Premier courriel de l’année scolaire… Bonne rentrée à toutes et à tous.

Pour la FSU, le changement doit être maintenant

Sommaire :
1 édito
2 communiqué de presse du snuipp19 et de la FSU 19 sur la rentrée et le CTSD de mardi soir
3 communiqué de presse sur les contrats d’avenir
4 lien vers la conférence de presse sur la refondation de l’école

1 édito :
Comme vous pouvez l’imaginer notre organisation syndicale n’a pas attendu la rentrée des classes pour se mettre au travail… et nous pouvons dire que pour beaucoup de responsables syndicaux les vacances ont été très courtes… Nous pensons notamment à nos camarades qui ont enchaîné sortie scolaire et conférence sociale et qui "planchent" depuis la mi-août sur la refondation du système scolaire, l’agenda social de la Fonction Publique… Si nous devions délivrer un bon point au nouveau gouvernement ce serait bien celui d’avoir ouvert ces chantiers… mais quant à leur traitement nos réserves sont grandes, tout comme nos critiques… Bien entendu, nous le savons, Paris ne s’est pas fait en un jour et l’ancienne majorité a laissé notre pays dans un tel état que la tâche est énorme… Néanmoins des signes forts, envers celles et ceux qui ont voté pour et qui ont cru à un VRAI changement…, auraient pu être faits… Pour n’en citer que quelques uns :
1 une réelle et nette augmentation du SMIC et de l’ensemble des salaires aurait dû être actée
2 un référendum sur la signature du traité budgétaire européen et sur le MES (mécanisme européen de stabilité) devrait être proposé aux électeurs plutôt qu’une ratification par le parlement… Nous rappellerons au passage que l’adoption de ce traité et de ce mécanisme aboutira à une perte d’indépendance et de démocratie pour les états membres qui n’auront plus aucune latitude en matière budgétaire. Pour notre pays, les conséquences seront désastreuses pour les services publics (dont l’éducation) ainsi que notre protection sociale (en matière de santé, sécurité sociale, pensions et retraites)
3 une interdiction formelle des licenciements économiques…
4 un véritable correctif budgétaire permettant de revenir sur l’ensemble des suppressions de postes dans la Fonction Publique…

Pour l’heure les choix politiques sont tout autres… encouragés par le secrétaire national d’une grande centrale syndicale réformiste qui reprend même les slogans patronaux sur "le coup du travail trop élevé en France" ou se prononçant "pour une certaine flexibilité permettant aux entreprises de retrouver de la compétitivité…"
On a l’impression de rêver lorsque l’on entend, également, le ministre de l’éducation nationale annoncer à la radio "que l’idée de zonage des vacances d’été n’est pas sotte et qu’il faut conjuguer les intérêts économiques du pays et ceux des enfants…" !!

Il va falloir sérieusement nous expliquer le sens de cette phrase… Où se trouve l’intérêt des enfants dans cette histoire ? Où est d’ailleurs l’intérêt des familles si on zone l’été du 15 juin au 15 septembre comme nous l’entendons ici ou là (avec un mois commun du 14 juillet au 15 août) alors que nombre d’usines ferme au mois d’août et que les salariés n’ont donc pas le choix…? Quid du caractère national des examens dont le Bac si ils n’ont pas lieu durant la même période dans toutes les académies ?

Nous en arrivons, ainsi, à nous poser des questions sur cette Europe des régions que d’aucuns auraient voulu nous imposer et qui pourraient revenir par cette porte…

Concernant la refondation du système scolaire, les clivages apparaissent au grand jour avec des réformistes qui se contenteront de négociations sur une loi "ambitieuse" et des syndicats de transformation sociale comme les syndicats de la FSU qui demandent un nouveau pacte éducatif, basé sur une refonte totale du système éducatif…

