sommaire :
1 Edito
2 élections pro : c’est parti
3 Rapport de la cour des comptes sur la « médecine scolaire » : Une attaque incompréhensible contre les orientations de la Santé à l’Ecole !
4 Journée d’action de mardi 11 octobre : communiqué de presse de la FSU
5 situation des non titulaires : courrier de la fsu aux sénateurs
6 situation des non titulaires (suite) : tract en pièce jointe à reproduire et à remettre aux non titulaires de votre établissement

1 Edito :

L’actualité de la semaine a été et est marquée par plusieurs évènements majeurs : nous ne retiendrons que la journée de mardi et le lancement des élections pro…
L’action intersyndicale et interpro de mardi 11 octobre (voir communiqué de presse de la FSU nationale ci dessous)… Plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés partout en France, malgré qu’il n’y ait pas eu d’appel national à la grève… Dans les entreprises, les salarié(e)s se sont souvent mobilisé(e)s afin d’obtenir unitairement des avancées sur le plan des salaires… De nombreux mouvements de grèves ont ponctué de façon locale cette journée d’actions et de manifestations dans le privé mais également dans le public, essentiellement dans la fonction publique territoriale et dans certains ministères (justice, écologie, services vétérinaires…). Plus de 200 manifestations ont drainé plus de 200 000 manifestants.

En Corrèze, 3 manifestations ont réuni 1700 manifestants à l’appel de la CGT, de la FSU, de l’UNSA et de Solidaires.

A Brive au vu de la situation très inquiétante de plusieurs entreprises (ANOVO…) c’est un cortège de 1000 personnes qui a défilé avant qu’une délégation intersyndicale soit reçue par le Sous préfet…

A Tulle les 550 manifestants se sont présentés devant la préfecture où la nouvelle préfète s’est encore dérobée… Cela devient inquiétant puisque c’est la 3 ème fois en 15 jours et 3 manifestations que la nouvelle représentante de l’état esquive les organisations syndicales représentatives de l’ensemble des salariés…

Les manifestants, sondés par les OS dans le cortège, les ont mandatées pour ne pas rencontrer la directrice de cabinet…

A Ussel la manifestation a réuni une centaine de personnes.

Nous ne pouvons passer sous silence la tragédie qui a eu lieu ce matin dans la cour d’un lycée professionnel de Béziers. Une collègue s’est arrosée d’essence et s’est immolée !!!

Il y a deux ans nous avions lors d’un CTPD qui se déroulait à la mi octobre fortement attiré l’attention de l’IA sur la situation inquiétante concernant "l’état psychologique" de la profession dans son ensemble, avec des collègues épuisés par la charge de travail et leurs conditions, toujours plus dégradées, de travail… En début de semaine nous avons également fortement interpellé l’administration d’une circonscription…

Il faut que cela change et vite avant que de nouveaux drames ne viennent faire la Une des journaux !!!

Pour conclure nous ne pouvons passer sous silence le nouveau "tri" des enfants dès 5 ans !!! Dans un document dévoilé ce jour, on découvre que le ministre compte mettre en place un dispositif national d’évaluation en maternelle destiné à marquer les élèves comme « à Risque » voire « à Haut Risque ». 5 ans et déjà fiché !

Pour la FSU et son syndicat du premier degré le SNUipp, ce dispositif est inacceptable. En maternelle, il n’existe pas d’élève à risque. Les différences de maturité et de développement ne peuvent pas être regardés sous le seul prisme de la difficulté scolaire et encore moins de celui des troubles du comportement. La maternelle n’est pas une école de la compétition et du tri. Les enseignants accordent une toute autre attention aux élèves pour qu’ils apprennent, grandissent et s’épanouissent sereinement.

Le SNUipp et la FSU demandent au ministre de renoncer à la mise en place de ce protocole. Dès maintenant, nous appellons les enseignants à boycotter ce dispositif de marquage des élèves, s’il devait se mettre en place.

