sommaire :
1 Edito
2 Grève unitaire nationale et manifestation le 27 septembre
3 élections professionnelles : 2 mémos en pièces jointes pour l’aide au vote
4 Colloque de la FSU le 28 septembre
5 La FSU limousin en direct sur France bleue mardi soir
6 A lire article où Meyrieu et Gaucher ébauchent ensemble les pistes d’une autre politique de l’éducation

1 Edito : Ne rien lâcher !

Ces 3 mots ont été la base des travaux du Conseil National Fédéral de la FSU durant 2 jours…

La crise économique reste toujours présente et les 2 économistes que nous avons auditionnés (Guillaume Duval, redac chef d’alternatives économiques et Thomas Coutrot Co président d’ATTAC) n’ont pas caché que la fin du tunnel était loin si un rapide et complet changement de cap n’était pas opéré par les pays du G 20 qui se réunit bientôt à Nice… Il ne faut pas rêver, ce revirement ne sera absolument pas à l’ordre du jour car le libéralisme se nourrit de la crise et les spéculateurs en profitent pour faire leur beurre sur le dos des masses salariales… qui partout en Europe et dans le monde manifestent et combattent pour la liberté, pour l’égalité et plus de fraternité…

En France, le chiffre du chômage de juillet est le plus mauvais depuis 2000, l’Insee annonce que notre pays, un pays riche, compte plus de 8 millions de pauvres alors que les très hauts revenus augmentent plus rapidement que ceux de l’ensemble de la population. Le Gouvernement et le patronat s’entendent pour user de la fragilisation de l’Europe et de l’euro, des pressions spéculatives sur les États pour accentuer les politiques de rigueur budgétaire, faire pression sur les salaires et remettre en question les solidarités et les droits comme l’Éducation, la protection sociale. L’argument de la dette publique, utilisé pour justifier ces choix, ignore que la hausse résulte pour l’essentiel des cadeaux fiscaux aux plus riches et des exonérations de charges pour des entreprises. Il fait aussi écran de fumée par rapport aux questions réelles qui sont celles du partage des richesses et des nécessaires investissements sociaux et productifs d’avenir. Il passe sous silence le fait que la crise a une origine d’abord spéculative et est étroitement lié à l’accroissement des inégalités de revenus. Il nie que les déficits sont dus pour 1/3 à la crise financière mais pour 2/3 aux politiques menées ces dernières années et au manque de recettes. Cette situation pose clairement la question du rôle de l’Etat notamment dans le contrôle des banques et de la finance.

La FSU mènera tous les débats nécessaires pour que les salariés et les citoyens s’approprient les enjeux et les questions posées par cette crise et débattent sur les alternatives possibles. En ce sens, elle s’investit dans la campagne initiée par ATTAC pour un audit citoyen de la dette. Il faut faire de cette question partout en France et en Europe une question de débat démocratique. En cette année électorale, elle appelle les personnels à participer à tous les débats organisés sur l’ensemble du territoire.

Le nouveau « plan » du gouvernement pour « réduire les déficits publics » s’inscrit toujours dans une logique d’austérité avec des conséquences sociales lourdes pour l’avenir. L’effort demandé face à la crise économique et financière est injuste et inégalitaire. D’un côté des mesures symboliques de taxation très faible des hauts revenus et de l’autre, réforme des retraites, suppressions massives d’emplois publics, Révision Générale des Politiques Publiques et baisse du pouvoir d’achat pour les salariés.

Les mesures votées par le Parlement ne remettent en pas en cause les niches fiscales comme le Crédit impôt recherche (5 milliards d’euros) qui malgré les critiques développées par des rapports officiels profite essentiellement aux grands groupes, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’ISF… Elles prévoient une augmentation des contrats complémentaires santé solidaires ce qui renvoie sur les ménages les hausses de cotisation qui suivront. Elles mettent ainsi en péril la situation financière des mutuelles, tout en leur transférant toujours plus de charges.

En ce qui concerne la « règle d’or », la FSU rappelle que non seulement cette disposition ne règlerait pas les questions économiques et financières mais qu’en plus elle serait néfaste pour notre économie et dangereuse pour notre démocratie sociale.

