monte et rien ne semble pouvoir ou vouloir l’arrêter.

Opposées à ces politiques nocives, nos organisations syndicales portent et affirment que des mesures alternatives sont indispensables, possibles et finançables. Nos organisations ont appelé les travailleuses et travailleurs, les jeunes, étudiants et retraités, à manifester partout en France en ce 1ermai contre l’austérité, pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix juste et durable dans le monde.
Nous sommes porteurs ensemble ici d’exigences :
➢ Pour le pouvoir d’achat : Augmenter massivement le pouvoir d’achat par les salaires, le SMIC, le point d’indice dans la fonction publique, les pensions, les allocations et minimas sociaux en les indexant sur le coût réel de la vie.
➢ Restauration des droits collectifs : Défense du droit de grève et de la liberté d’expression Retour au respect de la hiérarchie des normes Refus d’une loi dite de « simplification » contre les conventions collectives, les droits des salariés, des représentants du personnel Non au salaire au mérite dans la fonction publique Défense du statut de la fonction publique Abrogation des lois retraites et de la réforme de l’assurance chômage
➢ Réinvestissement dans les services au public :
Création d’emplois statutaires dans toutes les fonctions publiques à hauteur des besoins de fonctionnement
Une Éducation nationale ambitieuse pour l’avenir et non tournée vers des méthodes du passé : arrêt des suppressions de postes, refus du choc des savoirs qui tri de la maternelle à parcoursup et arrêt de la casse du lycée professionnel.
Un service de santé publique répondant aux besoins croissants : réouvertures de lits fermés, des services supprimés
Rendre les services publics indépendants pour faire respecter les normes sociales, sanitaires et environnementales.

Unitaire et combative, la FSU de Corrèze continuera de s’élever contre les politiques d’austérité, la précarité et de s’engager pour la conquête des droits pour une répartition plus juste des richesses par l’augmentation des salaires pour toutes et tous et pour la défense des libertés publiques et de la paix.