Sommaire :
1 Edito
2 Cour des comptes : un rapport à la sauce Chatel en pièce jointe
3 Revalorisation des catégories C de la Fonction Publique compte rendu de la dernière réunion au ministère et communiqué de presse FSU en pièce jointe
4 Rappel : manifestation de soutien à la papeterie de Condat, demain samedi 10 h 30 à Terrasson . La FSU 19 appelle à manifester !!!

1 Edito

Notre conception du syndicalisme, syndicalisme de transformation sociale, qui ne peut être un syndicalisme de suivisme ou de godillots, nous oblige à prendre souvent des positions politiques mais en toute indépendance, indépendance à laquelle nous sommes toutes et tous fortement attachés…

Lorsque nous nous retrouvons, toutes et tous, confrontés à l’information (et souvent à la désinformation), nous sommes obligés d’en faire une analyse (et elle doit être forcément politique, si nous ne voulons pas en rester à un traitement brut et primaire de l’info…).

Lorsque l’on nous annonce que la France est en récession, que notre Président doit passer sous les fourches caudines d’un panel de commissaires européens qui n’ont aucune légitimité, puisque non élus par le peuple européen, nous sommes obligés de réagir tant les conséquences vont être lourdes pour le peuple de France, mais également bien au delà, la France étant toujours un exemple pour beaucoup… Car que nous ordonne cette commission européenne ? De la rigueur, encore de la rigueur, toujours plus de rigueur…avec en ligne de mire une prochaine réforme des retraites que des sondages bidons font plébisciter aux français, en n’oubliant pas de stigmatiser une nouvelle fois, les fonctionnaires et certains régimes spéciaux…

Pour info nous vous rappelons que les principaux axes et enjeux de cette nouvelle réforme seront, un nouvel allongement des cotisations avec de toute évidence comme conséquences de très importantes décotes pour nombres de salarié(e)s et notamment les femmes et une nouvelle baisse du pouvoir d’achat pour les retraité-e-s avec la désindexation de ces mêmes retraites…

Pourtant d’autres infos, qu’il faut cette fois aller chercher dans la presse francophone, nous apprennent que des pays européens ont décidé de dire stop à l’austérité qui est un remède totalement inopérant sur la santé du malade…

C’est l’autre pays du fromage, la Hollande, qui vient de renoncer aux mesures d’austérité préconisées et décidées à Bruxelles (gel des salaires des fonctionnaires, gel des barèmes de l’impôt sur le revenu, réforme du marché du travail : mesures déjà en vigueur chez nous !).

Mais, la surprise vient d’Allemagne, dont on nous vante pourtant la santé malgré une croissance très proche de zéro et donc de la récession, sans nous parler des 11 millions de travailleurs vivant sous le seuil de la pauvreté qui doivent accepter, CDD, intérim, temps partiels et donc précarité… Pourtant c’est bien en Allemagne que les métallos en lutte avec leurs syndicats ont arraché 5.6 % d’augmentation…

Alors pourquoi ce qui est possible en Allemagne, en Hollande, en Islande ( pays qui était en banqueroute et qui a refusé de rembourser sa dette et s’est reconstruit), ne serait pas possible en France, en Espagne, en Italie ou en Grèce… ?

Pourquoi les alternatives à l’austérité que nous prônons (cf le thème 3 du dernier congrès de la FSU de Poitiers http://www.fsu.fr/IMG/pdf/theme3F.pdf) avec d’autres ( syndicats, économistes, altermondialistes, ATTAC, Copernic…), et maintenant certains experts du FMI lui même, ne pourraient pas être mises en œuvre ? Notre analyse nous pousse à dire uniquement par volonté politique de celles et ceux qui nous gouvernent…

Est ce qu’au nom de notre indépendance syndicale nous devons nous priver de dire cela et donc de ne rien dire ? Évidemment non !

Lorsque la cour des comptes quitte résolument sa place d’institution de la République pour se transformer en bras armé des partis ultra libéraux, délivrant au passage une attaque inouïe contre l’Éducation Nationale et ses salarié-e-s, doit-on rester coi ou doit-on s’insurger contre cette agression qui laissera quoiqu’il advienne des traces dans l’opinion publique…? Ce n’est pas dans notre optique et immédiatement la FSU a réagi au travers d’un communiqué de presse (en pièce jointe) et de multiples interventions dans la presse que vous trouverez en revue de presse…

Enfin, lorsque nous sommes dans la défense stricto sensu des salariés de notre champ de syndicalisation, devons nous nous interdire tout reproche ou toute récrimination contre ceux qui nous dirigent quelles que soient leur étiquette ou couleur politiques ? Lorsque nos camarades sortent d’une première journée de négociations salariales concernant les catégories C, catégories les plus mal rémunérées, public / privé confondus ( où un grand nombre de salarié-e-s fonctionnaires doivent percevoir une prime leur permettant d’accéder au SMIC (!!)), sans avoir été entendus et avec un minimum de propositions de la part du gouvernement, devons nous accepter l’inacceptable en admettant que cela peut être pire ailleurs ? Une nouvelle fois évidement non… et le compte rendu de nos camarades (point 3) résume à lui seul toute notre amertume…

J-Louis Puydebois

3 Revalorisation des catégories C de la Fonction Publique compte rendu de la dernière réunion au ministère

La FSU était représentée par Bernadette Groison, Didier Bourgoin, Bruno Lévéder.

Hier était censée débuter la négociation sur la revalorisation de la grille de la catégorie C pour la relever par rapport au SMIC, dans l’attente d’une discussion d’ensemble sur la refonte des grilles des trois catégories qui doit s’ouvrir à l’automne.

Ce fut une réunion fort décevante.

Les propositions du gouvernement ont été communiquées vendredi dernier et ne se contentaient que d’une augmentation des premiers indices de 2,3%.

Les quatre grades sont maintenus sans modification des durées de carrière.

Les bornes des échelles dans la proposition du gouvernement étaient les suivantes :

échelle 3 IB 330/IM 316 – IB 400/IM 363 ; échelle 4 : IB 334/IM 317 – IB 423/IM 376 ; échelle 5 : IB 336/IM 318 – IB 446/IM 392 ; échelle 6 : IB 347/IM 325 – IB 499/IM 430.

En terme d’évolution, cela donne une augmentation de 2,3% de l’échelle 3, de 2,3% du pied de grille de l’échelle 4, et de 1,9% pour le sommet de celle-ci, et une dernière augmentation de 2,3% pour le pied de grille de l’échelle 5. Le reste étant inchangé pour ce qui concerne les bornes.

Par ailleurs, le gouvernement proposait également une fusion des statuts de la filière administrative d’abord, puis dans la filière technique, en un corps interministériel à gestion ministérielle.

L’ensemble des organisations syndicales a fait connaître son mécontentement, indiquant que le projet du gouvernement ne répondait même pas aux objectifs affichés dans la concertation, et que la proposition ne permettait pas d’entamer une négociation, les marges de manœuvre étant inconnues.

L’administration a indiqué qu’elle reverrait le calendrier de la négociation et fera une proposition plus précise rapidement.