La FSU Limousin s’est adressée aux têtes de listes pour les élections régionales dans la nouvelle région AQUITAINE, POITOU CHARENTES, LIMOUSIN.

Voici le retour du Front de Gauche

A) L’Education Nationale. Questions générales

1 Quels sont vos engagements en termes de financement des manuels scolaires ?

Les centres de documentation et d’information des collèges et des lycées devraient disposer d’un budget suffisant pour couvrir ce besoin. Les conseils départementaux et régionaux doivent répondre à ce besoin. Pour les écoles primaires, les municipalités doivent répondre à ce besoin.

Pour cela, il est indispensable que les dotations budgétaires aux collectivités augmentent.

Pour les élèves qui ont dépassé l’âge de la scolarité obligatoire, des bourses doivent permettre aux familles d’acheter les livres dont leurs enfants ont besoin.

Les manuels scolaires utilisés dans l’enseignement professionnel initial scolarisé public, comme dans l’enseignement agricole public, peuvent coûter cher et devoir être gardés par les élèves. On peut imaginer un double financement : par le conseil régional qui donne aux CDI les moyens de répondre aux besoins, et par des bourses qui permettent aux familles d’acheter ce matériel pédagogique. Ce dernier moyen existe, mais reste très insuffisant et incapable de répondre correctement aux besoins.

2 Quels sont vos engagements pour le financement des transports scolaires ?

Les collectivités territoriales doivent inscrire au budget les sommes nécessaires au déplacement des élèves vers les établissements scolaires. Le transfert à la région de la responsabilité du transport des collégiens entraînera des coûts qui devront être intégralement couverts par la dotation budgétaire d’Etat.

En tout état de causes, il n’est pas envisageable de faire payer aux familles les conséquences d’une politique austéritaire qui pèse d’abord sur les dotations.

3 Quels sont vos engagements en termes d’accès à la Culture pour les élèves (cinéma, musée…) ?

Il convient de considérer d’abord que le problème de l’accès à la culture pour les élèves, par les visites de musées et le cinéma, est très différent selon que l’on considère les élèves habitant la métropole et les grandes villes d’une part, et de l’autre les élèves ruraux.

Il faut donc imaginer une péréquation des moyens dévolus à cet accès.

Même en ville, certains collèges ou lycées n’accompagnent que rarement leurs élèves au cinéma ou au musée.

Il faut donc améliorer encore les services régionaux dont la mission est de diffuser la culture, informer sur les événements culturels, aider les établissements publics d’enseignement à faire sortir leurs élèves pour des raisons culturelles. Ces services doivent prendre en compte également les établissements situés hors de la métropole ou des villes, disposer des moyens financiers ou de transport permettant le déplacement des élèves et de leurs professeurs.

Enfin, il faut donner aux grands élèves, plus autonomes, l’envie, les moyens et les occasions de se déplacer seuls ou avec des copains ou des parents, gratuitement, vers des lieux de culture.

4 Quels sont vos engagements concernant l’accès au numérique dans toutes les écoles et établissements ?

Il est indispensable que tous les établissements scolaires publics disposent d’un accès de bonne qualité au numérique. Cela est du ressort de ce qui aurait dû rester un service public de la télécommunication. Dans le cadre marchand que nous subissons, les moyens suffisants pour le faire doivent être dégagés par l’Etat.

5 Quels sont vos engagements en termes d’accès aux équipements sportifs ?

L’Education physique et sportive est une discipline très importante de l’enseignement public dispensé aux élèves dans notre pays. La pratique de cette discipline implique des équipements convenables. Si on ne peut pas construire une piscine ou un gymnase dans chaque village, il convient que chaque territoire accueillant une école, un collège, puisse disposer d’un accès proche ou rapide à un tel équipement. La clause générale de compétence permettait à diverses collectivités de participer ensemble à la construction d’un tel équipement. La nouvelle loi exige d’inventer d’autres stratégies. Il faut veiller très étroitement à ce que les financements ne convergent pas vers les métropoles, ou vers les chefs-lieux d’EPCI.

6 Quels sont vos engagements pour l’accès aux transports régionaux par les écoles et établissements scolaires ?

Ils sont forts. La privatisation galopante des services publics comme celui de train, la complexité de la détermination des prix des voyages, les coûts exorbitants du passage des trains sur le réseau ferré depuis la fracture de la SNCF, la nécessité dans laquelle disent se trouver les gestionnaires du train de payer les coûts énormes de la LGV, en partie à cause du choix du PPP, tout cela rend de plus en plus difficile le déplacement des élèves par le train.

Il faut ajouter la dégradation des lignes d’intérêt régional, départemental ou local, dont l’entretien est sacrifié au profit du paiement de la rente de la LGV. Des lignes disparaissent. Par ailleurs, les conséquences de la loi Macron reportent sur le car nombre de trajets.

La région a cette compétence. Elle doit user de son autorité et du financement dont elle est responsable pour imaginer une possibilité générale de déplacement des élèves des établissements publics et de leurs enseignants, au meilleur prix et en fonction des besoins qu’ils expriment.

7 Comment envisagez-vous la répartition des services publics sur le territoire régional afin que tout usager puisse continuer à bénéficier de services identiques ?

Nous avons la défense des services publics parmi nos priorités politiques majeures : c’est le gage et ils sont les conditions d’une plus grande égalité dans tous les territoires. Nous n’acceptons pas que les services publics disparaissent de trop nombreux territoires. Nous accompagnons de nombreuses luttes pour défendre ces services publics. De même, nous refusons la fausse solution de la privatisation des missions de service public. Ce qui garantit la qualité du service public, c’est la formation de ses agents, leur statut qui les protège dans l’accomplissement de leurs très nombreuses et diverses missions.

Nous constatons enfin que les entreprises s’installent là où il y a des services publics. Il faut maintenir les services publics là où ils existent, et les rétablir là où ils ont été supprimés.

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