JLP

2 les élections professionnelles

C’est dans un indécent cafouillage que se déroulent les élections professionnelles dans les 3 fonctions publiques avec comme paroxysme les élections dans l’Éducation Nationale, seules à se réaliser par vote électronique…

Depuis 3 semaines nous sommes confrontés à des irrégularités mettant (sciemment ?) en péril ces élections avec une volonté de réduire l’influence des syndicats et donc des représentants du personnel…

"-" difficultés pour recevoir et ou collecter son matériel de vote

"-" difficultés de connections au site internet ministériel

"-" non inscription de titulaires et de non titulaires sur les listes électorales et donc impossibilité pour eux de voter

"-" utilisation frauduleuse des adresses professionnelles par des syndicats minoritaires (SNALC et SGEN dans certains départements)…

"-" Bugs en tous genres lors de la mise en place des bureaux de vote virtuels hier dans les rectorats…

Malgré cela, depuis 10 heures ce matin, les bureaux sont ouverts et vous pouvez vous connecter pour voter sur le site ministériel :

http://www.education.gouv.fr/cid22613/elections-professionnelles.html
vous cliquez sur :

Je vote : accédez à la plateforme de vote…

Vous entrez dans le bureau de vote virtuel (acceptez l’application sécurisée java)

inscrivez votre identifiant et votre mot de passe (attention toutes les lettres en minuscules)

Selon votre corps vous allez avoir 2, 3, 4 votes à effectuer à la suite (de préférence)

pour voter on vous demande de cliquer dans le "rond" précédent la liste choisie… puis on vous demande de confirmer votre vote en vérifiant si vous ne vous êtes pas trompé…

Vous avez également la possibilité d’imprimer votre confirmation de vote qui vous permettra de vérifier que votre vote a bien été dépouillé…

Vous pouvez voter de chez vous ou dans les "kiosques" de vote qui se trouvent dans certaines écoles (+ de 8 électeurs) et dans les établissements du second degré… Vous pouvez voter dans n’importe quel kiosque moyennant de montrer votre identité d’électeur (notice de vote)…

N’attendez pas votez dès aujourd’hui et faites voter pour les listes présentées par la FSU et ses syndicats…

3 Rapport de la cour des comptes sur la « médecine scolaire » : Une attaque incompréhensible contre les orientations de la Santé à l’Ecole !

En réduisant la Santé à l’Ecole à des questions exclusivement médicales, la Cour des comptes remet en cause la mobilisation des équipes éducatives et pédagogiques pour répondre aux besoins exprimés par les élèves dans le cadre de la réussite scolaire.

Elle remet en cause notamment la place des infirmières de l’Education nationale dans cette conception de la santé qui a pourtant évolué avec les besoins des élèves au cours des dernières décennies. Le SNICS-FSU rappelle que les infirmières de l’Education nationale qui font partie intégrante de l’équipe éducative des établissements, ont suivi l’évolution des besoins, les conduisant à accueillir un nombre croissant d’élèves. (près de 11 millions en 2003, plus de 14 millions aujourd’hui).

Or, pour défendre une conception strictement médicale, ce rapport n’arrive pas à se détacher du modèle du binôme historiquement daté « médecin- infirmière », ignorant au passage que la profession d’infirmière a acquis son autonomie depuis 1978 ! Ce rapport préconise l’abandon du rôle propre de l’infirmière et de son lien privilégié de confidentialité et de proximité avec les élèves en demandant purement et simplement le redéploiement des moyens infirmiers du second degré vers le premier degré et leur pilotage par une autorité médicale au côté des autorités institutionnelles ! Rappelons tout de même qu’il ya 7700 infirmières pour 8000 lycées et collèges et 55000 écoles.

La spécificité de la profession infirmière à l’Education nationale repose pourtant sur sa capacité à répondre au quotidien aux demandes des élèves et des équipes éducatives dans les établissements scolaires. Elle permet notamment la prise en charge des questions de mal être qui compromettent souvent la scolarité et qui sont la 2ème cause de mortalité chez les adolescents (conduites à risque, conduites addictives, le suicide….) mais également les questions relatives à l’éducation à la sexualité, la contraception ( en pleine évolution réglementaire). Elle est, par conséquent, indissociable des questions éducatives et pédagogiques et donne tout son sens, pour les infirmières, à la hiérarchie des chefs d’établissement.

