Sommaire :

1 Grève second degré du 12 mars, rappels et consignes : manif à Limoges

2 Grève interprofessionnelle public / privé du 23 mars : communiqué de presse de la FSU ; réponse et Commentaires de J-Pierre Durth sur les interrogations des collègues

3 remplacements des enseignants : les prescriptions du bon Docteur Chatel et ses corollaires

4 du rififi à prévoir lors des mutations : en exemple les professeurs de

sport et le 1er degré… il faut s’attendre à la même chose pour les autres disciplines…

5 Défense des services publics : distribution de tract au marché de Brive pour la défense de l’hôpital, samedi 13 et manif sitting devant la mairie le 18

1 Grève second degré du 12 mars, rappels et consignes : manif à Limoges :

LE 12 MARS A LIMOGES.

Soyons nombreux en grève et dans la manifestation académique pour nous faire entendre . Départ à 10h30 devant le Rectorat. retour au rectorat (audience avec la rectrice

à 11 h 30)

En Corrèze, 5 cortèges de voitures (avec possibilité de covoiturage) partiront selon les heures indiquées ci-dessous pour converger vers le rectorat. Pour qu’une ambiance combative et revendicative soit au rendez-vous, nous vous proposons, si cela ne vous fait pas faire un grand détour, de vous réunir devant votre établissement pour ensuite rejoindre l’un des cinq lieux de départ des cortèges.

Les horaires arrêtés sont les suivants :

Brive : parking du MacDO 9h, Tulle : place de la gare 9h15, Ussel : devant la mairie 8h40, Egletons : devant la mairie 8h50, Uzerche : parking du rond point (près de l’autoroute) 9h20.

Ce jour là :
donnez aux responsables syndicaux de votre département le bilan de votre dotation pour fonctionner l’année prochaine (suppressions de postes, de classes, de groupes, d’options, de soutiens divers et variés ; toutes les dégradations programmées ou prévisibles). Nous en avons besoin pour informer l’opinion publique.
venez avec une banderole d’établissement revendicative !
Munissez vous de tout ce qui peut faire un maximum de bruit !

2 Grève interprofessionnelle public / privé du 23 mars : communiqué de presse de la FSU ; réponse et Commentaires de J-Pierre Durth sur les interrogations des collègues :

Les choix économiques et sociaux gouvernementaux aggravent la situation de l’emploi, du pouvoir d’achat et des salaires. Alors que les besoins de services publics et de protections sociales sont considérables et alors que l’ensemble de la population confirme son attachement à ceux-ci, le gouvernement poursuit sa politique de casse de ces deux éléments essentiels à la cohésion sociale.

C’est pourquoi la FSU est totalement engagée dans la journée d’action de grèves et de manifestations du 23 mars

La FSU dénonce les suppressions d’emploi , notamment dans les services publics et dans les trois fonctions publiques, les transformations de nombreuses missions, les remises en cause actuelles du statut de la Fonction publique notamment avec la mise en place de la RGPP et de la loi mobilité.

La FSU dénonce le choix de la casse des solidarités , de la mise en œuvre de politiques d’individualisation et de concurrences entre personnels et services qui sont contraires aux missions d’intérêt général.

La FSU estime que les salaires sont un enjeu majeur tant du point de vue social qu’économique.

Dans la fonction publique , elle réclame l’ouverture de négociations afin de permettre un plan de rattrapage des pertes de pouvoir d’achat et une reconstruction de la grille qui reconnaisse les qualifications et offre des espaces indiciaires permettant une revalorisation des carrières pour tous. Ces discussions doivent permettre de revoir la question des bas salaires.

La FSU se prononce pour la résorption de la précarité , elle demande l’arrêt des embauches de personnels précaires et non titulaires et qu’un plan de titularisation soit rapidement ouvert à tous les non titulaires.

Concernant le dossier essentiel des retraites et pensions , les communications gouvernementales multiples privilégient l’allongement de la durée de cotisation en reculant l’âge de départ à la retraite et la remise en cause du calcul des pensions sur les six derniers mois ! La FSU se prononce clairement contre ces propositions et défendra dans les débats ses revendications rappelées à son récent congrès, destinées à maintenir, développer et améliorer le système des retraites et pensions.

Dans de nombreux secteurs les personnels se mobilisent et des journées d’actions sont déjà prévues, notamment :

"-" le 9 mars à la justice,

"-" le 10 mars au secrétariat d’état aux sports,

"-" le 11 mars dans le secteur de la petite enfance et à la protection judiciaire de la jeunesse,

"-" le 12 mars à l’éducation dans le second degré

Lancée à l’initiative des organisations interprofessionnelles CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA, cette journée est destinée à mobiliser les salariés du public et du privé et à affirmer que d’autres orientations sont nécessaires, justes et possibles.

La FSU appelle à la réussite de ces actions et à leur développement.

La FSU appelle les personnels de la Fonction publique à être en grève le 23 mars et à participer massivement aux manifestations afin d’assurer la réussite de cette mobilisation.

En Corrèze l’intersyndicale interpro se réunit jeudi 11 mars à 17 h 30.

