Sommaire :

1 Rappel : Ce soir 18 h 22 h, salle 2 du Dojo de Malemort, les 4 heures pour les Services Publics, voir pièce jointe

2 Jeudi 3 juin 20 h Amphi Lycée Danton, conférence débat sur les RETRAITES ouverte à tous avec Gérard ASCHIERI (PDF)


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3 Un million dans les rues le 27 mai, le gouvernement doit renoncer à s’obstiner, communiqué de la FSU

4 Quelques photos de la manifestation de Tulle

5 Contribution Education de la FSU 19 pour la manifestation du 27 mai

6 dossier retraites sur le site national, comprendre et ou venir écouter Gérard Aschiéri

3 Un million dans les rues le 27 mai, le gouvernement doit renoncer à s’obstiner, communiqué de la FSU :

Communiqué FSU, le 27 mai, Les Lilas :

Le gouvernement doit renoncer à s’obstiner !

Dans un contexte de crise qui inquiète et menace l’ensemble des salariés, des chômeurs et des jeunes, devant les choix, distillés d’annonces en contre annonces, du gouvernement qui s’obstine à retarder le moment de réelles concertations sur l’avenir du système de retraites, les mobilisations ont été fortes sur tout le territoire et dans tous les secteurs. Les salariés du public et du privé ont répondu massivement à l’appel unitaire des organisations syndicales.

La forte participation aux grèves et dans toutes les manifestations organisées aujourd’hui, avec 1 million de manifestants, a montré la détermination des salariés à bloquer des choix injustes et inefficaces.

Le recul de l’âge légal de départ à la retraite est inacceptable. Non seulement il ne répond pas à la question de la pérennité du système des retraites par répartition mais il serait de plus une mesure profondément injuste et inégalitaire pour nombre de salariés. Notamment pour les femmes et pour celles et ceux qui ont commencé à travailler jeunes, qui exercent des métiers difficiles, ou symétriquement, ceux recrutés tardivement en ayant des carrières structurellement courtes.

Le gouvernement ne prévoit aucune politique favorisant l’emploi ni améliorant le pouvoir d’achat qui sont pourtant des clés essentiels pour le financement des retraites. L’annonce de la participation des hauts revenus à ce financement demeure symbolique…

La FSU réaffirme avec force qu’il n’est pas acceptable de faire peser sur les seuls salariés le financement du système de retraites !

Alors que le gouvernement refuse de renoncer aux suppressions d’emplois dans la Fonction publique et diminue les investissements publics – autant de mesures qui auront de graves conséquences pour tous les usagers et sur le financement des retraites – la FSU demande fermement au Ministre du travail de faire toute la lumière sur ses intentions en matière « d’harmonisation entre le public et le privé ».

La FSU prévient qu’elle n’acceptera aucune nouvelles dégradations de la situation des fonctionnaires et des agents publics et à commencer par le niveau des pensions.

La journée de grève et de manifestations d’aujourd’hui a montré que la contestation et la colère montent chez les personnels et dans l’opinion.

La FSU continuera à maintenir la pression durant toute cette période pour peser sur les choix à venir du gouvernement.

4 Quelques photos de la manifestation de Tulle :

http://picasaweb.google.fr/108844437917764404167/Manif27MaiTulle#

5 Contribution Education de la FSU 19 pour la manifestation du 27 mai

Dans le monde de l’Education les mots d’ordre de cette journée, emplois, salaires, retraites ont un sens. Nous rappellerons rapidement que les fonctionnaires ont vu baisser de près de 10 % leur pouvoir d’achat depuis 2003 et qu’ils attendent toujours de véritables revalorisations salariales. Nous rappellerons également que leur droit à la retraite a été déjà très largement attaqué en 2003 par Fillon et que le même Fillon, aujourd’hui premier ministre, et la majorité présidentielle veulent encore l’amputer, entre autres, de centaines d’€ mensuels…

Concernant l’emploi, le dogme de non remplacement d’un fonctionnaire partant à la retraite sur 2 impacte brutalement le ministère de l’Education Nationale. Ces 3 dernières années ce n’est pas moins de 80 000 postes d’enseignants et de non enseignants qui ont ainsi été supprimés. En réponse à la banqueroute de plusieurs pays européens, la toute dernière annonce sarkozienne d’un nouveau plan de rigueur triennal prévoyant 102 000 nouvelles suppressions d’emplois de fonctionnaires ne laisse rien augurer de bon pour les élèves et leurs enseignants. Le premier plan triennal ayant rogné les postes jusqu’à l’os, il va falloir maintenant s’attendre à la fermeture complète d’écoles et d’établissements… Lorsque l’on sait que déjà 111 communes Corréziennes sur 286 n’ont plus d’écoles, nous ne pouvons que craindre que cela empire dans l’avenir…

