Il y a un peu plus de deux ans, lors de la grande manifestation nationale contre la loi EL KHOMRY, les organisations syndicales étaient vilipendées et jugées responsables des dégradations dans la capitale : il s’agissait alors pour le gouvernement de décrédibiliser les OS et leurs militants.

Depuis quatre mois la stratégie du gouvernement et de ses valets médiatiques est la même, au détriment des gilets jaunes : il s’agit cette fois de rendre impopulaire une contestation sociale légitime.

Les violences, les dégradations des professionnels de la casse, conséquences assumées du laxisme imposé aux forces d’intervention, occupent le champ médiatique et autorise plus facilement les récupérations politiques en matière de liberté d’expression, que nous condamnons sans réserve.

Toutes les contestations, JE DIS BIEN TOUTES, que ce soient dans le publique ou le privé ont les mêmes racines : la casse de toutes les règles de l’organisation du travail, la précarisation à outrance, la liquidation des droits sociaux, la concurrence comme modèle économique.

L’entourloupe magistrale de l’actuel président a été de laisser croire à la population française qu’avec lui, on allait changer de logiciel et que plus rien ne serait comme avant.

Toutes les mesures qui ont été prises depuis deux ans ou en voie de l’être, non seulement ne répondent en rien aux exigences sociales mais préparent clairement une aggravation de nos conditions de vie au travail et de vie « tout court » : MACRON RIME AVEC RÉGRESSION.

La dette de l’état est l’arme redoutable du pouvoir, le mantra indépassable, utilisé pour justifier tous les reculs.

Tout le monde sait pourtant aujourd’hui’hui qu’en récupérant les dizaines de milliards qui s’envolent chaque année de notre pays via l’évasion fiscale, qu’en se partageant plus équitablement quelques milliards des richesses que nous produisons, distribués trop facilement aux actionnaires et en cessant la gabegie du CICE, nous aurions les moyens de fonctionner et de vivre autrement.

Mes chers camarades il n’y aura jamais de justice sociale et de mieux être au travail sans justice fiscale et une meilleure répartition des richesses.

Nos dirigeants le savent bien et ils ne sont pas les seuls à le savoir. Dans toutes l’Europe l’ensemble des travailleurs subissent les mêmes choix politiques qui les asservissent, alors que 1000 milliards d’euros chaque année quittent nos territoires.

Ne nous laissons pas abuser par les grands débats organisés sur l’ensemble du territoire. Ils n’ont été mis en œuvre que pour gagner du temps et donner l’illusion du débat démocratique.

Car il ne s’agit que d’illusions !

Nous le savons bien NOUS syndicalistes, qu’assis autour d’une table il n’y a rien à négocier et que tout est ficelé d’avance : raisons pour lesquelles 7 organisations de fonctionnaires sur 9, ont quitté la table des négociations au Conseil Commun de la Fonction Publique.

Citoyens, retraités, fonctionnaires, travailleurs du privé, syndicalistes, ensemble : pour nos conditions de travail, notre jeunesse, notre planète, nos vies ; nous avons l’immense responsabilité de ne plus céder un pouce de terrain à tous ces profiteurs du système qui se gavent sans compter !

L’historique des luttes atteste que toutes les conquêtes sociales se sont gagnées durement dans la rue. Il n’y aura pas d’autres chemins pour faire avancer nos revendications.

Gardons courage !