Nous demandons une redéfinition des contenus enseignés et une refonte des rythmes scolaires qui permette une amélioration du temps éducatif, des temps de concertation dans les établissements. Nous exigeons l’abandon du dispositif ECLAIR,véritable machine à déréglementer le service public d’éducation et une véritable relance de l’éducation prioritaire. Cela doit passer par une nouvelle carte scolaire visant à garantir la mixité dans tous les établissements, en lien avec une politique ambitieuse de casse des ghettos urbains ainsi qu’une forte augmentation de la part du budget de l’Éducation nationale consacrée à l’éducation prioritaire, permettant de réduire significativement les effectifs par classe en imposant un maximum de 20 élèves en collège et dans les écoles, 25 élèves en lycée. Cela passe également par la scolarisation des moins de 3 ans, particulièrement mise à mal dans les zones prioritaires.
Nous exigeons également une revalorisation financière des enseignants (Nous rappelons que la dernière réunion gouvernement / syndicats (en début de semaine) de la FP portant sur l’augmentation du point d’indice, gelé depuis plus de 2 ans, l’abandon du jour de carence dans la fonction publique, s’est soldée par un échec…

Il est grand temps que pour l’ensemble des salarié(e)s et des citoyens de ce pays, le changement soit pour maintenant…

J-Louis Puydebois
2 Communiqué de presse du SNUipp / FSU et de la FSU 19 et compte rendu du CTSD de la Corrèze de mardi soir

Comme prévu, cette rentrée est difficile pour les écoles corréziennes, malgré l’optimisme du recteur Bertsch "qui l’estime sereine car minutieusement bien préparée durant l’hiver"… Si la situation n’était pas aussi "tendue", cette réflexion pourrait nous faire sourire… Avec 50 suppressions de postes actées par l’ancienne majorité, faiblement compensées par 3 créations du gouvernement actuel, c’est bien un déficit de 47 postes d’enseignants auquel les écoles corréziennes sont confrontées… sans compter les dizaines de postes d’EVS et d’AVS qui vont également manquer à cette rentrée…

Pour autant, le tableau ne sera pas aussi noir demain, grâce à un surnombre conjoncturel qui va permettre de panser les plaies béantes des suppressions sans pour autant pérenniser les ouvertures nécessaires… ouvertures qui seront décidées lors du CTSD de ce mardi 4 septembre…

Mais les enseignants ne sont pas les seuls à faire défaut… L’ancien gouvernement avait décidé de ne plus financer 14 700 contrats aidés de l’Education nationale à compter du 1er juillet dernier, son successeur a décidé d’en attribuer 12 000 au ministère. Mais le constat, sur le terrain, est qu’ à ce jour, plusieurs centaines de contrats EVS n’ont pas encore été renouvelés, comme c’est le cas en Corrèze… Les recteurs et DASEN privilégient, de plus, les besoins d’accompagnement « handicap » et d’ « encadrement » des collèges, et ce au détriment des missions « aide administrative aux directeurs » dans les écoles. Nous rappelons également que l’aide administrative ne peut se satisfaire de contrats précaires. L’école a besoin d’emplois pérennes et statutaires. C’est d’ailleurs un des points que le SNUipp et la FSU ont décidé de porter lors de la concertation sur la refondation de l’École… Un autre point phare, les rythmes scolaires, alimentent largement les débats… Ce point crucial et très complexe ne doit évidemment pas tourner seulement autour de la question du plus ou moins d’école, mais doit se rapprocher de la question du mieux d’école… avec des enseignants mieux formés (ils ne le sont plus ou mal), mieux payés, avec des contenus d’enseignements repensés et de nouvelles formes d’organisation pédagogique…

Nous ne saurions terminer sans revenir sur le total démantèlement de l’aide spécialisée, opéré par le précédent gouvernement… tout en rappelant que l’aide personnalisée comme seule aide proposée aux élèves en difficulté doit être abandonnée sous cette forme. Cette aide doit être assurée sur un temps scolaire commun à tous les élèves et assurée par des enseignants spécialisés pour certains et par une réorganisation pédagogique avec, par exemple, plus de maîtres que de classes, pour le plus grand nombre…

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Concernant le CTSD de ce soir, l’administration a géré, comme nous le pensions, le surnombre (conjoncturel) avec un double objectif :

saupoudrer le département de 1/2 postes en pensant contenter un maximum de personnes

éviter de créer des postes entiers laissant à penser que ces postes pourraient être pérennisés dans l’avenir…

Après plus de 3 heures de réunion et d’intenses débats, aux nombreuses écoles déjà ciblées par l’administration, les représentants du personnel ont réussi à en ajouter quelques autres (Jules Vallès et la Cité des Roses Brive, Jugeals Nazareth) et obtenir la création de postes entiers pour 3 écoles (Yssandon, Servières et Altillac)…