Depuis 2003, les collèges, lycées et lycées professionnels du département ont perdu près de 200 postes d’enseignants. Certes, ces établissements ont enregistré une baisse d’ effectif de l’ordre de 900 élèves ; mais la remontée d’effectif qui concerne à présent tout le collège et les classes de seconde des lycées n’a pas pour autant stoppé cette ponction de postes ( 43 prévues pour la rentrée), qui affecte l’offre scolaire, en particulier dans les zones rurales où lycées et lycées professionnels ont perdu des sections ou ont vu le nombre de places proposées délibérément restreint .

Comme ces mesures s’avéraient insuffisantes au regard du nombre de postes que le gouvernement voulait supprimer, il a mis en place des « réformes » ô combien régressives : réforme de la voie professionnelle qui laisse au bord du chemin les élèves les plus en difficulté, réforme du lycée qui réduit les horaires disciplinaires et lamine la voie technologique et début de réforme de l’orientation tendant à évincer les Copsy des établissements et à transférer cette mission sur les enseignants.

Nous rappellerons également que la loi Mobilité dans la FP que nous avons combattu et qui a été votée en juillet dernier au parlement, légalise la précarité qui n’a cessé de s’installer dans l’Education Nationale, ainsi que la possibilité de licenciements de fonctionnaires…

Une autre préoccupation majeure du moment reste la « réforme de la formation des maîtres », que l’on ferait mieux d’appeler « réforme d’abandon de la formation des maîtres » . Il faut savoir qu’après avoir élevé ce niveau de formation au DEUG, puis à la licence, on en arrive aujourd’hui au niveau du master, à « bac + 5 ». Ce n’est d’ailleurs pas cette élévation qui nous inquiète ; c’est même le seul aspect de la réforme que l’on pourrait partager. Elever le niveau des futurs enseignants à un moment où les progrès de la connaissance, des sciences, des techniques, sont fulgurants, devient légitime. Mais faut-il encore préserver la démocratisation de l’accès à nos professions ; par des aides, des bourses et pourquoi pas, un statut d’étudiant salarié ? Sinon, combien de filles et de fils d’ouvriers, de paysans, d’artisans ou de petits commerçants corréziens deviendront professeurs dans l’avenir, comme ce fut le cas par le passé, permettant ainsi à l’ascenseur social de fonctionner ? Mais au delà de cet aspect, au demeurant fondamental la FSU, ce qui, non seulement nous inquiète, mais que nous condamnons, est l’abandon de la formation professionnelle. Dispensée autrefois dans les Écoles Normales, jusqu’à cette année dans les IUFM, cet aspect fondamental et déterminant s’il ne disparaît pas totalement, va désormais reposer sur le seul compagnonnage. Comme si le métier d’enseignant était devenu, cette année, le seul métier que les futurs professionnels n’auraient pas besoin d’apprendre ! Un comble… Et comme dans toute réforme proposée par ce gouvernement dans n’importe quel domaine, il s’agit de chercher où vont se situer les économies de postes, puisque c’est bien là le seul objectif recherché ! La formation professionnelle dont leurs aînés profitaient pendant un an minimum, ils devront l’acquérir en quelques semaines, de la rentrée scolaire aux vacances de Toussaint et uniquement par le biais du compagnonnage auprès d’un collègue confirmé. Si nous ne condamnons évidemment pas cette « pratique accompagnée », nous nous insurgeons devant la réalité, qui fera de ces quelques semaines le moment unique de formation professionnelle initiale.

C’est donc bien d’un virage à 180° dont a besoin l’Education Nationale : un virage permettant que les écoles et établissements ruraux soient préservés sans surcharger les classes urbaines ; que les enseignants soient formés pour faire efficacement face à leurs missions ; que les élèves de Corrèze et d’ailleurs s’épanouissent à l’école, en étant mieux « enseignés », et moins « évalués » ; que leurs enseignants soient heureux d’aller travailler, plutôt que d’appréhender la confrontation avec les kilos de paperasses inutiles qui leurs sont imposés, alors que tous ces tableaux, toutes ces statistiques, ne servent qu’à alimenter la technocratie et la communication ministérielles.

6 dossier retraites sur le site national, comprendre et ou venir écouter Gérard Aschiéri

Deux nouvelles fiches ont été mises en ligne dans la partie "comprendre et argumenter" du dossier "retraite"

http://www.fsu.fr/spip.php?rubrique212

* Nous vivons plus longtemps… nous devrions travailler plus longtemps ?
* le niveau des pensions de retraite.