Réunie en congrès départemental les 16 et 17 janvier, la FSU de Corrèze a adopté un texte action
Le contexte international actuel est marqué par une situation où le capitalisme continue de provoquer la multiplication de crises écologiques, sociales et géopolitiques dont les premières victimes sont les populations les plus pauvres ou les plus vulnérables.
La crise écologique est accélérée par le capitalisme néolibéral productiviste et extractiviste qui détruit les écosystèmes et réchauffe le climat. 2024 est l’année la plus chaude jamais enregistrée. Cette crise écologique s’illustre par la multiplication de phénomènes climatiques extrêmes comme les megafeux en Californie ou en Amazonie et frappe d’abord les populations les plus vulnérables, comme l’illustre la situation à Mayotte. La situation de ce département révèle au grand jour l’état dramatique des DROM-COM sur le plan sanitaire, social et économique.
Sur le plan géopolitique, la période est entre autre marquée depuis 2022 par l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine en violation de la souveraineté ukrainienne et de la charte des Nations Unies. De plus, à la suite des massacres du 7 octobre 2023 la guerre menée par le gouvernement israélien contre le peuple palestinien est entrée dans une nouvelle phase. Depuis lors, les massacres contre la population civile à Gaza menés par l’armée israélienne renforcent la colonisation des territoires palestiniens au mépris du droit international et marquent l’entrée du gouvernement d’extrême droite israélien dans une logique génocidaire. Nous exigeons l’application immédiate du cessez-le feu et la construction d’une paix juste et durable dans la région.
Parallèlement, la montée, l’arrivée ou le retour au pouvoir de gouvernements d’extrême droite réactionnaires et ennemis des libertés, comme dans la première puissance mondiale que sont les Etats-Unis avec le retour de Donald Trump soutenu par le milliardaire Elon Musk, en Italie ou en Roumanie, marque une nouvelle étape du recul de la démocratie, de l’Etat de droit et du respect du droit international.
A l’échelle de la France, le moment est marqué par une crise politique, économique et sociale.
Macron et ses gouvernements successifs en sont les premiers responsables en menant une politique au service des plus riches qui accélère les inégalités, fracture la société, participe à l’installation des idées racistes, xénophobes et antisociales de l’extrême droite et aggrave la crise écologique.
En France, entre 2020 et 2024 les 4 milliardaires français les plus riches et leurs familles ont vu leur fortune augmenter de 87 % alors que la richesse cumulée de 90 % des français a baissé selon oxfam.
Cette situation résulte d’une politique de défense des intérêts du capital en multipliant les cadeaux et exonérations fiscales faites aux grandes entreprises et aux citoyen·es les plus fortuné·es. Cette politique est relayée et appuyée par des médias, instituts de sondage concentrés dans les mains de milliardaires comme Bolloré, Dassault, Arnault, Pinault, Niel, Kretinsky, Bouygues ou Lagardère…. Elle a conduit à une augmentation de la dette publique, prise comme prétexte par Macron et ses gouvernements pour accélérer la casse des Services Publics et de la Sécurité Sociale. Le projet de budget 2024, annulé par le vote à l’assemblée d’une motion de censure qui a fait tomber le gouvernement Barnier, se caractérisait par une attaque sans précédent contre la Sécurité Sociale, contre les Services Publics et ses agents en prévoyant entre autre des suppressions de milliers de postes dans les Services Publics, une baisse de 10 % de la rémunération en cas d’arrêt maladie, l’imposition de 3 jours de carence ou la persistance du gel du point d’indice et la suppression de la GIPA.
La décision antérieure de dissoudre l’assemblée nationale par le président Macron et son refus de placer au gouvernement le NFP, première force à l’assemblée nationale, a ouvert une période d’instabilité institutionnelle et gouvernementale. La formation du gouvernement Barnier avec le soutien du RN ainsi que le barrage fait au NFP témoignent, outre de leurs mépris de la démocratie, de la capacité des gouvernements néolibéraux de s’accommoder de la participation au jeu politique d’un parti raciste, xénophobe, héritier du fascisme et ennemi du monde du travail, à condition que les intérêts du capital soient préservés. L’attaque contre les plus pauvres s’illustre par l’imposition au premier janvier 2025 de 15 heures de travail aux bénéficiaires du RSA.
Aucun déficit organisé par le gouvernement ne saurait justifier les aménagements qui conduiraient à la dégradation du droit à la retraite et à la Sécurité Sociale. Nous dénonçons la méthode du « conclave » du gouvernement Bayrou visant à casser l’arc et les revendications syndicales.
Cette défense des intérêts des plus favorisés s’illustre par le projet de « choc des savoirs » qui constitue une nouvelle étape de tri social des élèves depuis la maternelle jusqu’à l’université (parcoursup).
Les inégalités de la société française se traduisent également par des inégalités de genre que les réformes sucessives accentuent. Les femmes sont les premières victimes de la casse du système des retraites. En France, tout temps de travail confondus, une femme touche 28,5 % de moins qu’un homme. 136 femmes ont été victimes de féminicides en 2024.
Dans ce contexte, l’urgence est de consolider en Corrèze une FSU dans l’action à même de peser et de participer à l’imposition d’un autre modèle de société juste et solidaire.
La FSU 19 s’engage donc à poursuivre l’action en lien avec les syndicats qui la constituent et en recherchant un cadre intersyndical aussi large que possible. Cette action devra également, dans la période de crises que nous traversons, s’effectuer en lien avec les organisations associatives ou politiques qui œuvrent pour la défense des libertés et pour un projet de transformation social et écologique.
La FSU s’engagera dans le cadre de l’intersyndicale à toutes les actions visant à l’abrogation de la réforme des retraites et pour une retraite à 60 ans avec 37,5 annuités de cotisation
La FSU 19 soutient les actions pour la paix, et en particulier pour que soient réunies au proche orient les conditions de l’établissement d’une paix juste et durable.
Comme elle l’a fait, la FSU 19 participera à toutes les initiatives de combat contre l’extrême droite raciste et xénophobe. Elle continuera d’œuvrer dans un cadre intersyndical à la construction et à la déclinaison locales de luttes et de mobilisations contre l’austérité budgétaire et pour la défense des Services Publics.
Elle continuera de faire connaître auprès des collègues du département les enjeux délétères de la contre-réforme des retraites et, alors que nous allons célébrer les 80 ans de sa création, elle poursuivra ses actions pour faire connaître, défendre et étendre le conquis social que représente la Sécurité Sociale en faisant ainsi avancer son mandat du 100 % Sécu.
La FSU 19 soutient et participera aux actions engagées dans le cadre du groupe des 9 des retraités sur le tryptique revendicatif : pouvoir d’achat et pension, santé et services publics.
La FSU soutient et participe à l’action des AESH pour un statut, la suppression des PIALs et des PAS, la pleine reconnaissance de leurs missions, comme l’action du 16 janvier.
La FSU 19 sera à l’initiative de la déclinaison sur le plan local de toutes les actions nécessaires pour que le gouvernement renonce à son projet de « choc des savoirs ».
Pour une société plus juste et égalitaire, la FSU 19 participera à la journée de défense et de promotion des droits des femmes le 8 mars et à la journée de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants au mois de novembre.
Pour organiser son action, la FSU 19 réunira régulièrement ses instances et fait appel aux camarades membres de ses syndicats pour en rejoindre les rangs.