Samedi, nous étions des milliers à Guéret, pour manifester et défendre notre "bien commun", les Services Publics, en prélude au lancement dimanche matin des assises nationales pour des services publics du XXI ème siècle… Bien entendu, des esprits

chagrins, relayant les chiffres ubuesques de la police (2200), trouvèrent que les 10 000 attendus n’y étaient pas… Pourtant, nous pouvons l’affirmer sans souci, des milliers de participant-es, sont venu-es, en trains (tant qu’il en circule encore), en bus ou en voitures de toute la France, pour témoigner de leurs luttes locales, qui pour sauver un hôpital de proximité, des écoles, des lignes ferroviaires ou des gares, ou simplement pour témoigner de leurs inquiétudes face aux conséquences de la réforme territoriale, des lois Macron et NOTRe sur l’ensemble des services publics et donc sur les droits des citoyennes et citoyens de ce pays… Il fallait tout simplement être aveugle ou vouloir sciemment détourner et dévoyer l’information pour en prétendre le contraire… Les journalistes qui auront voulu faire leur travail (et qui auront pu publier leur enquête) pourront apporter la preuve de la richesse et de la diversité des débats qui se sont tenus sur la santé, sur le rail, sur la réforme territoriale et ses conséquences pour les usagers et les personnels, sur l’Europe… Ils pourront également témoigner de l’ampleur des débats qui s’organisaient directement dans les "maisons" du village des services publics (sur l’éducation et la territorialisation dans la maison de la FSU par exemple)… Ils pourront témoigner de la ferveur et de la combativité qui ont régné durant ces deux jours et qui se sont soldés par "l’appel de Guéret" qui trace les objectifs des prochain mois ayant pour but l’écriture d’un manifeste, véritable outil commun de mobilisation pour les services publics, qui resteront des vecteurs d’égalité et de solidarité au niveau national mais également au niveau européen, que la Convergence nationale des comités locaux se chargera de collecter et de transmettre aux instances politiques… Vous trouverez une synthèse des travaux d’hier élaborée par notre camarade, Janine Vaux en point 3
Concernant les élu-es, qu’ils ou elles soient au niveau communal, départemental ou régional, la FSU Limousin a décidé de les interpeler pour, en premier lieu, sonder leur "niveau de connaissances et d’imprégnation" des nouvelles lois et de leurs conséquences qu’ils ont sur la réforme territoriale, déjà votée et dont la mise en application se fera dès le 1er janvier 2016 et sur la loi NOTRe qui va "détruire" les communes au profit des inter intercommunalités et qui sera votée début septembre… Dans un deuxième temps, nous leur demandons de se positionner sur ces lois, en vue des futures élections régionales de décembre 2015… Nous savons que déjà des milliers de maires de petites communes s’organisent et tentent d’organiser avec leurs faibles moyens des ripostes, certain-es menacent de démissionner en masse ( comme ce fut le cas en 2005 en Creuse, ce qui amena à la création de Convergence et de la première manifestation de début mars 2005 à Guéret), d’autres entourent d’un crêpe noir les panneaux indicateurs d’entrée et de sortie de leurs villages… Dans tous les cas, et leurs représentants l’ont dit à Guéret, des milliers d’entre eux ne pourront même pas honorer les budgets municipaux que leurs conseils ont pourtant voté et quant aux perspectives pour l’avenir… Vous trouverez cette lettre aux élu-es que vous pouvez transmettre à vos propres élu-es en pièce jointe et en point 4…
Nous ne pouvons terminer cet édito, sans dire un mot d’une des futures conséquences de cette loi : la fusion de notre académie avec celle de Poitiers… Pourtant et le préfet préfigurateur (celui d’Aquitaine) et le recteur coordonnateur (celui d’Aquitaine) nous jurent, la main sur le coeur et les trémolos dans la voix, que rien n’est fait et que de toute façon rien ne changera pour les personnels puisqu’il n’y aura pas de mutations forcées, mais uniquement des mutations fonctionnelles et que donc il n’y aura que très peu de changements… Ce n’est absolument pas notre vision des faits et apparemment pas celui des agent-es du Rectorat de Limoges qui se sont rassemblé-es autour du syndicat de la FSU, le SNASUB… Nous regrettons fortement que le syndicat de l’UNSA ait refusé notre proposition d’une constitution d’une intersyndicale… La FSU et le SNASUB continueront à défendre les intérêts des personnels… Nous rappelons que la FSU et ses syndicats se sont positionnés contre toute fusion d’académie et donc de rectorat…