Lettre des retraités de la SFR 19 de juin 2025

L’été sera chaud. La rentrée aussi ?

Jeudi 5 juin 2025.Les députés adoptent une proposition de résolution du groupe communiste visant à abroger la réforme des retraites 2023.

Ce texte affirme « l’impérieuse nécessité d’aboutir à l’abrogation des mesures les plus régressives de la loi du 14 avril 2023 », à savoir « le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027 ».

Adoptée par 198 voix contre 35, avec le soutien de l’ensemble de la gauche et du Rassemblement national, cette résolution n’a certes qu’une portée symbolique, mais elle illustre le fait que les députés ressentent la pression de l’opinion publique sur ce sujet.

Le président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale a dénoncé le passage de l’âge légal de départ à 64 ans, adopté grâce à l’article 49.3 de la Constitution : Il s’agit de « la plus grande blessure démocratique depuis la négation du vote des Français lors du référendum de 2005 », ajoutant que « Les Français ont de la mémoire et ils n’ont pas tourné la page »,

Mais l’adoption de cette résolution a été accompagnée d’un silence assourdissant de la plupart des medias. Pire, c’est le jour choisi pour donner largement la parole à E.Philippe prônant la retraite à 67 ans et une part de capitalisation.

Des articles des Echos sont révélateurs pour leur part du changement de pied de la CFDT lors du conclave: elle a ouvert la porte sur un compromis avec le patronat sans retour en arriere sur le principe général d’un âge de départ à 64 ans….

En revanche, Alternatives Economiques propose un article au titre limpide : «  Dette de la Secu : le problème, ce n’est pas les dépenses mais les recettes » qui va permettre de conforter nos arguments dans l’offensive actuelle contre la Sécu.

Pas inutile quand le gouvernement ne cesse de lancer des ballons d’essai pour combler le tonneau des Danaïdes des « économies » à faire et cherche à préparer l’opinion publique à des mesures draconniennes concernant la réforme des retraites, les pensions et plus globalement la Sécurité Sociale et les services publics. Les retraités sont sur le qui vive concernant – entre autre – le risque de suppression de l’abattement de 10 % et appellent à signer la pétition initiée par l’intersyndicale du groupe des 9 sur ce sujet.

Si le premier ministre compte sur le fait que les vacances ne sont guère propices à la mobilisation, la rentrée risque d’être plus chaude que l’été ! L’anniversaire des 80 ans de la Secu oblige.