La FSU s’est adressée aux parlementaires pour dénoncer les choix gouvernementaux, qui renforceront les inégalités et accroîtront la précarité, et proposer au contraire d’agir sur plusieurs leviers : relance de l’emploi, amélioration du pouvoir d’achat et revalorisation des salaires et des retraites, réforme de la fiscalité et recherche de nouvelles recettes, investissements productifs pour l’avenir par des investissements dans les Services publics et la Fonction Publique.

L’entrée dans une nouvelle phase de récession se mesure notamment par le double bond de chômeurs inscrits à Pôle-Emploi pour les mois de mai et juin : croissance du chômage des jeunes, des personnes de plus de 50 ans et des chômeurs de longue durée …Dans ce contexte, la politique de l’emploi gouvernementale est indigente et inefficace. Les réponses sont inappropriées (segmentation de la réception des chômeurs, mise en exergue de soi-disant « métiers en tension », et durcissement du contrôle des chômeurs). A l’heure où tous les rapports (IG des Finances, CESE, CAS, Mission Sénatoriale) affirment que les moyens de Pôle-Emploi doivent être renforcés, le ministre du travail fait le choix inverse. La « dématérialisation » des courriers envoyés aux chômeurs, en particulier du « pointage » a des conséquences immédiates sur les statistiques du chômage. Elle accroît la précarité et l’exclusion des publics les plus fragilisés (facture et fracture numérique, téléphone). Au niveau du réseau des missions locales, les pressions sont de plus en plus fortes se matérialisant par des réorganisations drastiques, des suppressions de postes et des licenciements.

Face au problème du chômage et de l’insertion des jeunes, le gouvernement impose de mauvaises mesures : l’exclusion précoce du système éducatif, le développement coûte que coûte des contrats d’alternance ne peuvent être une solution aux élèves mis en difficulté dans le système scolaire. Il ne répond pas aux besoins d’élévation du niveau de qualification nécessaire à une entrée durable dans l’emploi pour l’ensemble des jeunes.

En ce qui concerne l’emploi public, l’Etat employeur doit montrer l’exemple en renonçant au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite dans la Fonction publique et en créant les emplois nécessaires. Il doit aussi montrer l’exemple dans sa politique salariale en renonçant au gel du point d’indice et au développement de l’individualisation des carrières. La FSU s’adresse en ce sens Premier ministre.

Face à la situation de crise, la FSU estime indispensable l’intervention des salariés. Elle a proposé dans le cadre des réunions interprofessionnelles, l’organisation d’une journée de grève unitaire pour marquer l’opposition aux politiques d’austérité et proposer des alternatives. Ce n’est pas ce qui a été retenu. Elle continuera de porter ce mandat dans l’intersyndicale Fonction publique. Elle considère néanmoins important que les salariés se rassemblent dans l’action. C’est pourquoi la FSU appelle les personnels à faire de la journée unitaire interprofessionnelle du 11 octobre une grande journée d’action sous des formes diverses permettant des manifestations importantes. Là où les conditions sont réunies dans des départements ou des secteurs professionnels, la grève pourra être un outil pour permettre une mobilisation importante des personnels. En ce sens, la FSU dépose un préavis de grève. En Corrèze, l’interpro se réunit de nouveau ce soir et nous vous tiendront au courant des décisions qu’elle prendra… Il en sera de même pour la manifestation des retraités du 6 octobre…

L’ensemble de ces actions doit peser pour le développement d’un mouvement social revendicatif qui ne saurait attendre les échéances électorales.

La FSU appelle les personnels de l’Education à être massivement dans la grève unitaire du 27 septembre, journée qu’elle a largement contribué à construire et aujourd’hui rejoint par la FCPE, l’UNL et l’UNEF. Elle appelle les personnels à y porter les revendications de la FSU pour un service public d’éducation capable d’assurer la réussite de tous les jeunes. Cette grève doit être utilisée pour débattre des suites de l’action pour l’Ecole. Sur cette base, la FSU proposera aux fédérations de l’éducation de se rencontrer.

