LE SNU:   «un projet pédagogique»  SIC !!!!

Macron veut: «L’Ordre, l’Ordre, l’,Ordre»; il a une vision simpliste de la société. Il a besoin de  restaurer son autorité à l’ intérieur de la nation  face aux alliances du monde qui changent. Le vieux continent dépendant de  l’OTAN vit dans l’incertitude, chacun s’arme et au plus vite  en investissant dans le militaire, tout n’est que «armée». Il suffit d’écouter les vœux de ce Président, le «réarmement» est partout: économique, civique, industriel….. Nous allons réarmer nos services publics….sic!!!!! et il commence par armer les esprits….pour trouver appui sur sa population. Il ne craint pas d’utiliser le ton hâbleur, flatteur des  nationalistes mettant sans cesse en avant la fierté de la France.

On vend du SNU: «Snu en manœuvre», «engagement de la jeunesse», «dispositif gratuit», «populaire et accessible», comme on vendrait un séjour touristique.

L’école ne peut être au service de ces vindictes. Elle ne peut être un outil de contrôle des esprits.

Et pourtant  ce dispositif «dispose de l’école». Elle  est le lieu de la reprise en mains de la jeunesse, c’est un  instrument pour la remettre  au pas.«Enrôler la laïcité» c’est antinomique. L’école de l’ordre inquiète. Le SNU fait rentrer l’armée dans l’école comme si éduquer à la citoyenneté se réduisait à inculquer les (des) valeurs de la République. Certes l’école se doit de préparer l’enfant à prendre conscience  du rôle que sera le sien à la fois dans la vie sociale et dans sa responsabilité de citoyen mais en développant son goût pour la vérité, son objectivité dans le jugement, et son esprit de libre examen et de sens critique  pour en faire un homme, une femme, libre du choix de ses opinions et de ses actes, conscient de ses responsabilités dans la vie sociale avec les avantages et les devoirs que cela implique dans une collectivité démocratique. La jeunesse est déjà engagée dans de nombreuses causes écologiques ou/et humanitaires. Son engagement obligatoire à court terme comme  « petit soldat» apprenant à marcher au pas, à chanter la «Marseillaise» et à saluer le drapeau…en uniforme n’est pas tolérable.

Ce sont les enseignants de l’école publique qui sont garants  d’un enseignement qui ne doit être ni doctrinal, ni confessionnal, ni politique et non pas des militaires  dont le rôle est de vanter la cohésion nationale en renforçant le lien entre la jeunesse et l’armée pour recruter dans l’armée de métier et préparer les esprits à la guerre, voire pour légitimer la politique coloniale de la France ou  sur le territoire français son intervention sur les conflits sociaux. Les séjours de cohésion sont décriés par de nombreux jeunes qui  dénoncent  ici ou là des punitions coercitives, des propos racistes et sexistes.

La banalisation de la présence du soldat, en uniforme, vaillant et puissant , arme au poing, sanctifie  la force dominatrice , répressive,«celle qui remet de l’ordre» affirme t-on.

On abîme les missions de l’école. Le stage de cohésion nationale SNU est mis en balance avec les stages linguistiques ou professionnels. Les enseignants ne seront que des exécutants intermédiaires dans le cadre des «classes engagées».  Il s’inscrit dans le parcours citoyen de l’élève, et permettra l’acquisition de points bonus intégrés dans le calcul algorithmique de Parcours sup.

Quid de l’Education!!!  L’argent et les postes nécessaires manquent au service public d’éducation alors que  2 milliard d’euros sont attribués à ce dispositif.

L’école de l’ordre inquiète, elle est un outil de contrôle des esprits. L’école laïque et émancipatrice demande de la rigueur intellectuelle et de l’ambition pour tous. Il est important, voire indispensable d’en rappeler ses valeurs. La Culture de Paix dans les écoles doit réaffirmer l’idéal pacifiste nécessaire à la solidarité nationale et internationale et au bien être des peuples, et s’intégrer aux ODD (objectif de développement durable) pour appréhender la complexité du monde dans ses dimensions éthiques, scientifiques et civiques.