Combien de temps l’épouvantail du Front National pourra-t-il être agité avant que la catastrophe électorale tant redoutée se produise ?

Les responsables politiques peuvent-il continuer à s’exonérer de leurs responsabilités dans le désaveu de la classe politique qui se manifeste élection après élection ?

Est-il raisonnable pour la droite de singer l’extrême-droite à longueur de discours stigmatisants et sécuritaires ? Est-il responsable pour une partie de la gauche de faire sienne la doxa libérale en matière économique, comme de verser dans le tout sécuritaire suite aux attentats du 13 novembre, allant ainsi bien au-delà de ce que la situation de crise que traverse le Pays nécessite ? Ces pratiques brouillent les lignes tout en plaçant le FN au centre de la vie politique, persister dans cette voie conduirait à un désastre électoral majeur.

Dans un tel contexte, le mouvement syndical se trouve dans une situation de responsabilité particulière. Déconstruire le discours du FN là où il a prise est une nécessité, y compris dans certains secteurs jusqu’ici épargnés comme une partie des Services Publics.