Déclaration de la FSU 19

Retraite aux flambeaux du 23 janvier 2020

« Le quinquennat de Macron, c’est vraiment un chemin de galère » disait Yvan le Bolloc’h interrogé par L’Humanité.

La réforme des retraites et la violence avec laquelle le gouvernement veut l’imposer illustre l’état de guerre social dans lequel Macron a plongé le pays depuis son élection. Lois antisociales, dialogue social inexistant, répression policière, tout y passe pour imposer les régressions !

Tout commence quand Muriel Pénicaud s’en prend pendant l’été 2017 aux emplois aidés. Depuis, haro sur tout ce qui peut s’apparenter à de l’assistanat ! Et au contraire pleins gaz sur toutes les aides et tous les cadeaux qui permettraient au privé de prospérer ! Tout pour les premiers de cordée ! Quant aux derniers de cordée, qu’ils se prennent en main !

En 2018, les Gilets Jaunes entrent en scène, mais le tir continue : plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif, amenuisement des comités d’hygiène et de sécurité, facilitation en tout genre des licenciements, renforcement des formes de contrats courts, attaque de l’assurance-chômage, vente des biens nationaux… Et maintenant, le projet de réforme des retraites que l’on peut résumer ainsi : faire travailler plus longtemps les Français, sans aucune garantie, plutôt pour gagner moins voire beaucoup moins, et en renforçant les inégalités tout en prétendant les combattre !

Le climat social a rarement été aussi dégradé. Tous, nous avons conscience que le gouvernement a d’autres mauvaises surprises en réserve. Les camarades de l’enseignement se confrontent actuellement à la catastrophe de la réforme du bac. Les DHG tombent, bientôt suivi de la carte scolaire. Décidément, les mauvaises nouvelles ne viennent jamais seules.

On ne peut que s’interroger sur les raisons de l’entêtement du gouvernement. Pourquoi une telle obstination butée ? Certains évoquent le total éloignement du président d’avec la réalité du pays. D’autres parlent de notre moment Thatcher, ou encore du fait que le président soit en mission pour les grands groupes pour lesquels il travaille à livrer le pays aux lois du marché. Face à l’hébétude que peut susciter la situation, écoutons les paroles du sage, en l’occurrence Didier Super avant son concert de soutien aux grévistes : « On va gagner, mais on ne sait pas quand ! On a affaire à un gouvernement qui n’est pas au service des gens, il faut qu’on fasse un état des lieux réel de la merde dans laquelle nous sommes. (…) La guerre va durer et c’est peu de le dire. ( …) C’est comme si les vaches qu’on emmenait à l’abattoir faisaient la grève du foin. » Et on confirme, camarades, les vaches sont bien décidées à ne pas se laisser faire ! Tous ensemble jusqu’au retrait !