Pour tenter de justifier cette rupture, ce rapport dénonce l’absence de priorités aux missions des infirmières et des médecins. Les rédacteurs de ce rapport n’ont donc pas lu les textes des missions définies dans les circulaires 2001-012-013-014 du 12 janvier 2001, ni la fiche de poste spécifique des infirmières, ni la réaffirmation de cette priorité dans le tout récent répertoire des métiers de l’Education nationale : en effet, ces trois textes rappellent que la mission prioritaire de l’infirmier(ère) consiste à : « accueillir tout élève qui le(la) sollicite pour quelque motif que ce soit, y compris d’ordre relationnel ou psychologique, dès lors qu’il y a une incidence sur sa santé ou sa scolarité. »

Le rapport de la Cour des comptes reconnaît toutefois qu’il avance dans le brouillard puisqu’il affirme que : « les données statistiques disponibles pour juger des résultats de la médecine scolaire sont lacunaires et peu fiables.. » oubliant au passage le recueil annuel des statistiques du « cahier de l’infirmière » que l’infirmière est tenue de remplir chaque jour.

Le SNICS-FSU, organisation syndicale qui représente près de 64% aux élections professionnelles chez les infirmières de l’Education nationale, dénonce une appréciation partisane et étriquée de la Santé à l’Ecole qui repose sur une médicalisation des politiques scolaires, oubliant l’objectif central d’une Santé à l’Ecole au service des élèves et de leur réussite scolaire.

4 Journée d’action de mardi 11 octobre : communiqué de presse de la FSU

Monsieur le Président : « Ceux qui protestent » aujourd’hui encore sont ceux qui défendent le travail pour tous et plus de justice sociale !

Face à la crise économique et financière, le gouvernement poursuit sa politique d’austérité pénalisant essentiellement les salariés : réforme des retraites, suppressions massives d’emplois, stagnation du pouvoir d’achat, mise à mal des dépenses de santé et des mutuelles…

En participant massivement aux manifestations, rassemblements et initiatives unitaires organisés partout en France ce 11 octobre, les salariés du public et du privé, ont réaffirmé que d’autres choix sont possibles et urgents.

Le gouvernement doit intervenir de manière urgente sur les causes réelles de la crise et notamment sur l’emploi (en particulier celui des jeunes) et le pouvoir d’achat, et, engager des réformes structurelles pour plus d’égalité sociale : réforme de la fiscalité pour un autre partage des richesses produites, taxation des hauts revenus, de certaines entreprises, suppression des niches fiscales et sociales et contrôle du système bancaire et financier.

Les agents des Services publics ont fortement participé à cette journée d’action pour dénoncer la situation faite à la Fonction publique et les conséquences tant sur leurs conditions de travail que sur la qualité des services aux usagers. Avec 30 400 postes encore supprimés au nom du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique d’Etat au budget de 2012, ce sont 150 000 postes supprimés depuis 2008 ! Pour autant notre économie ne se porte pas mieux, les inégalités sociales sont au contraire plus flagrantes et la cohésion sociale est mise à mal

Il faut cesser de considérer les services publics et la Fonction publique comme une charge. Éducation, Formation, Recherche, Santé, Culture, Justice, Logement, Énergie, Environnement… sont des « biens communs ». Leur développement est indispensable et notamment en situation de crise. La FSU s’adresse en ce sens à tous les parlementaires.

Le gouvernement doit cesser de jouer sur une crise qu’il a contribué à laisser se développer et entendre les exigences exprimées encore aujourd’hui et ouvrir les discussions nécessaires en ce sens.

Pour la FSU, l’intervention des salariés, leur mobilisation dans l’unité, est indispensable. Elle continuera d’organiser les débats avec les salariés, les jeunes, les élus et l’ensemble des citoyens sur le contexte de crise et les alternatives possibles.

5 situation des non titulaires : courrier de la fsu aux sénateurs

La FSU s’adresse aux sénateurs

La FSU demande aux sénateurs de modifier le projet de loi relatif à la lutte contre la précarité dans la Fonction publique sur plusieurs points essentiels.

Voir le courrier ci-dessous et son annexe.