Allez, c’est reparti pour une nouvelle année scolaire, mais également pour une nouvelle année de luttes syndicales et sociales tant l’été a apporté son lot habituel de mauvaises nouvelles pour les salariés de ce pays…

Une rentrée sous le signe de la crise titrait la presse cette semaine. Mais la lecture de cette crise est souvent très différente d’une organisation à l’autre. Pour certains, le gros de leur intervention se limitera à la grippe H1N1 et à l’absence de consignes claires pour les personnels… Évidemment que cette "possible pandémie" ne nous laisse pas indifférent (cf 2 et 3) pas plus que la possible campagne de vaccination avec un vaccin dont certains redoutent les effets indésirables…sans doute bien pires que la pandémie elle-même…, mais pour la FSU nous ne devons pas nous laisser abuser par cette épidémie qui tombe vraiment à pic (avant un nouveau malaise vagal de notre président…) pour un gouvernement qui pourra tenter de cacher, derrière cet écran de fumée, tous les mauvais coups assénés durant l’été.

Pour mémoire, nous n’en citerons que quelques uns, sans nous attarder sur les près de 4 millions 500 000 personnes en chômage ou situation précaire et sur les quelques 5 millions de plus qualifiées de travailleurs pauvres :

* Notre nouveau ministre Luc Chatel arrive avec16 000 suppressions de postes décidées par son prédécesseur , en cadeau de départ.
* 30 000 AVS/EVS ont vu leur contrat prendre fin le 30 juin et pour la plupart sans être remplacés…
* Les IUFM devraient disparaître dès la fin de l’année faisant peser de sombres perspectives sur la formation des enseignants.
* la question des retraites va rapidement revenir sur la table avec une augmentation de la durée de cotisation (43 ans en 2050) et les attaques de la commission européenne sur les bonifications pour enfants (cf 6)
* La loi sur la mobilité dans la Fonction Publique adoptée début juillet qui va, entre autres, "légaliser" le licenciement de fonctionnaires (cf courriels fin juin début juillet)

Pour terminer, nous ne manquerons pas de demander, à notre inspecteur d’académie, des explications sur ses propos concernant la difficulté scolaire… Alors que Darcos a lourdement attaqué les RASED en supprimant 3000 postes, notre IA a déclaré, dernièrement, que la difficulté scolaire était traitée à 3 niveaux dans les établissements…

1 dans la classe par le maître

2 toujours dans la classe en APE (aide personnalisée élève)

3 toujours dans l’école lors des fameux stages de remise à niveau durant les vacances…

donc si nous avons bien compris, par le maître, puis par le maître et enfin par le maître…

Exit le RASED !!!

Mais rassurons nous, TOUT ne va pas si mal , d’après les résultats des évaluations des acquis CE1, c’est Mention Bien pour la Corrèze donc nos "chères têtes blondes" n’ont finalement que très peu de difficultés scolaires et n’auront besoin que très peu des maîtres spécialisés dont on pourra continuer à fermer les postes…

A la lecture de cet édito, il va de soi que nous ne pouvons que vous conseiller de rejoindre les syndicats de la FSU, première organisation syndicale de la fonction publique d’état…

Bonne rentrée à toutes et à tous et à très bientôt dans la lutte.

Le 31 août 2009

J-Louis Puydebois