L’actualité ne cesse de nous le rappeler périodiquement : l’agriculture est en crise dans notre pays.

Le modèle agricole imposé par de gros propriétaires et les multinationales de l’agro-industrie et La politique libérale mise en œuvre, participent à l’effondrement de l’emploi agricole, à la baisse des revenus des producteurs et de graves préjudices environnementaux et sanitaires.

Aujourd’hui dans notre pays des milliers d’exploitations familiales disparaissent et de nombreux travailleurs de ce secteur sont en grande souffrance.

Périodiquement donc il faut éteindre de-ci de-là « des incendies », symboles du ras le bol des paysans. Les mesures alors déployées par les gouvernements successifs (car les problèmes ne datent pas d’hier) se révèlent presque toujours inefficaces tant le décalage est grand, entre les maux et les remèdes.

Il faut donc changer de modèle pour prendre réellement en compte les questions sociales, environnementales, climatiques et alimentaires. Il faut redonner du sens à la ruralité et la rendre attractive.

Pour ce faire, le déploiement de services publics au service des territoires et de la population est obligatoire. Ainsi il faut redonner la priorité aux établissements publics agricoles qui ont été mis en très grande difficulté après les suppressions massives d’emplois sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

L’enseignement agricole, fort de ses exploitations agricoles et de ses trois voies de formation, est seul à même de porter des politiques publiques audacieuses en faveur d’une formation professionnelle et technologique, au service d’une agriculture relocalisée et paysanne.

Il est grand temps de redonner à l’enseignement agricole public, les moyens de ses missions, afin de donner un nouvel élan à ce secteur et de porter un autre modèle d’agriculture.

C’est le combat que mènent au quotidien, nos camarades du SNETAP/FSU qui militent souvent dans l’ombre, sur des enjeux majeurs.