Après la casse du droit du travail dans le secteur privé, le moment est venu pour le gouvernement, de s’attaquer au secteur public.

Pour celles et ceux, qui ont suivi de près la campagne électorale d’ Emmanuel Macron, ce n’est pas une surprise, puisqu’Il déclarait déjà à ce moment là, le statut des fonctionnaires « inadapté » et Il annonçait clairement la suppression de 120 000 fonctionnaires.

La mise en place d’un Comité d’action public pour 2022 (dit cap 22), véritable machine de guerre contre les services publics, n’a pas d’autres buts que de s’attaquer au statut général de la fonction publique.

Les premières mesures envisagées selon les annonces gouvernementales du 1er février donnent une idée de l’ampleur des possibles bouleversements à venir : substitution de contractuels aux fonctionnaires, plan de départs volontaires, rémunération discrétionnaire au mérite, etc…

La semaine dernière le service public ferroviaire au travers du rapport Spinetta est sévèrement attaqué et là encore, le statut des cheminots est fortement remis en cause.

La concordance des attaques, quels que soient les secteurs, ne laissent aucun doute sur la volonté du gouvernement, de porter un coup fatal à l’ensemble des services publics de notre pays.

Impossible d’échapper au discours libéral de circonstance, parfaitement rôdé, qui ne cesse de décrier un système jugé archaïque et forcément dépassé.

Au diable, la solidarité, l’égalité de traitement des citoyens, l’aménagement équilibré du territoire, les services rendus au moindre coût … L’heure est à l’individualisme, la concurrence, la méritocratie, la rentabilité…

Ne nous y trompons pas, c’est une véritable « guerre idéologique » qui est entrain de se mener avec en ligne de mire des modifications profondes des rapports sociaux.

Les agents et les usagers n’ont strictement rien à y gagner : pour les uns les dégradations des conditions de travail sont assurées et pour les autres, il faudra payer beaucoup plus cher des services pas forcément meilleurs.

Mais nos décideurs politiques n’en ont cure : seuls comptent les bénéfices de ceux qui se partageront « le gâteau » car au bout du compte, le passage progressif de secteurs publics au privé, leur assurera des revenus financiers colossaux.

Tel est l’enjeu, tout le reste n’est qu’enfumage et mystification !