2 Grève unitaire nationale et manifestation le 27 septembre : rappels

Appel unitaire FSU, UNSA, CFDT, CGT et maintenant FCPE, UNL et UNEF

Rassemblement à partir de 10 heures sur la place de la cité administrative, départ manif à 10 h 30 en direction de la préfecture où une délégation sera reçue en audience… Madame la Préfète n’a pas jugé opportun de recevoir elle-même la délégation…

Nous rappelons également que les collègues du 1er degré doivent, de préférence, envoyer leur déclaration d’intention avant demain soir, vendredi 23 (afin de ne pas oublier durant le week-end)…

3 élections professionnelles : 2 mémos en pièces jointes pour l’aide au vote

Dans le contexte actuel, les élections professionnelles d’octobre revêtent un caractère particulier. A cause de la RGPP, les conditions d’organisation sont difficiles (calendrier, modalités, vote électronique…) dans un certain nombre de ministères et pour les personnels administratifs et informaticiens. La FSU mettra tout en œuvre pour réussir les élections et permettre la participation la plus forte possible. Cependant, les nouvelles règles de représentativité que nous avons soutenues fondent désormais la légitimité des organisations syndicales sur le vote des personnels. Pour faire face aux politiques qui remettent en cause le rôle même de la Fonction publique et pour imposer d’autres choix, il est important que les personnels votent massivement et e saisissent du vote pour que de la FSU reste un interlocuteur fort et déterminé face au gouvernement. C’est indispensable pour les personnels, pour défendre leurs métiers, leurs conditions de travail, pour défendre et améliorer les services publics et la Fonction publique pour des services de qualité qui répondent aux besoins et qui génèrent plus de justice sociale et d’égalité. Ces élections doivent aussi conforter la place de la FSU dans le paysage syndical afin de continuer à porter un syndicalisme de lutte et de transformation sociale.

Pour cela, la FSU poursuit et intensifie sa campagne pour faire voter pour les syndicats de la FSU et pour la FSU.Alors que les identifiants vous parviennent par le biais de l’administration nous avons décidé de mettre 2 mémos à votre disposition, en pièces jointes (1 pour le 1er degré et 1 pour tous les autres) pour vous aider dans toutes les opérations de vote qui débutent donc dès maintenant avec la collecte du matériel et qui se poursuivront lors du vote exclusivement électronique qui aura lieu du 13 au 20 octobre. Nous mettrons également à votre disposition des permanences téléphoniques durant la période pour vous aider si besoin…

Nous vous rappelons également que vous devrez voter 4 fois, sauf quelques corps (certains administratifs voir tableau joint, les infirmières et les Assistantes Sociales) qui ne votent que pour les Comités Techniques.

http://www.limoges.snes.edu/IMG/mp4/tuto1.mp4

vidéo de démonstration

4 Colloque de la FSU le 28 septembre

Avec la FSU, donnons un avenir au système éducatif… pour la réussite de tous ! : Mercredi 28 septembre de 9h30 à 16h30 dans les locaux de la MGEN 3 Square Max Hymans 75015 Paris Métro Montparnasse

Table ronde du matin : « Faire évoluer l’Ecole : Pourquoi ? Comment ? » Avec Christian Baudelot, sociologue, et Jacques Bernardin, enseignant/formateur

Face aux évolutions de la société, aux défi s économiques, écologiques, culturels et scientifi ques, qu’attend-on aujourd’hui de l’Ecole ?

Quelle place, quels objectifs, quel statut, quels moyens faut-il lui donner pour qu’elle joue tout son rôle dans la formation de citoyens, aptes à assurer le développement d’une société de la connaissance et du progrès pour tous ? Comment l’Ecole peut-elle contribuer à dépasser la corrélation entre inégalités sociales et scolaires ?

Assurer la réussite de tous les jeunes demande également de s’interroger sur les pratiques professionnelles à développer. Comment l’Ecole peut-elle faire pour réduire les inégalités face aux apprentissages ?

Table ronde de l’après midi : « Quel projet éducatif pour demain ? » Avec la participation du Parti Socialiste (Bruno Julliard), Europe Ecologie les Verts (Philippe Meirieu), UMP (Jacques Grosperrin), Front de Gauche, Modem (Sylvain Canet), NPA.

Les constats d’un système scolaire inégalitaire traversent les débats éducatifs.

L’école ne parvient pas à faire réussir tous les élèves, et ceux des milieux défavorisés sont le plus en difficulté.

Quelles propositions pour mieux prendre en charge tous les élèves et lutter contre l’échec scolaire ? Quelle place à l’éducation prioritaire ?

Comment démocratiser l’accès aux savoirs de la maternelle à l’université ? Comment défi nir aujourd’hui le service public d’éducation, ses objectifs, ses missions, son fonctionnement ?

Autant de questions et de propositions que la FSU met en débat avec les organisations politiques.