Réponse et commentaires de J-Pierre Durth, S3 du SNEP / FSU et secrétaire déptal adjoint de la FSU 19

Depuis quelques jours je suis sans cesse sollicité par des collègues me demandant en gros : laquelle choisir entre la grève du 12 mars et celle du 23 mars ?

Avant même d’apporter une tentative de réponse à cette question, je crois qu’il faut préciser que c’est d’abord la contrainte du calendrier scolaire et l’obligation de réagir au calendrier politique qui amènent les organisations syndicales à proposer deux journées aussi rapprochées.

Je rappelle également que :
– c’est une intersyndicale second degré unitaire qui appelle au 12 mars sur des questions d’éducation : postes, DHG,

réforme des lycées (conseil pédagogique…), réforme de la formation.
– le 23 mars est une grève interprofessionnelle (public, privé)à l’appel de la FSU, CFDT, CGT, SOLIDAIRES, UNSA. La plateforme revendicative étant : la défense du service public (attaqué de toutes parts), l’emploi, les salaires, et LES RETRAITES.

En fait derrière le questionnement des collègues, il y a la question de la perte de deux journées de salaire ce mois ci !

En choisissant de ne faire qu’une journée de grève c’est à dire en laissant entendre que les problèmes du second degré sont plus importants que les retraites, les services publics, les salaires, ou vice versa : ne cautionnons nous pas une partie de la politique menée par le gouvernement ?
En choisissant de ne faire aucune journée de grève, ne donnons nous pas plein pouvoir au gouvernement d’aller encore plus loin dans la casse de l’école, des services publics. Ne donnons nous pas le feu vert à ce gouvernement pour continuer de dégrader nos pensions et retraites ?

Ne vaut il pas mieux consentir à perdre deux journées de salaire plutôt que :
d’avoir à regretter toute sa fin de vie les centaines d’euros qui nous manquerons pour vivre dignement ?
de poursuivre notre carrière professionnelle dans des conditions toujours plus dégradées tout en perdant de l’argent ?

Personnellement (et je mets de côté mes responsabilités syndicales), je crois qu’il n’y aura que des mobilisations NOMBREUSES et MASSIVES qui amèneront des transformations, pour la bonne et simple raison qu’on ne peut pas avoir indéfiniment raison contre la volonté du Peuple ou alors la démocratie n’est plus qu’un vain mot !
Je crois également que ce gouvernement nous réserve derrière les élections régionales une politique de rigueur extrêmement dure (il faut trouver des dizaines de milliards d’euros pour revenir à un endettement toléré par l’institution européenne) dont nous ferons les frais (en particulier les fonctionnaires et les branches du privé les plus sensibles). L’exemple de la GRECE est particulièrement révélateur des mesures drastiques qui ont été prises.

Je pense donc qu’il est nécessaire et incontournable de donner des signes forts à ce gouvernement en se mobilisant le 12 et le 23 mars 2010.

3 remplacements des enseignants : les prescriptions du bon Docteur Chatel :

Youpi Zorro est arrivé, notre bon ministre, en bon Diafoirus, vient de donner ses prescriptions…

Non contents de faire en sorte que notre métier ne s’apprenne plus (en supprimant les IUFM et donc la formation initiale) et en envoyant "au casse pipe" des cohortes de jeunes étudiant(e)s (et futur(e)s collègues) sans aucune formation, lui, Sarko et consorts viennent d’inventer le remplacement des enseignants par… n’importe qui … Oui oui vous lisez bien n’importe qui (moyennant la possession d’un diplôme, lequel ?) pourra venir vous remplacer… On passera sur les étudiants en master (encore eux), les jeunes retraité(e)s ( Il nous étonnerait fort qu’ils soient légions, à moins qu’ils crèvent de faim avec les retraites de misère qu’ils (encore eux les mêmes) leurs préparent), mais n’importe quel (ce n’est pas dit mais sûrement chômeur) adulte possédant un diplôme pourra se présenter devant une classe pour enseigner… Forcément c’est tellement simple enseigner que n’importe qui peut le faire …

Si cela ne s’appelle pas la casse du service public d’éducation, qu’est ce que c’est ?

Nous noterons également que les remplaçants (qui ne font rien ces fainéants) seront sollicités pour aller remplacer si besoin dans une autre académie… avec quels frais de déplacements ? En corollaire, nous pouvons également nous inquiéter du fait qu’avec la nouvelle loi sur la mobilité dans la FP, si un remplaçant refuse trois remplacements dans une autre académie que la sienne il risque d’être tout simplement licencié…

Voici encore de bonnes raisons d’être en grève le 23 pour celles et ceux qui doutent du bien fondé des grèves que nous leurs proposons…

http://fr.news.yahoo.com/4/20100309/tts-france-education-chatel-ca02f96.html

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/03/09/luc-chatel-s-attaque-au-non-remplacement-des-enseignants_1316351_3224.html#ens_id=1316352

4 du rififi à prévoir lors des mutations : en exemples les professeurs de sport et le 1er degré… il faut s’attendre à la même chose pour les autres disciplines… :

STAGIAIRES EPS RENTREE 2010 ET MOUVEMENT

Lundi 8 mars 2010, JC Janicot, IPR d’EPS, nous a appris que 4 stagiaires seront affectés dans l’académie de Limoges.

