Dans une publication du ministère du 4 juin 2019, le bilan de la précarisation des enseignants depuis une décennie livre une réalité implacable.

Ce document donne un panorama précis de la situation des personnels sur l’année 2017/2018.

Il confirme l’explosion du nombre de professeurs de professeurs contractuels au détriment des titulaires.

En 2008, ces enseignants pour la plupart en CDD d’un an (reconductible 6 fois), souvent à temps partiel contraint étaient 24 282 dans les collèges et lycées.

A peine 10 ans plus tard on en comptabilise presque 40 000.

L’école primaire longtemps épargnée en compte désormais plus de 4000.

Au total, cette catégorie de personnels précaires représente 8% des 758 500 enseignants du public contre 5% en 2008.

Officiellement ce recours aux contractuels , notamment dans le second degré, permet de pallier la crise de recrutements qui frappe depuis plusieurs années le métier d’enseignant, sous-payé et régulièrement discrédité par certains discours politiques.

Il est aussi et surtout, parfaitement raccord avec les orientations du gouvernement, dont le projet de loi sur la fonction publique vise à démultiplier ce type de contrat.

La précarité touche encore plus grandement les personnels non enseignants de l’éducation nationale, avec 54% de non-titulaire sur les 230 000 employés dans ce secteur là.

Le secteur de l’enseignement agricole n’est pas épargné avec la moitié de contractuels sur les 12 000 enseignants qui officient.

Synthèse d’un article paru dans l’humanité du vendredi 14/06/2019