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A l’arrivée c’est l’équivalent de 39 postes qui ont été créés… les collègues seront nommés sur ces postes lors d’une CAPD qui se réunira mercredi après midi et seront opérationnels dès jeudi matin…

Les 39 mesures :

1/2 postes créés à :

USSAC, DONZENAC, H-GERARD BRIVE (groupe scolaire), VARETZ, LUBERSAC, RPI VIGNOLS, VOUTEZAC, CITE DES ROSES BRIVE (groupe scolaire), NOAILLES, CUBLAC, BRIGNAC, LARCHE, ST PANTALEON BERNOU, MALEMORT( commune), JUGEALS NAZARETH, BRIVE M-CURIE, J-VALLES et GAUBRE maternelle, ST-CLEMENT, UZERCHE, RPI ORLIAC de BAR, NAVES, TULLE LA CROIX de BAR, ARGENTAT, TULLE TURGOT avec CLEMENT CHAUSSON maternelle, NEUVIC, LIGINIAC, MONTIGNAC ST HIPPOLYTE…

postes entiers créés à :

YSSANDON, ALTILLAC, SERVIERES, TARNAC, EGLETONS LES COMBES maternelle…

postes de remplaçants :

TRZIL (2 postes), BRIGADIER FORMATION CONTINUE (5 postes)

autres mesures :


Donzenac CLIS(1), Liaison école collège (2 et demi), classe relais (1), coordination ULIS (2 et demi), IME Puymaret (1), ITEP Liginiac (1), chargé de mission ASH (1), équipe ASH de circo Tulle Nord (2 dont 1 intervenant au CMPP de Brive et 1 intervenant au CMPP de Tulle) et CHAMBERET Roche de Scoeux (0.5)

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_ 3 Communiqué de presse de la FSU sur les contrats d’avenir

L’avenir des jeunes, c’est d’abord de vrais emplois…

Dans le contexte actuel de crise, la lutte pour l’emploi et contre le chômage reste un enjeu majeur. Sous pression des marchés, les plans de licenciement et les restrictions budgétaires ont conduit à une situation critique : le chômage touche près de 10% de la population active et particulièrement les femmes, les seniors et les jeunes.

Lors de la Conférence sociale de juillet, la FSU a plaidé pour que soient mis en œuvre, dans le public comme dans le privé, des mesures structurelles afin de créer des emplois stables et pérennes et des mesures d’urgence pour pallier aux situations les plus difficiles et notamment à celle des jeunes sortis du système éducatif, peu ou pas qualifiés, massivement concernés par cette situation dans les quartiers défavorisés.

Le gouvernement propose aujourd’hui d’instaurer des « emplois d’avenir » pour les jeunes, financés en grande partie sur le budget de l’Etat.

La FSU qui revendique notamment l’amélioration et l’extension du Code du Travail et un vaste plan de formation des chômeurs considère comme nécessaire vu la gravité de la situation de mettre en place des dispositifs spécifiques pour les jeunes visant à une véritable insertion professionnelle dans un emploi pérenne.

Dans le cadre des mesures d’urgence annoncées, la FSU estime que le dispositif « emplois d’avenir » doit, à la différence des « contrats aidés » antérieurs, répondre à un objectif de formation et de qualification pour chaque jeune qui en bénéficiera et déboucher sur un emploi en CDI. L’accompagnement des jeunes dans un tel dispositif , la durée des contrats, leurs rémunérations et leurs droits, un contrôle de l’utilisation de ces emplois doivent être assurés tout comme doit être prévue une sortie du dispositif vers un emploi stable et de qualité.

Par rapport aux enjeux du moment, cela ne peut pas se substituer à une politique de l’emploi plus coercitive envers les entreprises et les actionnaires, intégrant un contrôle des aides publics.

La FSU rappelle que la formation initiale doit aussi jouer aujourd’hui un rôle plus important pour assurer une qualification à chaque jeune sortant du système éducatif.

La FSU demande à ce que dans chaque secteur concerné, une réelle concertation et un suivi régulier soient mis en place pour assurer que ces dispositifs ne soient pas détournés vers des emplois précaires, qu’ils ne viennent pas fragiliser des emplois « non aidés » existants et ne conduisent pas à des effets d’aubaine.

Elle sera solidaire de ces salariés.