La traduction concrète de cet état de fait, est que 4 postes seront "gelés" à la rentrée prochaines sur les 9 libérés pour cause de départ à la retraite. Autrement dit les postes ouverts au mouvement cette année se résument à 6 : les 5 postes restants des départs à la retraite + 1 seul départ à l’interacad.

4 collègues vont obtenir leur mutation pour entrer dans l’académie de limoges cette année avec de très gros barèmes (le dernier entrant aura au delà de 730 points)

Il est tout à fait vraisemblable que sur ces 6 postes vacants, il en reviendra 4 aux collègues entrants compte tenu de leurs barèmes !

Au bout du compte il restera 2 postes à affecter pour les collègues de l’académie , sachant qu’il y aura comme tous les ans quelques mesures de carte scolaire qui seront prioritaires…

Conclusion : Tous ceux qui pensaient que nous exagérions en annonçant, il y a quelques mois, l’asphyxie du mouvement doivent se rendre à l’évidence : nous n’avions pas tout à fait tort.

La création de postes en nombre insuffisant + la suppression des postes + le gel des postes pour les futurs stagiaires = BLOCAGE DU MOUVEMENT.
Voilà comment sans légiférer on porte une atteinte grave à nos statuts qui stipulent que la mobilité est un droit pour tous les fonctionnaires.

1. Modification du calendrier des opérations mouvement du 1er degré :

Conséquence directe de la réforme du recrutement, les difficultés liées à l’affectation des néo-stagiaires poussent l’administration à retarder les opérations du mouvement :

"-" Le serveur I Prof sera ouvert du 29 mars au 22 avril ;

"-" Les accusés de réception seront à retourner avant le 28 avril ;

"-" La date de la CAPD elle-même n’est toujours pas arrêtée.

2. Affectation des néo stagiaires :
Hier soir s’est tenue au rectorat une réunion d’harmonisation académique concernant l’affectation des néo stagiaires.

Il y aura 21 recrutés au niveau master à la rentrée 2010 en Corrèze, et 17 sortants de l’IUFM.

Les 21 néo stagiaires (NS) seront suivis par des tuteurs toute l’année (11 EMF et 10 maîtres d’accueil temporaire (MAT)) ;

L’administration fait le choix d’aller à l’encontre du cadrage ministériel (lettre du 25 février qui stipule que "[…] ils seront, sauf situation particulière que vous apprécierez, affectés en brigade de remplacement. […]), en leur bloquant des postes "classes" dès la première phase du mouvement.

Une liste de 21 écoles est actuellement soumise à l’IA pour approbation.

Les PE2 sortants participeront quant à eux au premier mouvement pour l’ensemble des postes, et ceux d’entre eux qui n’obtiendront rien seront affectés sur des postes de TR formation continue à titre provisoire.

Déroulement envisagé de l’année scolaire :

"-" période 1 : les NS seront dans la classe de leur tuteur toute la période. La classe qui leur a été affectée au mouvement sera occupée par les T1.

"-" période 2 : première semaine : tuilage entre le T1 et le NS. Puis prise en main de la classe par le NS.

"-" A chaque période, les NS auront une semaine de formation dispensée par l’équipe de circonscription et l’université (ex-IUFM), et seront remplacés à chaque fois par le T1 qui avait en charge la classe en période 1.

Une "charte du tuteur" est en cours de rédaction.

Outre cette effrayante usine à gaz mise en place au niveau académique, nous ne pouvons que déplorer encore une fois une réforme instaurée dans l’urgence, sans cadrage précis, et sans perspective certaine.

Au niveau local, la gestion quotidienne de certaines classes sera confiée à l’année à de jeunes collègues sans formation ni expérience.

Le SNUipp avait formulé d’autres propositions lors d’un précédent groupe de travail, non retenues sous prétexte d’harmonisation académique.

D’autre part, l’administration s’apprête à bloquer 21 postes, dont certains déjà bloqués pour les T1 cette année, revenant par ce biais sur une règle départementale établie en CAPD qui prévoyait de ne pas réserver de poste pour les sortants deux années de suite dans la même école. 4 postes seraient concernés. Nous avons renouvelé notre opposition.

5 Défense des services publics : distribution de tract au marché de Brive pour la défense de l’hôpital, samedi 13 et manif sitting devant la mairie le 18 :

La FSU 19, très impliquée dans la défense de tous les services publics, participe activement à la coordination de défense de l’hôpital de Brive… Après la réussite de la manifestation du jeudi 25 février, la coordination a décidé d’interroger les différentes listes en présence aux régionales…

Seules 2 listes ont répondu très clairement en faveur de la défense des services publics et notamment le service public de santé…

La coordination a décidé, comme elle l’avait signalé aux différentes listes, de publier leurs réponses (et leur non réponse). Ce tract sera distribué au marché de Brive samedi 13 matin. Toutes les bonnes volontés sont acceptées (RDV au marché à 8 h 30).